diff --git "a/data/fr/llm/fr_docs.json" "b/data/fr/llm/fr_docs.json" new file mode 100644--- /dev/null +++ "b/data/fr/llm/fr_docs.json" @@ -0,0 +1,784 @@ +{ + "405_p0": "Le Bénin (), en forme longue la république du Bénin (en yoruba : ; en gun-gbe : ; en fon : ), est un État d'Afrique de l'Ouest, qui couvre une superficie de et s'étend sur , du fleuve Niger au nord à la côte atlantique au sud. Le Bénin comptait en 2016. Le pays fait partie des Etats membres de la CEDEAO et a comme voisins le Togo à l'ouest, le Nigeria à l'est, le Niger au nord-est et le Burkina Faso au nord-ouest.", + "405_p3": "Le Bénin a comme langue officielle le français et comme monnaie le franc CFA. Le régime politique du Bénin est de type présidentiel et l'actuel président de la République est l’homme d’affaires Patrice Talon, qui a succédé à Boni Yayi lors de l'élection de mars 2016 : la passation de pouvoir s'est tenue le au palais de la Marina à Cotonou. Le Bénin fait partie de plusieurs organisations internationales, dont l'Organisation internationale de la francophonie et l'Organisation de la coopération islamique.", + "405_p4": "Localisation et frontières \nLe Bénin partage de frontières terrestres avec quatre pays : le Burkina Faso (), le Niger (), le Nigeria () et le Togo (). La Cour internationale de justice des Nations unies a défini le la frontière actuelle entre le Bénin et le Niger, après un différend au sujet des îles dans le lit des fleuves Niger et Mékrou : neuf îles ont été attribuées au Bénin et seize, dont celle de Lété, au Niger.", + "405_p20": " Bariba ou Baatombu\n Dendi\n Zarmas\n Groussi\n Haoussa\n Mossi\n Paragourma\n Peuls ou Fulbe\n Somba", + "405_p26": "Le nord du pays a connu plusieurs royaumes bariba (ou baatombu) et notamment le royaume de Nikki. C'est à partir de ce village du nord-est qu'une dynastie, créée au par Sunon Séro, étendit sa domination sur la région. Son empereur, Séro Kpéra, meurt en 1831 en combattant aux côtés des Yorubas d'Oyo (Nigeria) les attaques des Peuls. Le royaume est désorganisé quand les armées coloniales l'envahissent à la fin du . D'autres royaumes bariba comme celle de Bouê (Gamia), Kika, Kouandé avec les Bagana, Kandi avec les Saka, et Parakou avec les Kobourou, ont été aussi assez célèbres.", + "405_p28": "Royaumes Yoruba \nL'aire d'influence des Yoruba couvre l'est du pays et se distingue en deux royaumes : le royaume de Shabê-Okpa et le royaume de Kétou. Ces deux royaumes furent créés par deux frères descendants du roi de Ife Okandi (en même temps que les royaumes d'Owu, Popo, Benin, Ila Orangun et Oyo). À côté de ces deux royaumes, on retrouve une population yoruba d'émigration plus ancienne : les Idaatsha et les Ifè et les Isha. On doit ajouter à ce groupe ancien les Manigri et les Mokolé plus au Nord dans la commune de Kandi.", + "405_p37": "Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, est cédée à la France.", + "405_p41": "En 1899, la colonie du Dahomey intégra l'Afrique-Occidentale française (AOF) au sein de l'Empire colonial français. Les frontières furent établies d'un commun accord avec le Royaume-Uni (fixé alors au Nigeria) et avec l'Allemagne (présente alors au Togo).", + "405_p49": "En novembre 1974, Mathieu Kérékou impose le marxisme-léninisme comme idéologie officielle de l'État. En 1975, pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey est symboliquement abandonné pour celui de Bénin, du nom du royaume qui s'était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Le pays prend le nom officiel de république populaire du Bénin.", + "405_p60": "Cependant, en , Mathieu Kérékou est réélu président de la République avec 84.06 % des voix. Arrivé en tête au premier tour, face à son prédécesseur Nicéphore Soglo, il sera confronté au désistement de ce dernier ainsi qu'à celui d'Adrien Houngbédji arrivé en troisième position. Ces deux candidats démissionnaires ont qualifié le scrutin de « mascarade ».", + "405_p68": "Présidence de Patrice Talon (depuis 2016) \nPatrice Talon remporte l’élection du 20 mars 2016 avec 65,39 % des voix face à Lionel Zinsou (34,61 %) des suffrages.", + "405_p74": "Quelques mois après les élections, en mai 2019, une intrusion djihadiste est constatée avec l'enlèvement de deux Français dans le parc national de la Pendjari. Cet événement, même si les otages sont libérés par une intervention de forces françaises, confirme la possibilité de voir les groupes djihadistes descendre vers le golfe de Guinée au fur et à mesure de la déstabilisation du Burkina Faso, et du centre du Mali. Cela contrarie également un des objectifs économiques du président béninois, Patrice Talon, de développer le tourisme dans son pays.", + "405_p92": "Le Bénin est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Sa monnaie est le franc CFA.", + "405_p95": "Le port autonome de Cotonou (PAC) constitue l'un des pivots de l'économie béninoise. Cependant, 80 % des marchandises importées sont réexportées vers le Nigeria, ce qui rend le pays très dépendant de son puissant voisin.", + "405_p121": "La langue officielle du Bénin est le français. Le prestige de cette langue, comme langue des médias, de l'administration et des communications interethniques, pousse à son apprentissage, notamment en milieu urbain. Une variété de français dénommée « français d'Afrique » s'est développée dans les rues et marchés de Cotonou. Il s'agit d'un parler presque argotique. Selon le rapport 2014 de l’OLF, le Bénin compte 35 % de francophones dans sa population.", + "405_p122": "Le Bénin est membre de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF).", + "405_p125": "La Constitution de 1990 proclame la laïcité de l'État et la liberté de pensée, d'expression et de pratiques religieuses. Le Bénin est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.", + "405_p171": "Codes \nLe Bénin a pour codes :\n BEN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;\n BEN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;\n BEN, selon la liste des codes pays du CIO ;\n BJ, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;\n .bj, selon la liste des Internet TLD (domaine de premier niveau) ;\n BN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;\n DB, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;\n RB, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;\n TY, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.", + "405_p175": "Afrique de l'Ouest\nÉtat fondé au XXe siècle\nFondation en 1960", + "490_p0": "Le Burkina Faso (prononciation : ou ), littéralement « patrie des (personnes) intègres » ou « patrie de l'intégrité », anciennement république de Haute-Volta et , est un pays d'Afrique de l'Ouest sans accès à la mer entouré par six pays : le Mali au nord-ouest, le Niger au nord-est, le Bénin et le Togo au sud-est, le Ghana au sud et la Côte d'Ivoire au sud-ouest. La capitale Ouagadougou est située au centre du pays. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Union africaine mais est actuellement suspendu de ces deux organisations en raison de la dictature militaire.", + "490_p1": "En 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français avant de devenir la colonie de Haute-Volta en 1919, puis à nouveau en 1947. Indépendant de la France depuis le , la République de Haute-Volta est renommés Burkina Faso en 1984 sous le régime de Thomas Sankara. Ce dernier est renversé par Blaise Compaoré et assassiné en 1987. Le pays ne connaît pas de régime démocratique avant le et l'accession à la présidence de Roch Marc Christian Kaboré. Cette première période démocratique s'achève en 2022 à la suite des coups d'État de janvier et de septembre qui aboutissent à l'instauration d'une dictature militaire sur fond de multiplication des attentats terroristes. Le pays est en effet, depuis le milieu des années 2010, la victime de l'extension des actions des groupes armés djihadistes à l'ensemble du Sahel.\n \nSa population est estimée à 20 505 155 habitants . Le Burkina Faso est classé ( sur 191), avec un indice de développement humain de 0,449 en 2021. Il est membre de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) et de l'Organisation de la coopération islamique.", + "490_p2": "Le Burkina Faso est un pays plutôt plat, avec quelques accidents de terrain localisés. Son altitude moyenne est de et le différentiel entre les deux points extrêmes ne dépasse pas . Le point culminant du pays est le mont Tenakourou, situé à d'altitude.", + "490_p3": "Reliefs \nDeux grands types de paysages existent au Burkina :\n la plus grande partie du pays est couverte par une pénéplaine. Elle forme un relief très légèrement vallonné avec par endroits quelques collines isolées, ultimes vestiges d'un massif du Précambrien. C'est un paysage assez uniforme, avec un sol le plus souvent coloré en ocre par la latérite. Il a un relief plat qui ne retient pas de grandes quantités d'eau d'où l'insuffisance hydrique dans certaines régions ;\n la partie sud-ouest du pays forme un massif gréseux. Le point culminant du pays s'y trouve : le Tenakourou (). Le massif est limité par des falaises très escarpées atteignant de haut : falaise de Banfora, pics de Sindou, cavernes de Douna", + "490_p33": "Étymologie \nAncienne colonie française, la Haute-Volta obtient l'indépendance le . Le nom actuel du pays, Burkina Faso, date du , sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara. Combinaison de deux mots dans deux langues principales du pays, il signifie « la patrie des hommes intègres » — Burkina se traduisant par « intégrité, honneur » en moré et Faso se traduisant par « territoire, terre ou patrie » en dioula. Les habitants, du Burkina sont des Burkinabè, un mot tiré de la langue Fulfuldé.", + "490_p34": "La Constitution nationale nomme les habitants du Burkina Faso les Burkinabè (mot invariable en genre et en nombre), où le suffixe bè se traduit par « habitant » (homme ou femme) en peul. Le choix de ce mélange de langues (fondé sur trois idiomes ayant le statut de langues nationales — mooré, dioula (malinké) et le peul — avec le français) dans la dénomination du pays et de ses habitants, traduit la volonté d'unification d'une société multi-ethnique (plus de soixante ethnies). Dans la francophonie, les habitants du Burkina peuvent être désignés comme Burkinabés.", + "490_p35": "On utilise les termes Burkina, Faso ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels. D'après la Constitution du Burkina Faso, « le Faso est la forme républicaine de l'État ». Le terme « Faso » remplace donc le terme « république » : « république du Burkina Faso » ou « république du Burkina » ne sont pas employés à l'intérieur du pays. De même on utilise officiellement « président du Faso » au lieu de « président de la République ».", + "490_p36": "Période préhistorique \nComme pour tout l'ouest de l'Afrique, le Burkina Faso a connu un peuplement très précoce, avec notamment des chasseurs-cueilleurs dans la partie nord-ouest du pays ( à avant l'ère chrétienne), et dont des outils (grattoirs, burins et pointes) ont été découverts en 1973. La sédentarisation est apparue entre et avant l'ère chrétienne avec des agriculteurs, dont les traces des constructions ont laissé envisager une installation relativement pérenne. L'emploi du fer, de la céramique et de la pierre polie s'est développé entre et avant l'ère chrétienne, ainsi que l'apparition de préoccupations spirituelles, comme en témoignent les restes d'inhumation découverts.", + "490_p37": "Des vestiges attribués aux Dogons ont été découverts dans la région du Centre-Nord, du Nord et du Nord-Ouest. Or ceux-ci ont quitté le secteur entre le pour s'installer dans la falaise de Bandiagara. Par ailleurs, des restes de murailles sont localisés dans le Sud-Ouest du Burkina Faso (ainsi qu'en Côte d'Ivoire), mais leurs constructeurs n'ont à ce jour pas pu être identifiés avec certitude. Les ruines de Loropéni, situées près des frontières de la Côte d'Ivoire et du Ghana, sont aujourd'hui reconnues site du Patrimoine mondial.", + "490_p39": "Avant la colonisation, le territoire actuel du Burkina Faso était partagé entre différents royaumes ou chefferies :\n le Gourma, pays des Gourmantchés et des Bembas ;\n le Mossi, pays des Mossis ;\n le Gwiriko, pays des Bobo-Dioulas ;\n le Bissa, pays des Bisa ;\n le Liptako, pays des Peuls, des Haoussas et des Bellas.", + "490_p41": "Les Européens ont eu peu de contacts avec le Mossi, ainsi que l'on désignait ce territoire, et ils se sont produits peu avant la colonisation. Le compte rendu Du Niger au Golfe de Guinée du voyage de Louis-Gustave Binger (1856-1936) relate son séjour, en juin 1888, chez Boukary, le frère du Mogho Naaba Sanem de Ouagadougou. Lequel Boukary devait devenir le Moro Naaba Wobgho qui résista aux Français, avec des moyens bien limités devant leurs armes modernes. Binger décrit un royaume organisé suivant un système féodal.", + "490_p42": "Période coloniale \nEn 1896, le royaume mossi de Ouagadougou devient un protectorat français. En 1898, la majeure partie de la région correspondant à l'actuel Burkina Faso est conquise. En 1904, ces territoires sont intégrés à l'Afrique-Occidentale française au sein de la colonie du Haut-Sénégal et Niger.", + "490_p45": "Le , la Haute-Volta est reconstituée dans ses limites de 1932. Le , elle devient la république de Haute-Volta, une république membre de la Communauté française, et elle accède à l'indépendance le . Le nom Burkina Faso est adopté le .", + "490_p56": "En 1999, à la suite de la loi ivoirienne de 1998 sur le domaine foncier rural, un conflit foncier a lieu à Tabou, en Côte d'Ivoire, entre Burkinabés et Ivoiriens. d'entre eux fuient au Burkina Faso. En septembre 2000, de nouveau, un conflit foncier, à San-Pédro cette fois, provoque l'évacuation d'un millier de Burkinabés. Enfin, en 2001, à la suite de l'élection de Laurent Gbagbo, des émeutes se multiplient. rentrent au Burkina Faso.", + "490_p75": "Les Touaregs, un peuple Amazigh d’Afrique du Nord, est aussi présent au Burkina Faso dans la région de Seno et en général dans la région du Sahel, située dans la zone sahélienne de l’Afrique, à la frontière avec le Mali et le Niger.", + "490_p78": "Diaspora \nLe Burkina Faso compte une très forte diaspora. Ainsi, trois millions de Burkinabés vivent au Ghana, trois millions également vivent en Côte d'Ivoire et au Soudan.", + "490_p88": "De plus, le Burkina Faso est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.", + "490_p98": "Le Burkina Faso est un État membre de l'Organisation de la coopération islamique.", + "490_p100": "Institutions \nLa langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le moré, le dioula, le gourmantché et le foulfouldé (peul) (voir la section « Langues »).", + "490_p117": "En 2016, la frontière avec le Niger va être modifiée. Le Burkina Faso va gagner .", + "490_p129": "Transferts financiers de la diaspora \nLe Burkina Faso compte une très forte diaspora : par exemple, trois millions de Burkinabés vivent au Ghana, trois millions également vivent en Côte d'Ivoire et au Soudan. Selon la banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ces migrants envoient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. Depuis les expulsions du Ghana en 1967, le nombre de ces migrants provoque également des tensions avec les pays d'accueil. La dernière crise remonte aux évènements de 2003 en Côte d'Ivoire, qui ont entraîné le retour temporaire de .", + "490_p130": "Le Burkina Faso est membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine et de l'Autorité de Liptako-Gourma, qui est chargée de prévenir les crises alimentaires et les sècheresses par la coopération de chaque pays membre.", + "490_p157": "Codification et nomenclatures \nLe Burkina Faso a pour codes :\n BF, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;\n BF, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;\n BFA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;\n BFA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;\n BUR, selon la liste des codes pays du CIO ;\n UV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;\n XT, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.", + "717_p0": "Le Cameroun ( ou ), en forme longue la république du Cameroun (en anglais : et ), est un État d'Afrique du Centre-Ouest situé entre le Nigeria au nord-nord-ouest, le Tchad au nord-nord-est, la République centrafricaine à l'est, la république du Congo au sud-est, le Gabon au sud, la Guinée équatoriale au sud-ouest et le golfe de Guinée au sud-ouest. Les langues officielles sont le français et l'anglais pour un pays qui compte une multitude de langues locales.", + "717_p1": "Avant la période coloniale, les habitants ne forment pas un seul groupe homogène et présentent plusieurs formes d'organisations sociales allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamoun, Bonjongo, Adamaoua, Garoua) succède au la colonisation allemande qui place le Cameroun sous protectorat. À l'issue de la Première Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous mandat de la Société des Nations et confié à l'administration de la France pour sa partie orientale et du Royaume-Uni pour sa partie occidentale. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est placé sous tutelle de l'ONU, qui réattribue son administration à la France et au Royaume-Uni. L'ancienne tutelle de l'ONU sous administration française accède à l'indépendance sous l'appellation de république du Cameroun le avec comme président Ahmadou Ahidjo. Elle est rejointe par le Cameroun méridional (partie du territoire sous administration britannique) le pour former la république fédérale du Cameroun qui, le 20 mai 1972, est renommée en république unie du Cameroun, puis république du Cameroun en 1984. Depuis la démission d'Ahidjo en 1982, Paul Biya sert comme président du pays. Comme pour la plupart des États d'Afrique, les frontières actuelles du pays résultent de la colonisation européenne qui a séparé des mêmes ethnies telles que les Fang-Beti qui se trouvent au Cameroun et au Gabon.", + "717_p3": "Le Cameroun est surnommé « l'Afrique en miniature » en raison de sa diversité climatologique, minière, géographique, humaine, linguistique et culturelle. Le pays s'étire vers le nord jusqu'au lac Tchad, reliant l'Afrique équatoriale à l'Afrique occidentale et constituant un pont entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale. Le sud-ouest du pays présente une importante chaîne volcanique dominée par le mont Cameroun, qui est le point culminant d'Afrique centrale avec d'altitude.", + "717_p4": "Préhistoire \nLes premiers habitants du Cameroun sont probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades pygmées. Mais dès le se développent des sociétés sédentaires d'agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification, et les Baka sont repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l'est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l'actuel Cameroun et du sud-est du Nigeria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des langues bantoues. Ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne occidentale, jusqu'en Afrique du Sud, probablement en même temps que l'agriculture. La première mention historique des côtes camerounaises pourrait se trouver dans le récit dit Périple d'Hannon, dans un texte grec très discuté. Au , ce Carthaginois atteint le mont Cameroun qu'il baptise le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé pour sa traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu'il n'y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d'Essaouira.", + "717_p5": "Premiers contacts avec les Européens \nEn revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins portugais du navigateur Fernando Pó sont entrés dans l'estuaire du Wouri, s'extasiant de l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Rio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptent ce nom en l'anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.", + "717_p12": "Les Nations unies réattribuent en 1946 l'administration du Cameroun à la France pour sa partie orientale et au Royaume-Uni pour sa partie occidentale.", + "717_p14": "Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en pays bassa et en pays bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le , le Cameroun devenant la première des dix-huit colonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique (Cameroun méridional), la partie nord (Cameroun septentrional) ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Cette indépendance reste pourtant largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque ministre et disposent de la réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve le franc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France et des troupes sont maintenues dans le pays.", + "717_p22": "Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir est concentré entre les mains du président de la République reconnu par la constitution comme celui qui « définit la politique de la nation » (Titre II, Chapitre 1, article 5, alinéa 2).", + "717_p33": "Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude ( du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le . Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :", + "717_p34": " le Nigeria et l'océan Atlantique à l'ouest ;\n la Guinée équatoriale, le Gabon et la république du Congo au sud ;\n la République centrafricaine et le Tchad à l'est ;\n le lac Tchad au nord.", + "717_p36": "Le pays se situe entre la bordure méridionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbé près du mont Cameroun.", + "717_p38": "Le Cameroun partage ses frontières avec six pays, dont avec le Nigeria, avec le Tchad, avec la République centrafricaine, avec la république du Congo, avec le Gabon et avec la Guinée équatoriale.", + "717_p39": "Relief \nLe relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent compte que la barrière orographique de l'Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du Cameroun « sec ».", + "717_p46": "La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones : la zone tropicale et la zone équatoriale. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de serre.", + "717_p48": "La végétation de la zone équatoriale camerounaise est d'un vert luxuriant et composée de :\n la forêt dense humide du Sud et de l'Est formée de très grands arbres ;", + "717_p52": " un craton ancien (Archéen et Paléoprotérozoïque) et sa couverture protérozoïque à l'extrême sud ;\n des dépôts sédimentaires et des granitoïdes néoprotérozoïques déformés et métamorphisés durant l'orogenèse panafricaine, occupant la majeure partie du pays, traversé par deux cisaillements majeurs ;\n des dépôts sédimentaires d'extension très localisée d'âges paléozoïques, crétacés à quaternaires ;\n la Ligne du Cameroun est une structure majeure orientée N 30° E, soulignée par un volcanisme actif depuis 40 Ma formant une ligne d'édifice volcanique allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad.", + "717_p55": "Le Cameroun devient un pays producteur de pétrole en 1977. Prétendant vouloir faire des réserves pour les temps difficiles, les autorités gèrent les recettes pétrolières « hors budget » dans la plus totale opacité (les fonds sont placés sur des comptes parisiens, suisses et new-yorkais). Plusieurs milliards de dollars sont ainsi détournés au bénéfice de compagnies pétrolières et de responsables du régime. L'influence de la France et de ses au Cameroun reste considérable. La revue African Affairs note au début des années 1980 qu'ils continuent à dominer presque tous les secteurs clés de l'économie, à peu près comme ils le faisaient avant l'indépendance. Les ressortissants français contrôlent 55 % du secteur moderne de l'économie camerounaise et leur contrôle sur le système bancaire est total.", + "717_p99": " \n au grand sud, les principaux groupes sont les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Eton, les Manguissa, les Ewondo, les Boulou, qui se rattachent au monde bantou. Les Bétis/Boulou, ethnie à laquelle le président Paul Biya appartient, détiennent de facto le pouvoir depuis 1982. Les Bassa, les Yabassi, les Dibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. Les Bassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant par Éséka en passant par Édéa jusqu'à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri. Les Bassa sont structurés en plusieurs petits groupes. Les Gbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les Gbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga) Bodomo… Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.", + "717_p103": "Ce sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme au Cameroun est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Le Cameroun constitue ainsi le seul pays bilingue français / anglais d'Afrique jusqu'à ce que le Rwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant un tel bilinguisme au monde avec le Canada, les Seychelles, le Vanuatu et Maurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique / territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue.", + "717_p122": "Le Cameroun possède trois sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO :\n La réserve de faune du Dja.\n Le parc national de Waza.\n Le parc national de Lobéké qui fait partie du Trinational de la Sangha.", + "717_p126": "Articles connexes \n Cameroun français\n Cameroun britannique\n Kamerun\n Droits LGBT au Cameroun", + "717_p127": "Bibliographie \n .\n .\n Atlas de la République Unie du Cameroun, 72 p. ; Éditions Jeune Afrique, 1979,.\n. ", + "717_p130": "État fondé au XXe siècle\nAfrique centrale\nFondation en 1960", + "784_p0": "Le Congo, en forme longue la république du Congo, ou de manière informelle Congo-Brazzaville (pour le distinguer du Congo-Kinshasa), est un pays d'Afrique centrale, situé de part et d'autre de l'équateur. Ses voisins sont le Gabon à l'ouest, le Cameroun au nord-nord-ouest, la République centrafricaine au nord-nord-est, la république démocratique du Congo au nord-est, au sud-est et au sud — dont il est partiellement séparé par le fleuve Congo puis le fleuve Oubangui — et le Cabinda (Angola) au sud-ouest. Le pays s’étend sur du nord au sud et d'est en ouest.", + "784_p1": "La république du Congo est fréquemment appelée de manière informelle « Congo-Brazzaville » pour la distinguer de la république démocratique du Congo ou « Congo-Kinshasa ».", + "784_p2": "Avant la colonisation française, le territoire actuel du Congo était occupé par plusieurs entités politiques, parmi lesquelles le royaume de Loango (fondé entre le ), le Kongo (fondé au ) et le royaume Tio (fondé au ). À la suite de plusieurs missions d'exploration, dont la plus notable reste celle de Savorgnan de Brazza (la capitale du pays porte aujourd'hui son nom), ce territoire est intégré au second empire colonial français à la fin du .", + "784_p15": "La pénétration française débute vers 1875 avec Pierre Savorgnan de Brazza ; il atteint le fleuve Congo en 1879 en remontant le cours de l'Ogoué, jusqu'à l'embouchure de l'actuelle île Mbamou. En 1880, il fait signer un traité de souveraineté au Makoko, le roi des Tékés à Mbé ( au nord de Brazzaville), et fonde un poste au village de Mfoa, (en référence à une petite rivière) à Nkuna qui deviendra Brazzaville en 1911.", + "784_p17": "En 1885, le Congo devient l'un des quatre États de l'Afrique-Équatoriale française, et Brazzaville, la capitale de l'AEF. La colonie du Congo français est créée en 1891, l’actuel territoire gabonais en fait partie jusqu’en 1904. ", + "784_p27": "La république du Congo ", + "784_p32": "La république populaire du Congo ", + "784_p41": "La république du Congo est située en Afrique centrale. Les pays limitrophes sont le Gabon à l'ouest, le Cameroun au nord-ouest, l'Angola avec l'enclave de Cabinda au sud-ouest, la République centrafricaine au nord-nord-est et la république démocratique du Congo à l’est et au sud. Le fleuve Congo, deuxième fleuve du monde par le débit moyen après l'Amazone, forme une partie de la frontière entre la république du Congo et la RDC.", + "784_p42": "La forêt tropicale humide s'étend sur près des deux tiers du territoire de la république du Congo, ce qui en fait le quinzième pays au monde par la proportion de couvert forestier.", + "784_p43": "L'équateur traverse le Congo ; son passage par la ville de Makoua, dans la région de la Cuvette, est matérialisé par une borne. Le pays possède une façade maritime sur l'océan Atlantique d'une longueur de .", + "784_p52": "La langue officielle de la république du Congo est le français. Le français est parlé par 56 % de la population congolaise (78 % des plus de ) soit par le pourcentage le deuxième plus élevé d'Afrique en 2010, derrière celui du Gabon. Environ 88 % des Brazzavillois de plus de déclarent avoir une expression aisée à l'écrit en français.", + "784_p69": "Le bois représente une part importante des exportations du Congo, dont la surface est couverte de forêts à près de 60 %, pour un total de vingt-et-un millions d'hectares. On peut distinguer deux grandes zones d'exploitation forestière, l'une dans le Sud du pays (massifs du Mayombe et du Chaillu), où l'on trouve notamment de l'okoumé et du limba, et l'autre tout à fait au Nord (sapelli, sipo), notamment autour de la ville de Pokola, centre des activités de la Congolaise industrielle des bois.", + "784_p80": "Le Congo, par la disposition même de son territoire, possède une grande variété de paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari aux forêts inondées du nord, de l'immense fleuve Congo aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe et aux de plages de la côte atlantique. La présence de nombreuses ethnies et jadis de diverses structures politiques (royaume du Kongo, royaume de Loango, royaume Teke, chefferies du Nord) a doté le pays actuel d'une grande diversité de cultures traditionnelles et d'autant d'expressions artistiques anciennes : « fétiches à clous » Vili, statuettes bembes si expressives qui atteignent malgré leur petite taille à une sorte de monumentalité, masques étranges des Punu et des Kwele, reliquaires Kota, fétiches Téké, cimetières curieux, avec leurs tombeaux monumentaux, du pays Lari. Il faut y ajouter un patrimoine architectural colonial considérable, que les Congolais redécouvrent aujourd'hui comme faisant partie de leur héritage historique (et de leur capital touristique) et restaurent plutôt bien, du moins à Brazzaville.", + "786_p0": "La Côte d'Ivoire, en forme longue république de Côte d'Ivoire (RCI), est un État situé en Afrique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée. Elle présente sensiblement la forme d'un carré d'environ de côté. D’une superficie de , elle est bordée au nord-ouest par le Mali, au nord-est par le Burkina Faso, à l'est par le Ghana, au sud-ouest par le Liberia, à l'ouest-nord-ouest par la Guinée et au sud par l’océan Atlantique. La population est estimée à en 2021.", + "786_p1": "La Côte d'Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro mais la quasi-totalité des institutions se trouvent à Abidjan, son principal centre économique. Sa langue officielle est le français, mais quelque et dialectes sont parlés au quotidien. Sa monnaie est le franc CFA. Le pays fait partie de la CEDEAO, de l'Union africaine et de l'Organisation de la coopération islamique.", + "786_p2": "D'abord protectorat français en 1843, puis colonie française le , le pays acquiert son indépendance le , sous la houlette de Félix Houphouët-Boigny, premier président de la République. L'économie, essentiellement axée sur l'agriculture, notamment la production de café et de cacao, connaît au cours des deux premières décennies un essor exceptionnel. En 1990, le pays traverse, outre la crise économique survenue à la fin des années 1970, des périodes de turbulence sur les plans social et politique. Ces problèmes connaissent une exacerbation à la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993. L'adoption d'une nouvelle constitution et l'organisation de l'élection présidentielle qui, en 2000, porte au pouvoir Laurent Gbagbo, n’apaisent pas les tensions sociales et politiques, qui conduisent au déclenchement d'une crise politico-militaire le . Après plusieurs accords de paix, l'élection présidentielle de 2010 voit la victoire d'Alassane Ouattara face à son opposant Laurent Gbagbo. Réélu en 2015, Alassane Ouattara relance la croissance économique par une politique libérale et interventionniste tout en étant critiqué pour sa gestion de l'armée et de la justice. En 2016, une nouvelle constitution est adoptée, marquant l'avènement de la Troisième République.", + "786_p5": "En octobre 1985, le gouvernement ivoirien a demandé à tous les pays d'utiliser comme dénomination officielle le nom en français de (de manière similaire aux noms de certains pays qui ne sont pas traduits comme Costa Rica, Sierra Leone). Ce nom officiel s’écrit sans trait d'union, faisant exception, comme certains autres noms de pays, aux règles de la typographie française qui prescrivent habituellement, pour la graphie des noms d’unités administratives ou politiques, des traits d’union entre les différents éléments d’un nom composé, et une majuscule à tous les éléments (sauf articles…) ce qui donnerait normalement (voir l’article trait d'union#Noms des entités politiques et administratives).", + "786_p6": "Hors des pays francophones, les médias et les populations continuant à s’exprimer usuellement dans leurs propres langues : Elfenbeinküste en allemand, Ivory Coast en anglais, Costa do Marfim en portugais, Costa de Marfil en espagnol, Costa d'Avorio en italien, ساحل العاج en arabe, Бе́рег Слоно́вой Ко́сти (Béreg Slonovoï Kosti) en russe (avec Кот д’Ивуа́р (Kot d'Ivouar) comme transcription phonétique du nom français), Elefántcsontpart en hongrois, ou encore 象牙海岸 en chinois (avec aussi 科特迪瓦 comme transcription du nom français).", + "786_p8": "La Côte d’Ivoire a aussi communément été appelée la , qui désigne la partie forestière du pays. À l'indépendance, des propositions avaient suggéré de remplacer le nom de Côte d'Ivoire, considéré comme trop colonial, par celui d'« Eburnea ».", + "786_p12": "Le territoire de la Côte d’Ivoire présente l'aspect d'un quadrilatère, dont le sud offre une façade de sur l'océan Atlantique, dans la partie occidentale du golfe de Guinée.", + "786_p20": "Les sols ferralitiques couvrent la majeure partie du territoire ivoirien. Ils sont notamment présents dans l’Est, l’Ouest, le Sud, les zones forestière et pré-forestière, les zones de savanes soudanaises ou sub-soudanaises, les aires septentrionales Les sols ferrugineux tropicaux qui se rencontrent sur des roches granitoïdes ont leur extension majeure dans le Nord-Est du pays, autour de la localité de Bouna et dans l’interfluve entre le haut N’Zi et la haute Comoé. Les trois dernières classes citées sont beaucoup plus étroitement localisées ; elles sont situées en topographie accidentée et se rencontrent dans les régions de buttes du Yaouré et de Bondoukou, de la haute Comoé et dans les chaînes des localités de Sifié, d’Oumé à Fetékro.", + "786_p21": "Climat \nCompris entre 4° et 10° de latitude nord, le territoire de la Côte d’Ivoire est distant de l'équateur d'environ sur ses marges méridionales, et du tropique du Cancer d’environ sur ses frontières septentrionales. Le climat, généralement chaud et humide, constitue dès lors une transition entre l’équatorial et le tropical. Équatorial le long des côtes, il est semi-aride à l'extrême nord. Le pays connaît en général des variations importantes de température entre le nord et le sud, mais également le long de l’année en fonction des saisons. Les températures oscillent autour de en moyenne. Deux grandes zones climatiques se côtoient : le climat équatorial et le climat tropical de savane, lui-même plus ou moins sec.", + "786_p25": "Ces climats induisent quatre grands types de biomes différents, que le WWF désigne par écorégions. La savane soudanienne occidentale, au nord du parallèle, recouvre près du tiers du territoire. Le tiers sud du pays est lui à cheval sur deux écorégions : à l’ouest l’écorégion de forêts appelée « forêt de plaine de l’ouest guinéen » ainsi qu’au centre sud et au sud-est l’écorégion de la forêt de l’est guinéen, séparée par le Sassandra. Entre ces deux zones, la mosaïque de forêt-savane guinéenne, entrecoupée de zones ripariennes et de zones humides au centre du pays, présente de nombreux points de forêt sèche assez dense. En outre, le centre ouest du pays abrite une petite écorégion de montagne appelée forêt de montagne ouest-africaine. Ces trois zones sont incluses par la Conservation International dans le point chaud de biodiversité de l’Upper Guinean forests (littéralement de l'anglais « forêt haute-guinéenne »). Il existe aussi deux mangroves, de l’écorégion des mangroves guinéennes, une à l’ouest d’Abidjan, à l’embouchure de la Bia et l’autre à l’ouest à l’embouchure du Boubo.", + "786_p37": "Parcs nationaux \n Le parc national de la Comoé fondé en 1968, couvre et de pistes carrossables. Il occupe près du quart de la zone forestière du pays et est l’une des plus grandes aires protégées d’Afrique. Y ont été recensés notamment , , , , , et environ , mais le parc de la Comoé renferme aussi de très nombreuses autres espèces d’antilopes comme le céphalophe, dont six familles différentes ont été identifiées, des singes, des hyènes, des panthères, des mangoustes, d’innombrables oiseaux.\n Le parc national de Taï (), prolongé au nord par la réserve de faune du N'Zo (), est surtout axé sur la préservation de la forêt primaire (forêt vierge). Un embranchement permet d’atteindre, à l’intérieur de celui-ci, le mont Niénokoué qui le domine, ainsi que les derniers géants végétaux.\n Le parc national de la Marahoué s’étend sur .", + "786_p38": " Le parc national du Mont Péko () est surtout réputé pour sa végétation : flore de montagne et forêt primaire.\n Le parc national d'Azagny est situé au bord de l’océan à l’embouchure du Bandama, sur essentiellement constitués de savane marécageuse avec des palmiers, où l’on peut apercevoir des troupeaux d’éléphants et de buffles. La réserve de faune du Haut-Bandama () couvre une zone de savane et abrite des éléphants, des buffles et antilopes.\n Le parc national du Mont Sangbé, d’une superficie de est entièrement situé en zone montagneuse ( de plus de dans les monts du Toura) ; il est giboyeux et abrite une flore particulière.\n Le parc de Kossou, né de la nécessité de reloger les animaux menacés de la noyade par la montée des eaux du barrage de Kossou, s'étend sur .\n Le parc national du Banco (), situé aux portes d’Abidjan, est un exemple de forêt primaire avec des acajous, framirés, avodirés, niangons, espèces devenues très rares.\n Le parc national des îles Ehotilé, un parc marin créé en 1974 et situé sur la lagune Aby à l’Est d’Abidjan, présente un intérêt particulier pour les recherches historiques et archéologiques.", + "786_p41": "En effet, durant les trente premières années de son existence, la Côte d’Ivoire avait produit un véritable creuset en accueillant environ 26 % d’étrangers des pays limitrophes. Le recensement général effectué en 1998 révèle ainsi un taux d’étrangers de 26 %, soit plus du quart de la population totale. Ces immigrés, en quête de mieux-être, sont attirés par le développement économique rapide et la stabilité sociale et politique que connaissait le pays avant le début des crises sociopolitiques et militaires. Ils proviennent majoritairement des pays voisins membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Malgré la crise politico-militaire de 2002, le pays compte encore en 2008 de nombreux étrangers originaires de la CEDEAO dont des Burkinabés, de loin les plus nombreux (environ deux millions), des Maliens, des Guinéens, des Sénégalais, des Libériens, des Ghanéens, des Nigériens.", + "786_p49": "La date de la première présence humaine en Côte d’Ivoire est difficile à évaluer, les ossements ne se conservent pas dans le climat humide du pays. Cependant, la présence de fragments d'armes et d'outillages très anciens (haches polies taillées dans des schistes, débris de cuisine et de pêche) découverts sur le territoire national est interprétée comme la possibilité de la présence d’hommes, en assez grand nombre, au paléolithique supérieur ( avant le présent) ou au minimum, l’existence sur ce terroir, d’une culture néolithique. Les plus anciens habitants connus de la Côte d’Ivoire ont toutefois laissé des traces disséminées à travers tout le territoire. Les populations arrivées avant le sont aujourd'hui des groupes minoritaires ayant plus ou moins bien conservé l'essentiel de leurs civilisations. Ce sont les Agoua et Ehotilé (Aboisso), Kotrowou (Fresco), Zéhiri (Grand-Lahou) et Ega ou Diès (Divo).", + "786_p50": "Mais le pays est surtout une terre de refuge et de migration qui reçoit, en provenance de la zone du Sahel, entre le et le , les Mandé forestiers (Dan, Gban et Kwéni) mais également aux et , d’autres groupes venus du nord (Ligbi, Numu et quelques clans Malinké), ce qui provoque des déplacements limités de populations plus anciennement établies (Krou sur la côte avant le et Sénoufo). Les et consacrent l’arrivée au nord de plusieurs clans Malinkés ou mandé-dioula (Kamagaté, Keita, Binate, Diomandé) et Sénoufo et au sud-est, des peuples en provenance de la basse vallée de la Volta (Efié, Essouma, Abouré, Alladian et Avikam). L’un de ces groupes akan (Abron) s’installe dans la région de Bondoukou à l’est du pays.", + "786_p51": "Le consacre les grandes migrations akan (Agni, Baoulé, Atié, Abbey, Ébriés, M'Batto, Abidji) dans le sud-est et le centre du pays ainsi que celle d’autres groupes malinkés (en provenance des rives de la Volta noire) et du sud des territoires actuels du Mali et du Burkina Faso. Ces migrations sont causes de conflits entre les populations, mais permettent surtout de tisser de nombreuses alliances politiques et matrimoniales ainsi que des parentés à plaisanterie.", + "786_p54": "Établissement sans lendemain de Français \nEn 1687, des missionnaires et des commerçants français s'installent sur le site d'Assinie, à l'extrémité est de l'actuel littoral ivoirien, vers la côte de l'Or. Bien qu'ils aient construit et occupé le fort Saint-Louis à Assinie de 1701 à 1704, ils repartent en 1705 car le commerce des esclaves (achetés contre des céréales) n'est pas assez rentable. Parmi eux, le chevalier d'Amon et l'amiral Jean-Baptiste du Casse, directeur de la Compagnie du Sénégal, principale société de la traite négrière française, débarquent, intéressés par le trafic de l'or, et sont reçus à la cour du roi Zéna. Dans le rapport que Jean-Baptiste du Casse remet aux autorités françaises, il insiste sur la nécessité de créer des établissements fixes dans la région, et propose trois lieux pour élever trois forteresses : Assinie, Commendo et Accra. Mais les Français sont plutôt établis à Ouidah, l’un des deux ports qui, avec Lagos, ont concentré 60 % des deux millions d'embarquements d'esclaves de la baie du Bénin.", + "786_p56": "Traite négrière \nCes Européens tentent d'évangéliser et parfois d'entretenir des contacts politiques avec les populations du littoral ivoirien mais les relations sont surtout commerciales. L’abondance de l’ivoire dans cette partie du territoire africain va lui valoir le nom de « Côte de l’ivoire » — mais aussi « Côte des mal gens » en raison des relations difficiles avec les habitants. Le commerce porte sur divers produits tropicaux, mais il est surtout dominé par la traite négrière. Ces esclaves sont des captifs des guerres tribales, les résultats d’une mise en ou d’une décision judiciaire, ou sont tout simplement esclaves de naissance, ayant hérité du statut de leurs ascendants.", + "786_p57": "La Côte d’Ivoire, qui est jusqu’au , un espace de traite secondaire comparé au Bénin ou au Nigeria, subit toutefois également les conséquences négatives du phénomène : nombreux morts, diminution de la natalité, rapide diffusion d’épidémies et de famines qui n’épargnent ni les sociétés lignagères, ni les empires ou royaumes établis sur le territoire. .", + "786_p58": "Monarchies dans le pays \nLa zone forestière dans le sud est par excellence une zone de développement de sociétés où l’autorité du chef de lignage s’exerce généralement au niveau d’une tribu. Elle connaît une mutation sociale significative caractérisée par la multiplication et le développement de diverses alliances d’où naissent des confédérations tribales, claniques ou régionales. Cette évolution ne se retrouve pas au nord dans les différentes branches du groupe sénoufo. S'étant développé à l’origine selon un schéma proche de celui des sociétés lignagères, le groupe sénoufo se constitue par la suite, peu à peu, en chefferies sur le modèle du « Kafu » malinké (un territoire restreint sur lequel s'exerce l'autorité d'un chef : le Faama) qui se consolident pour faire face notamment à l’expansionnisme de l’empire de Kong. Les autres sociétés vivant au nord, mais également celles du centre et de l’est, se présentent de manière encore plus hiérarchisée avec une organisation confortée par le renforcement de pouvoirs monarchiques ou l’apparition de nouvelles structures traditionnelles de type étatique. C’est le cas du royaume Abron de Gyaman dont l’autorité s’étend sur de nombreux peuples de l’est du territoire (Koulango de Nassian, Goro, Gbin, Ligbi, Huela, Agni et Dioula de Bondoukou) et qui s’affranchit du pouvoir Ashanti en 1875. Après une période d’expansion, ce royaume est cependant affaibli par des dissensions internes qui le fragilisent face aux conquêtes de Samory Touré et à l’impérialisme européen. Le Royaume du Sanwi tire le meilleur parti de ses relations avec l’extérieur et consolide son pouvoir sur les peuples du littoral du sud-est.", + "786_p69": "Après la signature de divers traités de protectorat, un décret, le , crée la Côte d’Ivoire en tant que colonie française autonome. La France qui y est déjà représentée par Arthur Verdier (1878) puis Treich-Laplène (1886) en qualité de Résidents, désigne Louis-Gustave Binger comme gouverneur avec résidence à Grand-Bassam.", + "786_p70": "L’autorité française commence à s’établir dans l’ensemble du pays au moyen d’un système de quadrillage hiérarchisé qui comprend les villages, les cantons, les subdivisions et les cercles. Elle établit des liens de subordination à travers l’instauration de l’impôt de capitation, la prestation gratuite de travail (travail forcé), le service militaire obligatoire, l’application d’un code de l’indigénat et l’exercice d’une justice indigène. Pour sa part, l’administration française doit procéder à la mise en valeur du territoire, à la mise en place de services sociaux de base, à garantir la libre circulation des personnes et des biens en mettant un terme définitif là où elle s'exerce à l'esclavage. La résistance locale s’exprime dès la phase d’exploration (guerre de Jacqueville et de Lahou en 1890, guerre de Bonoua en 1894 et 1895, guerre en pays adioukrou en 1897 et 1898). Paris rentre en guerre ouverte avec Samory en 1896, qui est enfin vaincu à Guéouleu (Guélémou) en 1898.", + "786_p71": "Quelques années plus tard, pour asseoir rapidement et définitivement l’autorité de la France sur le territoire, le gouverneur Gabriel Angoulvant opte pour l’accélération forcée de la colonisation : De fait, la conquête de ce qui deviendra la Côte d'Ivoire a été, de par la résistance rencontrée entre 1893 et la Première Guerre mondiale, l'une des plus longues et sanglantes que la colonisation française ait eu à affronter en Afrique de l'Ouest, et presque aucune des régions de la future colonie n'a été acquise « pacifiquement », même si les formes d'opposition ont été différentes, échelonnées dans le temps et rarement coordonnées entre elles.", + "786_p78": "Les Ivoiriens participent à leurs premières élections municipales (Abidjan et Grand-Bassam) et législatives, les territoires d’outre-mer devant désormais, par décision de l’autorité coloniale, être représentés à l’Assemblée nationale constituante française. En dépit de l’opposition de l’administration locale, Félix Houphouët-Boigny, qui a impulsé le noyau de la contestation avec le Syndicat agricole africain en 1944, se porte candidat en Côte d’Ivoire devant le collège des non-citoyens. Il devance son adversaire de plus de et, au deuxième tour le , est élu député avec sur exprimés. À la seconde Assemblée nationale constituante, il est réélu plus facilement au Parlement français avec sur exprimés. Plusieurs partis politiques (souvent soutenus par des syndicats) sont créés à partir de 1946. Ils sont de simples prolongements de la diversité des formations politiques de France ou la concrétisation de la liberté d'initiatives locales : Parti démocratique de Côte d'Ivoire (1946), Parti progressiste de Côte d’Ivoire (1947), Bloc démocratique éburnéen (1949), section ivoirienne de l’Internationale ouvrière (1946), section ivoirienne du Rassemblement du peuple français.", + "786_p82": "L'indépendance et le régime de Houphouët-Boigny", + "786_p84": "Félix Houphouët-Boigny n'a jamais caché ses « regrets » de quitter la « grande famille française » pour conquérir l'indépendance et manifeste dès 1960 sa volonté de maintenir des liens étroits avec la France. Cette volonté se matérialise notamment par l'appel à de nombreux ressortissants français pour participer à l'économie et à l'administration du pays, qui passent ainsi de à durant la décennie de 1960.", + "786_p91": "Félix Houphouët-Boigny avait su avec prudence éviter tout conflit ethnique dans un cadre de parti unique et avait même permis l’accès aux postes de l’Administration publique à certains immigrants venus de pays voisins, réussissant à réaliser un melting-pot original et économiquement efficace. Cet équilibre reposait aussi sur une division écologique et sociale du travail : dans le nord, les Dioula dominent le transport et le commerce, les Burkinabè travaillent dans les plantations comme manœuvres, les propriétaires fonciers coutumiers sont les propriétaires rentiers des plantations. Grosso modo, les nordistes vivent ainsi de l’économie informelle tandis que les sudistes se retrouvent dans l’administration et la gestion du pouvoir. Les nordistes qui avaient acquis une qualification professionnelle suffisante sont envoyés dans les ambassades ou dans les institutions internationales pour représenter le pays ; certains accèdent à des ministères, mais politiquement marginaux.", + "786_p99": "Finalement, malgré leurs profondes inimitiés ethniques, tous les groupes du Sud, les Krou et les Akan notamment, s’accordent pour refuser aux migrants ivoiriens d'accéder au pouvoir politique local sur leur territoire (sur lequel se situent Yamoussoukro, Abidjan, San Pedro) et a fortiori briguer la présidence de la République.", + "786_p100": "Des problèmes de gouvernance sont mis au jour lors de l’exécution de projets financés par l’Union européenne. En outre, différents faits, notamment l’exacerbation des tensions politiques et sociales par la presse, les actes de défiance à l’autorité de l’État posés par des opposants, l’incarcération de plusieurs leaders de l’opposition politique, instaurent un climat délétère qui conduit en décembre 1999 au renversement de Henri Konan Bédié par des soldats mécontents. Ceux-ci placent à la tête de leur groupe le général Robert Guéï qui devient, de ce fait, chef de l’État de Côte d’Ivoire. Henri Konan Bédié s’exile en France.", + "786_p103": "Le , des soldats rebelles tentent de prendre le contrôle des villes d’Abidjan, Bouaké et Korhogo. Ils échouent dans leur tentative en ce qui concerne Abidjan mais sont victorieux dans les deux autres villes, situées respectivement dans le centre et le nord du pays. Robert Guéï est assassiné dans des circonstances non encore élucidées. La rébellion qui se présente sous le nom MPCI crée plus tard le MJP et le MPIGO et forme avec ces dernières composantes le mouvement des Forces nouvelles (FN). Il occupe progressivement plus de la moitié nord du pays (estimée à 60 % du territoire), scindant ainsi le territoire en deux zones : le sud tenu par les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et le nord tenu par les Forces armées des forces nouvelles (FAFN).", + "786_p111": "À l'issue d'une élection présidentielle sous tension, les deux candidats arrivés au second tour, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se déclarent vainqueurs et prêtent serment comme président du pays. Alassane Ouattara a été déclaré vainqueur par Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante, au siège du camp de Ouattara contrairement aux dispositions de ladite CEI, et a reçu le soutien du Premier ministre Guillaume Soro et d'une partie de la Communauté internationale. Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel et a reçu le soutien du général Philippe Mangou, commandant de l'armée. La Côte d'Ivoire se retrouve alors avec deux présidents tentant de s'imposer sur l'ensemble du pays.", + "786_p120": "À l'indépendance, Félix Houphouët-Boigny avait su avec prudence éviter tout conflit ethnique dans le cadre d'un régime de parti unique. Cet équilibre reposait aussi sur une division écologique et sociale du travail avec, dans le nord, les Dioula qui dominent le transport et le commerce tandis que les sudistes se retrouvent dans l’administration et la gestion du pouvoir. Les nordistes qui avaient acquis une qualification professionnelle suffisante sont envoyés dans les ambassades ou dans les institutions internationales pour représenter le pays ; certains accèdent à des ministères, mais politiquement marginaux.", + "786_p129": "Avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, deux ordres de juridictions cohabitent : des juridictions françaises appliquant le droit français et une organisation judiciaire de droit coutumier ou local. Cette dualité est la résultante de la dualité de législation, qui elle-même repose sur une distinction des statuts régissant les différentes couches de la population. En effet, la France « offre » aux ressortissants ivoiriens la possibilité de conserver un statut personnel particulier, par opposition au statut de droit commun reconnu aux Français et assimilés.", + "786_p140": "Centralisation forte à décentralisation poussée \nL'organisation administrative territoriale de la Côte d’Ivoire est tributaire de celle mise en place par le gouvernement français pendant la colonisation. Fortement centralisée et de simple gestion, elle s'articule, en fin de période coloniale, autour de primaires appelées « cercles » et administrées par un commandant de cercle, secondaires ou « subdivisions » dirigées par un chef de subdivision, auprès duquel est placé un conseil des notables, organe quelque peu représentatif des intérêts des populations locales. L'administration municipale reste également rudimentaire avec, en 1959, de plein ou moyen exercice.", + "786_p164": "Cette progression a permis à la Côte d'Ivoire de devenir le pays le plus riche de toute l'Afrique de l'Ouest, avec un PIB par habitant de fin 2019, devant deux pays particulièrement riches en richesses naturelles que sont le Nigeria (pétrole) et le Ghana (pétrole et or). Parallèlement, la Côte d’Ivoire est devenue le premier pays africain au sous-sol pauvre à devancer en richesse un pays d’Amérique hispanique (hors très petits pays de moins de d’habitants, majoritairement insulaires).", + "786_p169": "Cacao \nLa Côte d’Ivoire est toujours le premier producteur mondial de cacao, avec 40 % du total, devant le Ghana. La production nationale atteint de tonnes en 2003-2004, la part des exportations étant de de tonnes pour la même période. On surnomme la Côte d'Ivoire la « République du cacao ».", + "786_p174": "Coton \nLa Côte d’Ivoire est parmi le quatrième producteur de coton africain en 2018. La filière coton, comme dans beaucoup de pays producteurs africains, a aligné d'excellentes récoltes, même si sur le marché mondial, le cours de la livre de la fibre était en 2015 autour de , relativement bas comparé au pic des la livre qu’il avait atteint en 2011. Le pays était à la troisième place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des années 2010. Le pays produit également de l'hévéa et a également la particularité d’être le premier producteur mondial de noix de cola avec une production totale de .", + "786_p175": "Bois \nLa principale ressource naturelle de la Côte d'Ivoire est le bois, d'ailleurs le pays en exporte plus que le Brésil. Le rythme de la déforestation, peut être le plus important du monde, risque de poser à court terme des problèmes importants, tant écologiques, qu'en perte de matière première indispensable, qu'en termes de perte de revenus d'exportation. En 2008, environ 10 % seulement des terres sont arables, mais ce chiffre est en constante augmentation depuis l'indépendance jusqu'au début des années 2000. Il l'est même d'une façon quasiment linéaire depuis le début des années 1970 où il n'était que de 5 % jusqu'en 2003 et stagne depuis cette date.", + "786_p186": " Tongon (Barrick Gold, Canada)\n Agbaou dans le Centre et Ity dans l'Ouest - la plus ancienne mine d'or du pays) (Endeavour Mining, Canada)\n Sissengué dans le Nord (Africa Gold, Australie)\n Yaouré dans le Centre-Ouest (Perseus Mining, Australie).", + "786_p188": "Diamants \nIl existe en Côte d’Ivoire deux grandes zones diamantifères, Séguéla et Tortiya.", + "786_p218": "La forte poussée démographique dans les zones forestières, propices au développement des cultures d’exportation que constituent le café et le cacao, n’est pas sans conséquence sur l’évolution des zones d’accueil. Le couvert forestier et les terres arables connaissent une réduction rapide et importante, due à l’exploitation massive. La pression s’accroît inévitablement autour des terres disponibles, entraînant des conflits entre autochtones et allogènes issus d’autres régions du pays, mais également entre autochtones et étrangers. Plusieurs régions du pays sont concernées par ces conflits, qui mettent souvent à mal la cohésion sociale. Ils font, dans la quasi-totalité des cas, l’objet de résolution pacifique, grâce à l’implication des autorités administratives, politiques et coutumières. Dans certaines régions de la Côte d'Ivoire, la femme n'a pas accès à la propriété foncière selon la coutume.", + "786_p232": "Patrimoine architectural \nLa Côte d’Ivoire possède une grande variété de monuments historiques. Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, abrite le palais du Gouverneur, siège du premier gouvernement à la colonie des Français à la république de Côte d’Ivoire, préfabriqué en France, avant d'être reconstruit et amélioré en Côte d’Ivoire en 1893. La ville compte également au nombre de ses bâtiments pittoresques de style colonial, la maison Varlet et la maison Ganamet appartenant à l'époque à de riches commerçants et dont l'architecture intègre des matériaux locaux de construction.", + "786_p249": "En Afrique, la diplomatie ivoirienne a privilégié l'option d'une coopération par paliers. Elle forme, en 1959, le Conseil de l'Entente avec le Dahomey (Bénin), la Haute-Volta (Burkina Faso) le Niger et le Togo ; en 1965, l’Organisation commune africaine et malgache (OCAM) ; en 1972, la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) ; et en 1975 la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Membre fondateur de l’Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963, puis de l’Union africaine en 2000, la Côte d’Ivoire y défend le respect de la souveraineté des États ainsi que le renforcement de la coopération et de la paix entre les pays africains.", + "786_p262": "Guerre civile \n \n \n \n \n \n Jacques Baulin, La Succession d'Houphouët-Boigny, Karthala, Paris, 2000, 180 p. .\n Bailly Diégou, La Réinstauration du multipartisme en Côte d’Ivoire, ou la double mort d’Houphouët-Boigny, Éditions L'Harmattan, Paris, 2000, 283 p. \n Henri Konan Bédié, Les chemins de ma vie : entretiens avec Éric Laurent, Plon, Paris, 1999, 247 p. \n Henriette Diabaté et Léonard Kodjo, Notre Abidjan : \"toujours plus haut\", Ivoire Média, Abidjan, 1991, 256 p.\n .", + "1095_p0": "La France (), en forme longue depuis 1875 la République française (), est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend\ndans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique et en Amérique du Sud. Le pays a des frontières terrestres avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, l'Espagne, Monaco et l'Andorre en Europe, auxquelles s'ajoutent les frontières terrestres avec le Brésil, le Suriname et les Pays-Bas aux Amériques. La France dispose d'importantes façades maritimes sur l'Atlantique, la Méditerranée, le Pacifique et l'océan Indien, lui permettant de bénéficier de la deuxième plus vaste zone économique exclusive du monde.", + "1095_p8": "La partie européenne de la France, appelée France métropolitaine, est située à l'extrémité occidentale de l'Europe, et sa délimitation est restée inchangée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et le traité de Paris en 1947. Elle est bordée par la mer du Nord au nord, la Manche au nord-nord-ouest, la mer Celtique à l'ouest-nord-ouest, le golfe de Gascogne à l'ouest et la mer Méditerranée au sud-est. Elle est frontalière de la Belgique au nord-nord-est, du Luxembourg au nord-est, de l'Allemagne à l'est-nord-est, de la Suisse à l'est, de l'Italie à l'est-sud-est, de Monaco au sud-est et de l'Espagne et Andorre au sud-sud-ouest.", + "1095_p10": "La France est également composée de nombreux territoires situés en dehors du continent européen, couramment appelés France d'outre-mer, qui lui permettent d'être présente dans tous les océans du monde sauf l'océan Arctique.", + "1095_p11": "Ces territoires ont des statuts variés dans l'administration territoriale de la France et sont situés :\n en Amérique du Nord : Saint-Pierre-et-Miquelon ;\n en Amérique du Sud : la Guyane ;\n dans les Antilles : la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin ;\n dans l'océan Pacifique : la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna, ainsi que l'île Clipperton ;\n dans l'océan Indien : La Réunion et Mayotte, ainsi que les îles Éparses, les îles Kerguelen, l'archipel des Crozet et les îles Saint-Paul et Amsterdam qui forment les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) ;\n dans l'océan Atlantique : les domaines français de Sainte-Hélène ;\n dans l'océan Austral : les îles Kerguelen ;\n au Moyen-Orient : le domaine national français en Terre sainte ;\n en Antarctique : la Terre Adélie également incluse dans les TAAF ;\n en Arctique : la base Jean Corbel une base de recherche scientifique française située à proximité de Ny-Ålesund, sur l'archipel du Svalbard.", + "1095_p12": "La France possède des frontières terrestres avec le Brésil et le Suriname en Guyane, ainsi qu'avec les Pays-Bas sur l’île de Saint-Martin dans les Antilles.", + "1095_p21": "Les territoires ultramarins, par leur dispersion dans différents océans et continents, présentent tous des caractéristiques topographiques spécifiques. Ils partagent toutefois des points communs, notamment des contraintes, des risques ou des potentialités physiques, à commencer par l'insularité (à l'exception de la Guyane). La plupart de ces îles sont d'origine volcanique, sous la forme d'arcs volcaniques liés à une subduction (la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin dans les Petites Antilles, les îles Matthew et Hunter au sud de l'arc du Vanuatu ou les îles Loyauté en Nouvelle-Calédonie), de chapelets d'îles formés initialement autour de points chauds sur la lithosphère océanique (les archipels constitutifs de la Polynésie française ou des TAAF, La Réunion, Mayotte dans l'archipel des Comores, Clipperton), de plateaux volcaniques issus de panaches mantelliques (le plateau des Kerguelen dont les terres émergées forment l'archipel du même nom et celui de l'archipel Crozet dans les TAAF) ou de composantes en partie immergées d'un massif montagneux sur la lithosphère continentale (Saint-Pierre-et-Miquelon est ainsi lié à l'orogenèse des Appalaches).", + "1095_p22": "Les âges plus ou moins anciens des épisodes volcaniques qui ont provoqué leur formation expliquent des degrés divers d'érosion des reliefs, de subsidences, de formations de récifs coralliens et de dépôts calcaires. De ce fait, plusieurs de ces îles conservent un reliquat rocheux plus ou moins élevé des anciens volcans (les « îles hautes », avec ou sans bordure corallienne), qu'ils soient inactifs (dans la plupart des îles hautes de Polynésie française comme Tahiti, les îles Matthew et Hunter en Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Mayotte, les îles Kerguelen en TAAF), potentiellement actifs (l'île de la Possession dans l'archipel Crozet et les TAAF), ou actifs (la Soufrière sur Basse-Terre en Guadeloupe, la montagne Pelée en Martinique, le piton de la Fournaise à La Réunion, Mehetia dans l'archipel de la Société en Polynésie française, les îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam dans les TAAF). C'est dans ces îles hautes que se trouvent les points culminants de l'Outre-mer français. Les deux seuls territoires ultramarins à avoir des sommets dépassant les d'altitude sont La Réunion (culminant au piton des Neiges à ) et Tahiti (le mont Orohena atteint ).", + "1095_p23": "Les îles les plus anciennes ou touchées par d'autres phénomènes géologiques ont des reliefs beaucoup moins élevés et des sols davantage calcaires, ayant pu devenir des presqu'atolls (Clipperton, potentiellement Fatu Huku aux Marquises en Polynésie française), des atolls surélevés (Grande-Terre, Marie-Galante, La Désirade et les îles de la Petite-Terre en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les îles Loyauté mais aussi l'île des Pins en Nouvelle-Calédonie, Alofi à Wallis-et-Futuna, Makatea dans les Tuamotu ou Bora-Bora et Huahine dans l'archipel de la Société en Polynésie française, l'île Tromelin dans les îles Éparses de l'océan Indien et les TAAF) ou des atolls (nombreux en Polynésie française, également dans les récifs d'Entrecasteaux en Nouvelle-Calédonie, les îles Éparses de l'océan Indien dans les TAAF).", + "1095_p24": "Par ailleurs, l'archipel de la Nouvelle-Calédonie présente la particularité parmi les ensembles insulaires de l'Outre-mer français de n'avoir aucun lien avec une activité volcanique, ayant été formé par une série d'obductions du manteau au-dessus d'une partie des terres émergées du microcontinent Zealandia, ce qui explique sa richesse en roches ultramafiques (péridotites) et, par l'altération de ces dernières, en nickel. La Grande Terre, qui constitue la plus grande île française, et l'ensemble des îles qui la prolonge au nord-ouest (Bélep) et au sud-est (l'île des Pins) sont entourées d'une barrière de corail de de long (le deuxième plus grand ensemble corallien au monde après la Grande Barrière de corail) délimitant l'un des plus grands lagons du monde ().", + "1095_p25": "Seuls territoires continentaux de la France d'outre-mer, la Guyane et la Terre Adélie sont tous les deux des composantes de cratons d'âges Précambriens où prédominent les roches métamorphiques (respectivement le plateau des Guyanes et celui d'Antarctique oriental) et, pour leurs littoraux comme pour les sols immergés, de marges continentales. Toutes deux présentent également le point commun d'être recouvertes, pour une grande majorité de leurs territoires, de milieux naturels spécifiques très peu touchés par les activités humaines : la forêt amazonienne pour la première et l'inlandsis de l'Antarctique pour la seconde.", + "1095_p60": "Pour ce qui concerne la France d'outre-mer pendant ce temps : la Guyane est occupée par des peuples vivant de chasse et de cueillette ; Saint-Pierre-et-Miquelon reçoit des visites de paléoesquimaux ; les Antilles françaises sont animées par une période précolombienne ; la Guadeloupe par des groupes amérindiens pré-céramiques ; la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna reçoivent leurs premiers habitants vers -3000, et leur première civilisation, le Lapita, se développe au premier millénaire ; les autres territoires d'outre-mer semblent inoccupés durant cette période.", + "1095_p102": "Les territoires français situés en dehors de l'Europe géographique, qui correspondent à d'anciennes colonies restées françaises, sont quant à eux soumis à des régimes administratifs et juridiques très différents les uns des autres. Ces territoires, dont la situation économique est globalement moins bonne que celle de la métropole, bénéficient de nombreuses aides de l'État.", + "1095_p103": "La Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et, depuis 2011, Mayotte sont des départements et régions d'outre-mer. Ces cinq territoires se distinguent du reste de la France d'outre-mer par leur statut en tout point similaire à celui des régions métropolitaines, bien que les lois françaises puissent prévoir des dispositions spécifiques les concernant. Ces régions ultramarines font partie des régions ultrapériphériques de l'Union européenne, et sont soumises à la législation européenne, qui s'y applique de plein droit.", + "1095_p104": "En revanche, les autres territoires français d'outre-mer, à l'exception des collectivités de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin, ne font pas partie de l'Union européenne, bien que leurs habitants disposent de la citoyenneté européenne. Il s'agit tout d'abord des cinq collectivités d'outre-mer, aux statuts très variés : la Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna. Bien que l'État y conserve certaines prérogatives exclusives, elles sont soumises en grande partie à une législation spécifique et bénéficient de la spécialité législative. La Nouvelle-Calédonie, de son côté, est une collectivité territoriale sui generis, à l'autonomie très poussée, où la question de l'indépendance fait partie du débat au sein du territoire, y compris par référendum. Enfin, les Terres australes et antarctiques françaises et l'île de Clipperton, qui n'accueillent aucun habitant permanent, sont gérées directement par l'État ou son représentant.", + "1321_p0": "La Guinée , en forme longue la république de Guinée, parfois appelée Guinée Conakry du nom de sa capitale et principale ville, est un pays d'Afrique de l'Ouest de près de 14 millions d'habitants (2021). Riche en ressources naturelles, elle est surnommée le château d'eau de l'Afrique de l'Ouest et possède le tiers des réserves mondiales de bauxite, ce qui lui vaut d’être régulièrement associée à des . Elle prend son indépendance de la France le , ce qui en fait le premier pays de l'Afrique française subsaharienne à le faire.", + "1321_p5": "Le nom Guinée vient du nom de la région guinéenne en Afrique de l'Ouest, qui s'étend le long du golfe de Guinée et jusqu'au Sahel au nord. Le mot Guinée est aussi présent dans le nom de trois autres pays : la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. C'est pour se distinguer de ces autres pays que la Guinée est aussi parfois appelée Guinée-Conakry (du nom de sa capitale, Conakry). Selon Rachid Agrour, Guinée est à rapprocher de l'expression berbère akal n ignawen qui signifie \"pays des muets\" qui aurait donné naissance aux mots Guinée et Ghana et par la suite au mot Gnaoua par ressemblance phonétique. Le mot berbère ''Agnaw'', ayant donné \"Gnaoua\", signifie muet. Ce mot fut utilisé par les populations nord-africaines pour désigner les esclaves subsahariens qui ne parlaient généralement pas la langue berbère. Gnaoua, signifierait donc, par extension, « homme noir » ou « venant du pays des noirs », c'est-à-dire l'Afrique subsaharienne. Marmol, dans sa Description de l'Afrique (1662), cite plusieurs peuples de la région qui ne parlaient pas mais utilisaient plutôt des sifflements pour communiquer.", + "1321_p6": "La Guinée se trouve sur la côte atlantique de l’Afrique de l'Ouest.", + "1321_p7": "Elle est entourée de la Guinée-Bissau ( de frontières) à l'ouest-nord-ouest, du Sénégal () au nord-ouest, du Mali () à l'est-nord-est, de la Côte d'Ivoire () au sud-est, du Liberia () au sud-sud-est et de la Sierra Leone () à l'ouest-sud-ouest et de l'océan Atlantique à l'ouest.", + "1321_p14": "Le point culminant est le mont Nimba (), proche du Liberia. Il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.", + "1321_p29": "Taxonomie \nLa deuxième partie (ou espèce) du nom binominal de nombreuses espèces en botanique ou en zoologie est fréquemment guineensis signifiant en latin guinéen ou qui vit en Guinée. Ceci s'explique par la découverte de nombreuses espèces nouvelles pour la science sur le territoire de la Guinée. La plupart de ses espèces animales ou végétales rencontrées actuellement en Guinée se trouvent aussi dans de nombreux autres pays. C'est pourquoi certaines, ayant été nommées guineensis lors de leur découverte et de leur description, ont été renommées depuis, à la suite des révisions taxonomiques.", + "1321_p34": "En , la Guinée compterait .", + "1321_p38": "Antiquité \nIl y a la Guinée était habitée par une communauté de pêcheurs et d'agriculteurs. Les vallées verdoyantes du Fouta Djallon, les bassins fertiles du Haut Niger propices à la cueillette, à la chasse et à la pêche ont attiré les hommes.", + "1321_p39": "L’arrivée des populations est due au dessèchement du Sahara, suivi de l’assèchement des fleuves, rivières et lacs. Les populations se déplacent vers les zones méridionales plus humides. Les territoires situés entre les fleuves Sénégal et Niger comme la Guinée deviennent des zones privilégiées de regroupement des communautés d’éleveurs et d’agriculteurs. Tandis que certains groupes se dirigèrent vers les vallées du Bafing et de la Falémé, d’autres se fixèrent dans le delta intérieur du Niger.", + "1321_p43": "Entre 1456 et 1460, Pedro de Sintra accosta au cap Verga et plus au sud, il atteignit la pointe de l’île de Tombo où se trouve Conakry. Les Portugais donnèrent les noms de Rio Nunez, Rio Pongo (déformation de Araponka), Rio Kapatchez aux rivières de la zone côtière.", + "1321_p51": "La région forestière semble moins perturbée par ces mouvements de populations. Toutefois, on note que les Kissi, en provenance du nord, auraient transité par Faranah (Kobikoro) avant de s’installer dans leur habitat habituel où ils auraient basculé les Loma, qui semblent être les premiers occupants. Les Kpelle, les Manon et Konon seraient partis de Mousadou (préfecture de Beyla) sous la poussée des Maninka, pour s’établir en plein cœur de la forêt dans le sud du pays.", + "1321_p65": "La zone côtière fut occupée au préalable par les Portugais, qui furent évincés par l'armée française, parce qu'affaiblis par l'occupation de la Guinée-Bissau. De nos jours, de nombreux Guinéens originaires de la côte Atlantique du pays portent des noms d'origine portugaise. La Guinée est proclamée colonie française en 1891, indépendamment du Sénégal, auquel elle était précédemment rattachée. Cette nouvelle appellation remplace celle qu'elle portait jusque-là: les Rivières du Sud. Samory Touré, relayé ensuite par les peuples de la forêt, mène une guerre organisée contre l'occupation française sur la côte et dans les massifs montagneux du sud-est avant d'être vaincu en 1898. La guerre qui oppose les Français au Fouta-Djallon, à Porédaka, s'achève par la victoire des premiers. L'Almamy Bocar Biro Barry est assassiné près des bords du Bafing, à Kollen. Il a choisi cette option pour ne pas être soumis ou réduit en vassal de la puissance colonisatrice. Ses guerriers s'éparpillent ou préfèrent se donner la mort à ses côtés. Les régions du Haut-Niger sont annexées l'année suivante. En 1901, la Guinée devient une partie intégrante de l'Afrique-Occidentale française (AOF), administrée par un gouvernorat général. En 1904, dans le cadre de l'Entente cordiale entre la France et l'Angleterre, les îles de Los deviennent françaises en échange de l'abandon de droits sur le séchage de la morue à Terre-Neuve. La France est consciente des réserves de bauxite mais ne met pas en place de véritable politique d'industrialisation (création de barrages hydroélectriques, usine de transformation de la bauxite).", + "1321_p69": "La Guinée inscrit à l'article 34 de sa Constitution qu'elle « peut conclure avec tout État africain les accords d'association ou de communauté, comprenant l'abandon partiel ou total de souveraineté en vue de réaliser l'unité africaine ». Après des discussions avec Kwame Nkrumah, apôtre du panafricanisme, la Guinée et le Ghana forment une union le , puis sont rejoints le par le Mali. Officiellement non-aligné, le régime s'appuie sur l'Union soviétique sans rejeter l'aide des États-Unis.", + "1321_p96": "La Guinée est une république, avec comme chef d'État un président élu par le peuple pour un mandat de six ans. Cette période initialement fixée à cinq ans a été modifiée à sept ans par la Constitution de 2003, puis re-modifiée par le Conseil National de Transition (CNT) en 2010 pour une durée de cinq ans renouvelable une fois. La fonction de président a été occupée par Lansana Conté du au . Le Premier ministre est désigné par le chef de l'État. Depuis le , après la première élection présidentielle libre depuis l'indépendance en 1958, Alpha Condé est élu à la tête du pays dans la contestation.", + "1321_p131": "La Guinée est membre de l'Organisation internationale de la francophonie.", + "1321_p134": "Codes \nLa Guinée a pour codes :\n 3X, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;\n GIN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;\n GIN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;\n GN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;\n GU, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;\n GUI, selon la liste des codes pays du CIO ;\n GV, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;\n RG, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;\n .gn, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;\n GNF, pour le franc guinéen.", + "1321_p137": "Liens externes \n \n \n \n \n Ministère de la France d'Outre-Mer, La Guinée, 1950\n « Une Guinée nouvelle, ce n’est pas seulement une Guinée avec des élections » - janvier 2022\n L’Afrique de l’Ouest dans la spirale des putschs militaires - Après le Mali en août 2020 puis en mai 2021 et la Guinée en septembre, le Burkina Faso a vécu un putsch. Les militaires profitent du sentiment que les élites sont déconnectées pour revenir en force.\n Guinée: des assises nationales annoncées à partir du 22 mars 2022", + "1321_p138": "Afrique de l'Ouest\nPays francophone\nFrancophonie\nRelations entre la France et la Guinée\nGouvernement de la Guinée\nAdministration territoriale en Guinée\nGouverneur en Guinée\nAgriculture\nRéférendum en Guinée\nCulture équatoguinéenne\nCulture bissaoguinéenne\nCulture guinéenne", + "1323_p0": "La Guinée équatoriale ou Guinée-Équatoriale, en forme longue la république de Guinée équatoriale ou république de Guinée-Équatoriale (en espagnol et , en portugais et ) est un pays d'Afrique centrale. Elle est constituée de deux parties, l'une continentale, bordée par le Cameroun et le Gabon, l'autre insulaire avec l'île de Bioko (où se trouve la capitale Malabo) et l'île d'Annobón.", + "1323_p1": "Ancienne colonie espagnole pendant la colonisation européenne de l'Afrique, la Guinée équatoriale obtient son indépendance en 1968 sous la dictature sanglante du Président à vie, Francisco Macías Nguema. Depuis son renversement par un coup d'État en 1979, le président du pays est son neveu Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Sous sa propre dictature, la Guinée équatoriale continue à connaître de graves violations des droits de l'homme.", + "1323_p2": "Depuis les années 1990, la Guinée équatoriale est devenue un important pays producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne. Mais sa production décline depuis 2016 et n'atteint plus que 93 000 barils par jour en 2021, selon l'Opep .", + "1323_p4": "Les langues officielles sont l'espagnol, le français et le portugais. Cependant, l'espagnol est de loin la langue officielle la plus parlée. Les Fang sont le groupe ethnique dominant, et représentent plus de 85 % de la population. Les Bubi, indigènes de Bioko sont le deuxième plus grand groupe ethnique, et représentent environ 6,5 % de la population.", + "1323_p5": "Toponymie\nL'usage majoritaire est d'écrire « Guinée équatoriale » comme le font notamment la Liste annexée à l'arrêté du 4 novembre 1993, Le Petit Larousse 2007 (et 2003), ou encore le Dictionnaire Hachette 2007.", + "1323_p7": "Du temps de la colonisation, le pays constituait la Guinée espagnole.", + "1323_p8": "Préhistoire \nL'étude de la Préhistoire de la Guinée suit une subdivision géographique, l'île de Bioko d'une part, la province du Littoral entre Cameroun et Gabon d'autre part.", + "1323_p9": "L'île de Bioko était reliée au continent jusqu'en 8 000 av. J.-C. par un « pont » qui fut lentement immergé par la montée des eaux de l'Atlantique, qui avait débuté vers 11 000 av. J.-C. à la fin du dernier Âge glaciaire. De ce fait, il est probable que ce territoire devait être habité par des populations nomades de chasseurs-cueilleurs, à l'instar de ce qui est connu sur le continent actuel.", + "1323_p10": "Les vestiges d'une présence humaine ont été découverts en fouille au site de Mossumu (province du Littoral) et datés de 30 000 av. J.-C. Il s'agit d'une industrie dite « Sangoenne », bien connue à cette époque à travers l'Afrique centrale. Quelques autres sites, de surface ou en affleurement stratigraphique, indiquent que l'Âge Moyen de la Pierre est bien représenté dans cette partie du pays. Par la suite, des vestiges, encore mal datés, illustrent autour de Bata et du Rio Muni la permanence de la présence de l'homme, nomade, tailleur de pierre et chasseur-cueilleur, jusqu'en 3 000 av. J.-C..", + "1323_p11": "Sur l'île de Bioko, il s'agit d'une autre lecture ; celle-ci sera très certainement modifiée dans les années à venir avec l'installation de projets de recherches archéologiques. Trois gisements « prénéolithiques » ont été recensés. Seul celui du séminaire de Banapa au sud de Malabo a été fouillé dans les années 1960 par un anthropologue espagnol. Tout ce qui peut être dit est qu'il est antérieur à la « Tradition Timbabé » de Bioko, encore non datée, elle-même antérieure à la « Tradition Carboneras » datée par le radiocarbone entre le et le de notre ère. Il faut signaler que sur l'île d'Elobey Grande, des pierres taillées similaires à un Âge Récent de la Pierre ont été découvertes en surface. Ces trouvailles étayent l'idée d'une grande ancienneté de la présence humaine sur l'ensemble des îles équatoguinéennes avant qu'elles ne soient définitivement séparées du continent.", + "1323_p12": "Enfin, l'expansion du mode de vie villageois en Afrique centrale implique dans sa modélisation, et avec le rapprochement des données de la linguistique, l'installation sur l'île de Bioko de villages dès 3 500 av. J.-C. Pour l'instant rien n'a été découvert pour vérifier cette hypothèse. La séquence archéologique de l'île, outre le pré-néolithique déjà mentionné, démarre avec la « Tradition Timbabé » connue sur treize points du littoral. Une continuité d'occupation de cette île est désormais bien attestée jusqu'à l'époque historique. À la suite du « Timbabé », on connait les traditions « Carboneras », « Bolaopi », « Buela », et enfin « Balombe ». Cette dernière tradition est historique.", + "1323_p13": "Sur le continent, entre Cameroun et Gabon, les données de fouilles restent lacunaires mais sont suffisantes pour affirmer que la séquence complète qui reste à découvrir sera dans les grandes lignes similaire à ce qui est connu au sud-Cameroun et dans la région de Libreville au Gabon.", + "1323_p14": "Premiers contacts avec des Européens \nEntre 1469 et 1474, les navigateurs portugais découvrent dans le golfe de Guinée les îles de São Tomé, Principe, Annobón et Fernando Poo : le janvier 1471, João de Santarém et Pedro Escobar aperçoivent une île qu’ils appelèrent « Ilha do Ano Bom » (île de la bonne année) d'où le nom actuel d’Annobón qui correspond à la phonétique du nom portugais. En 1474 un autre Portugais, Fernão do Pó, découvre dans le golfe du Biafra une île qu’il nomme « Formosa » (la belle), mais qui portera finalement son nom (aujourd'hui Bioko). Les îles d’Annobón et Fernando Poo deviendront, avec les îles de Corisco, Elobeye et Mbanié la partie insulaire de la Guinée espagnole en 1778, puis de la Guinée équatoriale en 1968.", + "1323_p16": "Tout au long du , ces territoires vont connaître les assauts répétés des Français mais surtout des Hollandais. Ceux-ci occupent non seulement les îles du golfe à différentes périodes : São Tomé en 1641, Annobón en 1661, Corisco, mais mènent de nombreuses actions et razzias sur la côte continentale de Rio Muni (Mbini). Les navires de nombreuses nations qui tentent d’installer des comptoirs le long de cette côte sont saisis ou détruits. L’épopée de Jean Dansaint, négrier français travaillant pour le roi du Portugal dans la première moitié du , en est l’illustration.", + "1323_p17": "Première tentative de colonisation espagnole \nAvec le traité de San Ildefonso (1777) et le traité du Pardo (1778), le Portugal livra à l’Espagne les îles de Fernando Póo, Annobón et de Corisco, en échange de la colonie de Sacramento, en Amérique du Sud et d’autres territoires permettant de conforter les frontières du Brésil. Dans le même temps, l’Espagne se voyait accorder la liberté de commercer sur les côtes guinéennes depuis le delta du Niger jusqu’au cap Lopez, situé au Gabon actuel. En cette année 1778, une expédition partit de Montevideo pour prendre possession de ces territoires. Une expédition menée par le comte d'Argelejos. Mais le peuple de l’île d’Annobón se souleva ne reconnaissant ni la domination portugaise ni celle de l’Espagne ; puis après le débarquement à Fernando Poo (actuelle Bioko), les membres de l��expédition furent touchés par de graves maladies et attaqués par les Bubi, les insulaires de cette île ne reconnaissant eux non plus aucune domination étrangère. Ces derniers événements provoquèrent une mutinerie et l’échec de l’expédition. Pendant de nombreuses années, la colonisation espagnole ne sera pas effective. Ces territoires continuèrent à n’être que des escales à rafraîchissements. Et si quelques navires de Buenos Aires ou de Montevideo s’y arrêtaient, ce furent surtout les navires anglais, portugais, hollandais et français qui les fréquentèrent.", + "1323_p18": "Occupation britannique partielle (1827-1845) \nEn 1827, l’Espagne autorise la colonisation de l’île de Bioko par les Britanniques. Santa Isabel (aujourd'hui Malabo), port et cité principale de l’île de Bioko, prend alors le nom de Port Clarence. C’est là qu’est constitué un tribunal destiné à réprimer le trafic d’esclaves.", + "1323_p22": "Cependant, le domaine de plus de laissé en Guinée par le Portugal à l’Espagne par les traités de San Ildefonso (1777) et du Pardo (1778) est plus ou moins abandonné, et l’Espagne rencontre bien des difficultés pour faire admettre ses droits de propriété auprès des autres puissances européennes qui viennent s'y installer : la France au Gabon, l'Allemagne au Cameroun et la Grande-Bretagne au Nigeria. L’Espagne envoie un géographe, Manuel Iradier y Bulfy, qui s’emploie à partir de 1884 à ré-annexer les territoires du Rio Muni, en passant des traités avec les chefs locaux. La conférence de Berlin de 1884-1885 sur le « partage de l'Afrique » tourne au désavantage de l’Espagne, qui ne se voit octroyer que , sans compter les dépossessions dont elle fait l’objet sur le terrain de la part de la France. Face à ses récriminations, une commission franco-espagnole est créée, qui aboutit au traité de Paris du qui ne laisse à l’Espagne qu’un territoire de correspondant au Rio Muni, partie continentale de l'actuelle République de Guinée Équatoriale.", + "1323_p26": "En 1958 est créé un gouvernement autonome. Dix ans plus tard, en 1968, l’ancienne dépendance autonome de Guinée espagnole accède à une indépendance pleine et entière et prend le nom de Guinée équatoriale.", + "1323_p33": "Pour autant, la population de Guinée équatoriale vit dans des conditions précaires. Bata, seconde ville du pays et capitale économique, a été ainsi privée d'eau courante pendant trois semaines en 2019, sans que les autorités ne s'expliquent sur les difficultés rencontrées.", + "1323_p34": "La Guinée équatoriale est une république présidentielle. La prédominance démographique des Ekangs dans la colonie, ainsi que la dictature de Francisco Macías Nguema (1968-1979) se traduisent par le massacre d'un grand nombre de Bubis dans l'île de Fernando Poo, où ils sont, depuis, très minoritaires. Les mulâtres, les Espagnols et les étrangers en ont aussi été chassés, et les opposants à la dictature qui ont survécu à la répression se sont exilés. Le président actuel est Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, neveu de Macías Nguema. Le pouvoir législatif est exercé par le parlement bicaméral (Chambre des députés et Sénat).", + "1323_p35": "Le fonctionnement des institutions est très familial, puisque tous les postes à responsabilité sont détenus par des membres de la famille du président. Le fils ainé du président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, déjà vice-président, est vu comme son successeur. Ce pays est souvent qualifié de « démocrature » (dictature sous des oripeaux démocratiques) puisqu'il existe une « opposition légale » contrôlée par la présidence et que l'opposition réelle est réfugiée en Espagne. Son chef, Severino Moto Nsa, a déjà été condamné à plus de de prison par contumace, accusé par le président d'avoir participé à la tentative de coup d’État lancée en 1997 contre lui.", + "1323_p39": "La Guinée équatoriale est divisée en deux régions : la région insulaire et la région continentale. Ces deux régions sont elles-mêmes divisées en provinces, actuellement il y en a sept. Et finalement, ces provinces sont divisées en districts, au nombre de dix-huit.", + "1323_p40": "Bioko \nCette province comprend les anciennes îles de Fernando Póo et d'Annobón ou Pagalú. Elle a une superficie totale de , dont correspondent à l'île de Bioko elle-même et au territoire d'Annobón.", + "1323_p41": "Nommée « Isla de Fernando Pó » durant la colonisation espagnole, en l'honneur du marin portugais qui la découvrit, elle se trouve au fond du golfe de Guinée, dans la baie du Biafra, à de la côte africaine, en face du Cameroun. L'aventurier Stanley l'avait surnommée la « perle de l'Atlantique ».", + "1323_p43": "Elle est de forme ovale, de et se trouve à de Sao Tomé-et-Principe et à du Gabon. Elle est d'origine volcanique et ne compte que . Elle fut découverte en 1471 par les Portugais, le jour de l'an, d'où son nom (Anno Bom), et fut cédée en 1778 à l'Espagne.", + "1323_p44": "Selon le rapport de 2016 de l'Organisation des Nations unies sur le développement humain, la Guinée équatoriale avait un produit intérieur brut par habitant de , l'un des plus hauts niveaux de richesse en Afrique. Cependant, c'est l'un des pays les plus inégaux du monde selon l'indice de Gini et 70 % des habitants vivent avec un dollar par jour. Le pays se situe, en 2021, au rang sur 191 sur l’échelle du développement humain des Nations unies.", + "1323_p50": "En juillet 2007, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a annoncé la décision du gouvernement d'adopter le portugais comme troisième langue du pays, ceci pour devenir membre à part entière de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) où elle est membre observateur depuis 2006.", + "1323_p51": "La Guinée équatoriale dépose sa demande formelle d'adhésion à la CPLP en juillet 2010.", + "1323_p55": "La Guinée équatoriale est enclavée entre deux pays francophones, le Cameroun et le Gabon, faisant eux-mêmes partie d'un grand espace dont le français est la langue officielle. De plus, la Guinée équatoriale est le seul pays hispanophone d'Afrique.", + "1323_p58": "Littérature \n Littérature équatoguinéenne", + "1323_p64": "Codes \nLa Guinée équatoriale a pour codes :\n EK, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;\n .gq, selon les noms de domaine de premier niveau national ;\n GEQ, selon la liste des codes pays du CIO ;\n GNQ, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;\n GNQ, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, alpha-3 ;\n GQ, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;\n GQ, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;\n 3C, selon la liste des codes internationaux registre d'aviation ;\n 3C, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs.", + "1323_p65": "Divers \n Superficie : \n Frontières terrestres : (Gabon ; Cameroun )\n Littoral : \n Extrémités d'altitude : > + m\n Population : (en 2015)\n Densité : \n Espérance de vie : (2015)\n Espérance de vie des hommes : (en 2015)\n Espérance de vie des femmes : (en 2015)\n Taux de croissance de la population : 2,5 % (en 2015)\n Taux de natalité : (en 2015)\n Taux de mortalité : (en 2015)\n Taux de mortalité infantile : (en 2015)\n Taux de fécondité : 4,6 enfants/femme (en 2015)\n Taux de migration : (en 2001)\n PIB/habitant (PPA) : (2013)\n Taux de croissance : - 2.5 % (2014)\n Taux de chômage : 8 % (2013)\n Indice de développement humain : (2021)\n Taux d'alphabétisation (dès ) : 93,9 % (2010)\n Indépendance : (ancienne colonie espagnole)\n Lignes de téléphone : (en 2005)\n Téléphones portables : (en 2004)\n Téléphones portables pour : 67,7 (2012)\n Postes de radio : (en 1997)\n Postes de télévision : (en 1997)\n Utilisateurs d'Internet : (en 2006)\n Usage d'Internet pour : 13,9 (2012)\n Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000)\n Routes : en 2017\n Voies ferrées : \n Voies navigables : \n Nombre d'aéroports : 5 (les 5 avec des pistes goudronnées) (en 2007)", + "1323_p67": "Articles connexes \n Fédération de Guinée équatoriale de football\n Institut français de Guinée équatoriale\n Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest\n Organisation internationale de la francophonie\n Communauté des pays de langue portugaise, Lusophonie", + "1323_p68": "Liens externes \n \n \n \n \n Site de l'Association France Guinée Équatoriale", + "1492_p61": "Les montagnes les plus hautes sont le mont Blanc, le mont Rose, le Cervin et le Grand Paradis. Les fleuves et rivières les plus importants sont : le Pô, le Tanaro, le Tessin, l'Adige, l'Adda, l'Arno, le Tibre, en italien Tevere. Les lacs les plus importants sont : le lac Majeur, le lac de Côme, le lac de Garde et le lac Trasimène. Le point culminant est le mont Blanc () ou le mont Blanc de Courmayeur () selon le regard que l'on porte au litige entre l'Italie et la France sur la frontière du mont Blanc. Madesimo est la commune italienne la plus éloignée de la mer, soit par la route jusqu'à\nGênes.", + "2551_p14": " en Amérique du Nord : les Bermudes ;\n en Amérique du Sud : les îles Malouines ;\n en Antarctique : le Territoire antarctique britannique ;\n à Chypre : Akrotiri et Dhekelia (bases militaires souveraines) ;\n en Europe continentale : Gibraltar ;\n dans les Antilles : Anguilla, les îles Caïmans, les îles Vierges britanniques, Montserrat et les îles Turks-et-Caicos ;\n dans l'océan Atlantique : Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha ;\n dans l'océan Austral : la Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud ;\n dans l'océan Indien : le Territoire britannique de l'océan Indien ;\n dans l'océan Pacifique : les îles Pitcairn.", + "2551_p75": "Note : les territoires d'outre-mer sont sous la souveraineté et le contrôle formel du Royaume-Uni, mais ne sont pas une partie du Royaume proprement dit.", + "2551_p77": "Territoires britanniques d'outre-mer ", + "2627_p0": "La république démocratique du Congo (en kikongo ya leta : , en swahili : , en lingala : , en tshiluba : ), aussi appelée plus simplement RDC, Congo, RD Congo ou de manière informelle Congo-Kinshasa (pour le distinguer du Congo-Brazzaville), est un pays d'Afrique centrale. C'est le troisième pays le plus peuplé d'Afrique (derrière le Nigeria et l'Éthiopie), ainsi que le pays francophone le plus peuplé.", + "2627_p1": "La RDC est le deuxième plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie. Il s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’Est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands Lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une trentaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) à l'ouest-sud-ouest, la république du Congo à l’ouest, la République centrafricaine au nord, le Soudan du Sud au nord-est, l’Ouganda à l'est-nord-est, le Rwanda et le Burundi à l'est, la Tanzanie à l’est-sud-est, la Zambie au sud-sud-est et l’Angola au sud-ouest. La RDC est membre de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 1977.", + "2627_p2": "Le territoire devient la propriété privée du roi des Belges Léopold II en 1885. Au cours des suivants, le territoire est le lieu des atrocités généralisées commises par les forces coloniales de Léopold qui forcent la population indigène à produire le caoutchouc sauvage. Le territoire devient par la suite une colonie belge en 1908. Le pays obtient son indépendance en 1960 et est confronté immédiatement à une série de mouvements de sécession qui aboutit à la prise de pouvoir de Mobutu dans un coup d'État en 1965. Mobutu rebaptise le pays le Zaïre en 1971 et préside sur une dictature féroce jusqu'à son renversement en 1997 par la première guerre du Congo. Par la suite, l'ancien nom du pays est restauré et le pays est confronté à la deuxième guerre du Congo en 1998, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle se termine en 2003 sous la présidence de Joseph Kabila qui gouverne le pays jusqu'à 2019.", + "2627_p5": "La république démocratique du Congo s'étend de l'océan Atlantique, au plateau de l'Est, et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo, véritable colonne vertébrale du pays. Grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique, une fois et demie plus grand que le Québec (Canada), ou encore grand comme la partie des États-Unis située à l'est du Mississippi, c'est le État du monde par sa taille avec ses .", + "2627_p6": "Le fleuve Congo donne au pays son seul accès à l'océan Atlantique dans la ville portuaire de Banana. C'est un étroit corridor sur la rive droite du fleuve traversant le territoire de l'Angola, qui dispose de la rive gauche, et dont il crée une petite exclave sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la frontière de l'enclave angolaise du Cabinda.", + "2627_p7": "En raison de sa grande superficie, de sa localisation au centre de l'Afrique, de ses énormes richesses naturelles et de son importante population, la république démocratique du Congo est l'un des « géants » de l'Afrique. Elle est traversée par l'équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.", + "2627_p8": "Hydrographie \nPar sa longueur de , le fleuve Congo est le huitième plus long fleuve du monde et deuxième après l'Amazone par son débit moyen de par seconde et l'étendue de son bassin de . Il prend sa source à Lwalaba, sur le haut plateau du Katanga, et se jette dans l'océan Atlantique. Il reçoit ses deux principaux affluents, l'Oubangui, réunion de l'Uele et du Mbomou, et le Kasaï, grossi par le Kwango, avant d'atteindre le Malebo Pool sur les rives duquel Kinshasa et Brazzaville se font face.", + "2627_p11": "Reliefs \nLe centre de la république démocratique du Congo est constitué d'une vaste cuvette alluviale couvrant environ un tiers du territoire et dont l'altitude s'étage entre 300 et . Sa végétation se compose de forêts équatoriales et de marais. Le bassin du fleuve Congo comporte un réseau hydrographique dense et de larges plaines inondables. Une pente régulière mène, au nord et à l'est, aux plateaux parsemés des vallées profondes de l'Oubangui, de l'Uele, de la Lukénié et du Lasaï () et à l'ouest, aux plateaux Batéké et de Lunda (). À la frontière orientale, les grands rifts occupés par les lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert sont dominés par des môles granitiques (Rwenzori, ) et des formations volcaniques (chaine des Virunga) parmi lesquelles le volcan actif Nyiragongo (). Au sud-est s'étendent de hauts plateaux parsemés d'inselbergs (plateau du Katanga), des massifs aux sommets aplanis (monts Mitumba) et des fossés d'effondrement (lac Upemba). À l'ouest, une étroite bande sablonneuse et parfois marécageuse offre un accès à l'Atlantique.", + "2627_p14": "Déforestation incontrôlée \nLa déforestation est intense en république démocratique du Congo. Selon des projections de Greenpeace (2017), le pays pourrait avoir perdu 40 % de ses forêts avant 2050, alors qu'il a reçu des bailleurs internationaux des centaines de millions d'euros de fonds publics pour protéger ce patrimoine écologique majeur dans le contexte post-guerre du début du , en échange d'un moratoire sur l'octroi de nouveaux titres d’exploitation forestière.", + "2627_p26": "Période précoloniale \nLes Européens se limitèrent aux régions côtières du pays jusqu’à la moitié du .\n 1482 : le Portugais Diogo Cão, à la recherche du mythique « royaume du prêtre Jean », atteint l'embouchure du fleuve Congo.\n 1579 : le Portugais Duarte Lopes est le premier occidental à remonter le fleuve Congo.\n 1874-1877 : exploration du fleuve Congo par Henry Morton Stanley\n 1876 : fondation de l’Association internationale africaine (AIA) par Léopold de Belgique.\n 1879 : retour de Stanley au Congo pour fonder une chaîne de stations de l’AIA/AIC", + "2627_p28": "Les frontières de l'actuelle république démocratique du Congo ont été reconnues à l'issue de la conférence de Berlin qui s'est tenue de novembre 1884 à février 1885. Le , de Belgique accepta la souveraineté sur l'État indépendant du Congo. Le terme « indépendant » signifie que toutes les puissances coloniales reçoivent la garantie de pouvoir y accéder librement. La spécificité de ce régime colonial résida dans le fait que dans un premier temps le Congo fut considéré comme une possession personnelle et privée du roi. Géré sous une forme commerciale, le Congo est divisé en deux parties : l'une constituant le domaine de la couronne et l'autre attribuée à des entreprises privées sous forme de concessions.", + "2627_p32": "Congo belge (1908-1960) ", + "2627_p46": "République du Congo (1960-1964) ", + "2627_p76": "Seconde république démocratique du Congo (depuis 1997)", + "2627_p137": "Utilisation de l'eau en république démocratique du Congo", + "2627_p142": "La république démocratique du Congo compte environ 112 millions d'habitants en 2023. La densité de population est comparable à la moyenne africaine. La population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et des lacs ; le nord et le centre du pays, domaine de la jungle, sont quasiment vides. L'exode rural a gonflé les villes. Les plus grandes agglomérations sont Kinshasa, Lubumbashi, Mbujimayi, Kananga, Kisangani, Bukavu.", + "2627_p178": "La république démocratique du Congo est le deuxième pays francophone du monde, derrière la France. Une minorité grandissante parle couramment le français ( de Congolais savent le lire et l'écrire, selon une estimation de l'OIF en 2014, soit 47 % de la population du pays). En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires. Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes.", + "4984_p0": "Le Nigeria ou Nigéria, en forme longue la république fédérale du Nigeria ou république fédérale du Nigéria (en anglais : ), est un pays d'Afrique de l'Ouest situé dans le golfe de Guinée. Avec plus de d'habitants en 2022, le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique et le sixième pays du monde par son nombre d'habitants.", + "4984_p1": "Le Nigéria est un pays de la bande sahélienne.", + "4984_p2": "Situé au bord du golfe de Guinée, le Nigeria possède de frontières terrestres, et de littoral. Il est bordé à l'ouest par le Bénin (), à l'est-sud-est par le Cameroun (), au nord par le Niger () et à l'est-nord-est par le Tchad ().", + "4984_p3": "Le pays est la première puissance économique du continent africain en 2016, et la au niveau mondial (PIB) selon la Banque mondiale. Le poids économique et démographique du Nigeria lui ont valu le surnom de « Géant d'Afrique ». Toutefois, malgré une production de pétrole importante et une économie diversifiée, le pays demeure relativement pauvre, notamment en raison d'une forte corruption. Les dernières élections se sont déroulées en avec la réélection de Muhammadu Buhari (du parti Congrès des progressistes).", + "4984_p4": "Depuis 1991, la capitale du Nigeria est la ville nouvelle d'Abuja. Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). Ses habitants sont les Nigérians.", + "4984_p5": "Situé au bord du golfe de Guinée, le Nigeria possède de frontières terrestres, et de littoral. Il est bordé à l'ouest par le Bénin (), à l'est-sud-est par le Cameroun (), au nord par le Niger (), et à l'est-nord-est par le Tchad ().", + "4984_p7": "Le Nigeria se trouve en Afrique de l'Ouest, au bord de l'océan Atlantique, et couvre un territoire de carrés, avec une extension est-ouest et nord-sud de respectivement 1200 et . Le pays se caractérise par la présence du fleuve Niger au sud-est et de son affluent la Bénoué au sud-ouest, qui se rejoignent au Nigeria et se jettent dans le golfe de Guinée dans le delta du Niger. Le delta du Niger est l'un des plus grands deltas fluviaux de la planète et s'étend sur une superficie d'environ .", + "4984_p8": "La bande côtière d'environ de long sur le golfe de Guinée est caractérisée par des lagunes (à l'ouest, par exemple, la lagune de Lagos) et des marais de mangrove. Elle atteint sa plus grande extension dans le delta du Niger. L'ancienne ceinture de forêt tropicale humide de près de de large à l'intérieur du pays a été en grande partie défrichée et remplacée par une forêt secondaire. Plus au nord s'étend une région appelée Middle Belt, dans laquelle s'étend la savane humide du Soudan, à laquelle se rattache la savane sèche du Sahel. Le plateau de Jos, situé à l'est du Nigeria, constitue une zone de végétation à part entière, avec des hauteurs pouvant atteindre .", + "4984_p9": "Le point culminant du Nigeria, avec ses d'altitude, est le mont Chappal Waddi, situé dans la région montagneuse près de la frontière avec le Cameroun. La seule zone volcanique connue du Nigeria est le plateau de Biu.", + "4984_p10": "Le sous-sol est riche en ressources naturelles parmi lesquelles le pétrole et le gaz constituent la principale source de revenus du pays. Le pays est le premier producteur d'or noir d'Afrique. Le Nigeria extrait également un certain nombre de métaux (étain, fer, plomb, zinc…) ainsi que du charbon.", + "4984_p15": "Le nord du pays est principalement peuplé de Haoussas et de Peuls, qui sont majoritairement de confession musulmane. Les autres grands groupes ethniques de cette partie du pays sont les Nupe, Tiv, et les Kanouri. Les Yorubas sont l'ethnie dominante du sud du pays, ils sont musulmans pour un peu plus de la moitié, chrétiens pour environ 30 à 40 %, le reste suivant généralement une religion ancestrale. Enfin le sud-est du pays est dominé par les Igbos majoritairement chrétiens.", + "4984_p17": "Le Nigeria est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.", + "4984_p20": "Le Nigeria compte un grand nombre de langues. Il est le premier pays d'Afrique en nombre de langues et possède à ce titre une « mégadiversité linguistique » remarquable. Un recensement effectué par SIL International fait état de , dont et . Aujourd'hui, trois langues africaines ont le statut de langues majeures : le haoussa, le yoruba et l'igbo. Elles sont enseignées dans le système scolaire, où chaque élève doit en apprendre au moins une. Vingt-sept autres langues ont le statut de langues mineures et l’enseignement primaire débute avec une de celles-ci. Le yoruba et l'igbo sont des langues nigéro-congolaises tandis que le haoussa est afro-asiatique. Le kanuri, parlé dans le nord-est, principalement dans l'État de Borno, est quant à lui une langue de la famille nilo-saharienne. Les trois grandes familles de langues africaines sont ainsi présentes dans le pays. Par ailleurs, dans certaines régions du Nigeria, les groupes ethniques parlent plus d'une langue.", + "4984_p21": "La langue officielle du Nigeria, l'anglais, a été choisie pour faciliter l'unité culturelle et linguistique du pays. Ce choix était lié au fait qu'une petite partie de la population nigériane, notamment son élite, parlait anglais à la suite de la colonisation britannique qui a pris fin en 1960. Même si la plupart des groupes ethniques préfèrent communiquer dans leur propre langue, l'anglais est notamment utilisé pour des transactions commerciales et à des fins officielles. L'anglais, cependant, demeure une chasse gardée d'une petite minorité de l'élite urbaine du pays, et il n'est pas parlé du tout dans certaines zones du pays, dont celles rurales. Jusqu'à très récemment la majorité de la population nigériane vivait dans les zones rurales du pays ; ainsi, les grandes langues de communication au Nigéria restent celles qui sont autochtones. Certains peuples, notamment les Yoruba et les Igbos, possèdent des dérivés des langues standardisées à partir d'un certain nombre de dialectes différents et qui sont largement parlées par ces groupes ethniques. Le pidgin nigérian, souvent appelé simplement « pidgin », broken English ou pidgin English, est quant à lui une lingua franca populaire (un créole à base lexicale anglaise), avec plus ou moins d'influences régionales sur le dialecte et l'argot. Il est largement parlé dans les régions du delta du Niger, principalement dans celles de Warri, Sapele, Port Harcourt, Agenebode, EWU, et Benin City.", + "4984_p23": "Ainsi, l'anglais, bien qu'étant la langue officielle du pays, peut également être considéré comme langue étrangère, car c'est une langue peu maîtrisée par l'ensemble de la population nigériane. La très grande diversité linguistique du pays se révèle être un obstacle à une véritable unité linguistique. De surcroît, le Nigeria est un État anglophone « enclavé » entre des États francophones : le Bénin, le Niger, le Tchad et le Cameroun. De ce fait, les échanges avec ces pays sont importants, d'où l'utilité de propager le français parmi les Nigérians. C'est lors des années 1990 qu'il a été fait état de la volonté du gouvernement fédéral nigérian de franciser le pays en envisageant notamment un enseignement obligatoire du français comme langue vivante, voire l'institution du français comme seconde langue officielle. Le français est ainsi devenu la seconde langue étrangère obligatoire après l'anglais. Le développement du français a néanmoins été freiné à la suite de la mort du général dictateur Sani Abacha, du rapprochement du Nigeria avec les États-Unis, et en raison des difficultés rencontrées (pénurie de professeurs de français, manque d'intérêt de la population). En 2014, le pays replace, malgré ces aléas, le développement de ses liens avec la francophonie au cœur de ses ambitions, et le français, restant obligatoire, progresse malgré la pénurie de professeurs. L'environnement francophone est l'un des moteurs de l'enseignement-apprentissage du français au Nigeria. Enfin, la prise de conscience de son importance progresse rapidement dans les classes dirigeantes et les classes moyennes.", + "4984_p29": "Sud du Nigeria (depuis 1900) \nCette compagnie réussit à soumettre les royaumes indépendants du sud le long du Niger. En 1897, les Britanniques conquirent le Bénin et vainquirent d'autres adversaires lors de la guerre anglo-arabe (1901-1902). La défaite de ces États a ouvert la région du Niger à la domination britannique. En 1900, le territoire de la société fut placé directement sous le contrôle du gouvernement britannique et le protectorat du sud du Nigeria fut établi en tant que protectorat britannique.", + "4984_p30": "Nord du Nigeria (depuis 1903) \nEn 1902, les Britanniques ont commencé à élaborer des plans pour avancer vers le nord dans le califat de Sokoto. Le général britannique Lord Frederick Lugard a profité des rivalités entre les émirs de la partie sud du califat et l'administration centrale de Sokoto alors qu'il s'approchait de la capitale. Les forces britanniques ont rapidement remporté la victoire. Dans le nord-est, le déclin de l'empire de Borno a donné naissance à l'émirat de Borno contrôlé par les Britanniques, qui a désigné Abubakar Garbai de Borno comme souverain.", + "4984_p37": "En 1939, le gouverneur de l'époque, Bourdillon, a divisé le sud du Nigeria en une province orientale et une province occidentale.", + "4984_p39": "En janvier 1956, le premier gisement de pétrole du Nigeria, Oloibiri Oilfield, a été découvert dans le sud-est du pays, près de l'embouchure du Niger.", + "4984_p41": "À partir de 1958, l'armée nigériane ne recruta plus exclusivement des hommes du nord, comme c'était le cas auparavant, mais de tout le pays. Dans les années qui ont suivi, les nombreux postes occupés par les officiers britanniques sortants ont été occupés principalement par des officiers stagiaires du Sud, car ils étaient généralement mieux formés. Cela s'est heurté aux officiers plus âgés, à qui on avait appris que leur peuple (Haoussa, Fulani, Kanuri) faisait partie des « peuples guerriers » et que les représentants des ethnies Yoruba et Igbo du sud n'auraient pas droit aux postes à pourvoir. En revanche, les jeunes officiers reprochaient aux officiers plus âgés leur rôle dans le système colonial et les soupçonnaient d'une loyauté britannique résiduelle. Ce conflit, ainsi que la découverte de gisements de pétrole dans le sud-est, allaient jouer un rôle essentiel dans la guerre du Biafra.", + "4984_p43": "Indépendance, Première République (1960 - 1966) \nLe , le Nigeria a obtenu son indépendance complète du Royaume-Uni, mais pour le reste, la continuité a largement prévalu. Le Premier ministre Abubakar Tafawa Balewa, en poste depuis 1957, resta Premier ministre, et la monarque britannique resta chef d'État nominal. Le Britannique Sir Christopher Welby-Everard est resté chef d'état-major de l'armée nigériane (jusqu'en 1965). Le président du NCNC, Nnamdi Azikiwe, remplaça le gouverneur général colonial James Wilson Robertson en novembre 1960. Le NPC et le NCNC restèrent des partis de gouvernement, l'AG siégea désormais dans l'opposition.", + "4984_p44": "Le , le Nigeria reçoit une partie du Cameroun britannique, le Cameroun septentrional, une bande de terre à la frontière avec le Cameroun, après consultation populaire. L'autre partie du Cameroun britannique, le Cameroun méridional fut attribué au Cameroun. Les deux territoires étaient auparavant sous mandat puis sous tutelle britannique. La péninsule de Bakassi est restée contestée.", + "4984_p48": "Guerre civile \nEn mai 1967, le gouverneur de la région de l'Est, le lieutenant-colonel Emeka Ojukwu, a déclaré que la région était indépendante de la fédération en tant qu'État appelé République du Biafra, en raison des attaques continues et systématiquement planifiées contre les Igbos et ceux de l'Est, populairement connues sous le nom de pogroms de 1966. Cette déclaration a précipité la guerre civile nigériane, qui a commencé lorsque le côté officiel du gouvernement nigérian a attaqué le Biafra le 6 juillet 1967, à Garkem. La guerre de , avec un long siège du Biafra et son isolement du commerce et des approvisionnements, s'est terminée en janvier 1970. Les estimations du nombre de morts dans l'ancienne région de l'Est pendant la guerre civile de vont de un à trois millions. La France, l'Égypte, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne, Israël et d'autres étaient profondément impliqués dans la guerre civile dans les coulisses. La Grande-Bretagne et l'Union soviétique étaient les principaux soutiens militaires du gouvernement nigérian, le Nigeria utilisant le soutien aérien des pilotes égyptiens fournis par Gamal Abdel Nasser, tandis que la France et Israël aidaient les Biafrais. Le gouvernement congolais, sous la direction du président Joseph-Désiré Mobutu, a pris très tôt position sur la sécession du Biafra, exprimant un fort soutien au gouvernement fédéral nigérian et déployant des milliers de troupes pour combattre les sécessionnistes.", + "4984_p74": "Dans le delta du Niger d'où sont extraits les hydrocarbures, les Ijaws se sont soulevés contre le gouvernement qu'ils accusaient de connivence dans la pollution de l'environnement. En 2009, des affrontements ont eu lieu entre le MEND, mouvement d'émancipation du delta du Niger, et les forces gouvernementales. Par ailleurs, les Ogonis, minorité vivant dans le delta du Niger, se sont opposés à Shell en raison de l'exploitation du pétrole sur leur territoire sans contrepartie pour eux.", + "4984_p82": "L'administration Buhari a rénové et construit des routes, des ports, des ponts et des voies ferrées comme aucun autre gouvernement de la IVe République ne l'avait fait auparavant. Il convient de souligner ici la construction et l'exploitation rentable du chemin de fer à voie normale Lagos-Ibadan depuis mai 2021, ainsi que le deuxième pont sur le Niger près d'Onitsha et le port à conteneurs Super-Post-Panamax de Lekki, tous deux achevés en décembre 2022. En ce qui concerne les matières premières telles que le pétrole et le riz, l'administration Buhari a réussi à attirer ou à installer des industries de transformation (par exemple, la raffinerie Dangote, la rizerie d'Imota). Les grands entrepreneurs nigérians comme Aliko Dangote (ciment), Innocent Chukwuma (Innoson, construction automobile) et Stella C. Okoli (Emzor Pharma) n'apportent plus leur fortune à l'étranger, mais l'investissent dans leur propre pays. Dans un premier temps, la plupart des améliorations structurelles ont été financées et mises en œuvre sous forme de projet PPP dans le cadre de l'engagement accru de la république populaire de Chine en Afrique par le biais des entreprises d'État CCECC ou CHEC, tandis que les pays occidentaux ne participaient guère à de tels projets. Cependant, lorsque les négociations sino-nigérianes sur d'autres projets ont échoué en 2021, le ministre de la Construction Fashola a pu rapidement régler le financement de deux nouveaux projets ferroviaires via la banque britannique Standard Chartered.\nEn novembre 2022, le Département d'État américain a retiré le Nigeria (et l'Inde) de la liste des « États voyous », CPC (Countries of Particular Concern), malgré les protestations de l' (USCIRF), une organisation chrétienne conservatrice, en raison des agressions commises par des criminels contre des missionnaires chrétiens dans le nord islamique du Nigeria. Le Nigeria avait été ajouté à cette liste en 2018 par l'ancien président Trump ou son secrétaire d'État Tillerson, avec un choix de mots qui ne peut être cité ici.", + "4984_p96": "Premier candidat présidentiel prometteur, Obi, qui appartient à l'ethnie igbo, défavorisée depuis la guerre du Biafra, sait néanmoins trouver des majorités en dehors des États igbo. Cela peut être compris comme un affaiblissement progressif de l'identification des électeurs avec leur propre groupe ethnique et un renforcement de leur identité en tant que Nigérians.", + "4984_p97": "Le Nigeria reste l'un des pays pilotes et phares de la CEDEAO : il a envoyé des soldats au Liberia et en Sierra Leone, et a proposé son aide pour résoudre de nombreuses crises. Récemment, il a proposé l'envoi de soldats pour résoudre le problème de la crise de la partition du Mali, où dans le nord de ce pays un mouvement fondamentaliste islamique avait tenté d'instaurer un État islamique indépendant. Le Nigeria est lui-même confronté à la secte islamique Boko Haram qui souhaite la partition du Nigeria, ce qui explique la forte implication de ce dernier au sein de la CEDEAO, sans pour autant que la langue soit une barrière.", + "4984_p101": "Défis \nLa situation sécuritaire au Nigeria est considérée comme inadéquate malgré la stabilité politique.", + "4984_p121": "Le pays est divisé en\n un territoire: le Territoire de la Capitale Fédérale, composé de la ville d'Abuja, capitale du pays et d'autres zones de gouvernement local;\n eux-mêmes subdivisés en zones de gouvernement local:", + "4984_p129": "L'économie mixte du Nigéria est la plus importante d'Afrique, la plus importante au monde en termes de PIB nominal, et la plus importante en termes de PPA. Le PIB (PPA) par habitant est de 9 148 USD (en 2022), ce qui est moins que l'Afrique du Sud, l'Égypte ou le Maroc, mais un peu plus que le Ghana ou la Côte d'Ivoire. En 2022, le Nigéria est classé en pour l'indice mondial de l'innovation.", + "4984_p139": "Le pétrole a été découvert au Nigeria en 1956 dans le delta du Niger. Ce pétrole est intéressant car c'est un brut, dit Bonny Light, adouci à basse teneur en soufre, dont le raffinage est facile. Le pays rejoint alors l'OPEP en 1970. La ville de Port Harcourt est le principal lieu de production du pays qui a attiré de nombreux travailleurs. Le pétrole nigérian – produit à 40 % par la compagnie Shell – représente avec le gaz 14,4 % du PIB, 90 % des exportations et 75 % des revenus budgétaires. C'est le producteur de l’OPEP et le au niveau mondial. Il s'agit du pays exportateur de pétrole.", + "4984_p151": "À Ishara, à au nord-est de Lagos, Proforce Ltd. produit des véhicules blindés. En mars 2022, Proforce a pu vendre un nombre inconnu de véhicules blindés (MRAP) à la Biélorussie. C'est la première fois que des véhicules fabriqués au Nigeria sont fournis à un pays européen.", + "4984_p159": "Le Nigeria est le plus grand marché financier d'Afrique. Le Nigeria dispose d'un secteur bancaire relativement bien développé par rapport à la moyenne régionale, avec un taux de pénétration bancaire élevé au niveau régional (44,2 % contre une moyenne régionale de 17,8 % pour l'Afrique de l'Ouest) et une utilisation robuste des instruments financiers modernes dans l'économie locale. Le pays est également bien connecté aux marchés financiers internationaux. Cependant, le pays est pénalisé par des taux d'emprunt élevés qui limitent l'accès au crédit des petites entreprises, en particulier dans l'économie non pétrolière.", + "4984_p164": "Transport \nEn raison de la situation du Nigeria au centre de l'Afrique, le transport joue un rôle important dans le secteur des services nationaux. - Après 2015, le gouvernement de Buhari a lancé des améliorations de l'infrastructure. D'importantes réparations routières et de nouvelles constructions ont été progressivement mises en œuvre, notamment parce que les États fédérés dépensent leur part de l'augmentation des dotations de l'État. Le deuxième pont sur le Niger près d'Onitsha, qui sera en grande partie achevé en 2022, est représentatif de ces améliorations - Depuis 2009, le Nigeria construit de nouvelles voies ferrées. Celles-ci sont exploitées par la société publique Nigerian Railway Corporation. Depuis 2019, un excédent est apparemment dégagé malgré l'épidémie de Covid. - Les principaux ports sont Lagos (Apapa et Tin Can Island), Port Harcourt (Onne) et Calabar. Un port en eau profonde à Lekki, à à l'est de Lagos, est sur le point d'ouvrir en 2022 - Cinq aéroports proposent des vols internationaux (Lagos, Abuja, Port Harcourt, Kano et Enugu). Il est prévu qu'une nouvelle compagnie aérienne nationale, \"Nigeria Air\", soit opérationnelle à la mi-2022.", + "4984_p170": "Le reste du réseau routier est l'affaire des États et se trouve donc dans un état très différent selon l'État dans lequel on se trouve. Étonnamment, les États économiquement forts comme Lagos, Anambra et Rivers reçoivent des évaluations particulièrement mauvaises. La plupart des routes ont été construites dans les années 1980 et au début des années 1990. Un mauvais entretien et des matériaux de qualité inférieure ont aggravé l'état des routes. Les déplacements sont très difficiles. En particulier pendant la saison des pluies, l'utilisation des routes secondaires est parfois presque impossible en raison des nids de poule. Les bandits de grand chemin profitent souvent de cette situation à des fins criminelles.", + "4984_p174": "Le deuxième pont sur le Niger près d'Onitsha est sur le point d'être achevé (situation en janvier 2022).", + "4984_p176": "La Nigerian Ports Authority (NPA) est chargée de gérer les ports nigérians, dont certains ont pris du retard par rapport aux normes internationales en termes de qualité des installations et d'efficacité opérationnelle. Reconnaissant que le gouvernement ne dispose pas des fonds et de l'expertise nécessaires pour moderniser les installations et gérer efficacement les ports, la NPA procède à une privatisation partielle des ports en accordant des concessions à des opérateurs portuaires privés. En vertu des accords de concession, le gouvernement transfère les droits d'exploitation à des entreprises privées pour un nombre limité d'années sans renoncer à la propriété du terrain portuaire.", + "4984_p207": "Enlèvements \nAu Nigeria, les enlèvements ne sont pas rares. Rien qu'au premier semestre 2021, 3.000 personnes ont été enlevées. Derrière ces enlèvements se trouvent généralement des bandes criminelles, ce qui reste de Boko Haram ou des organisations rebelles. Pour Boko Haram, la priorité est de terroriser la population locale ou de démontrer le pouvoir du gouvernement. En conséquence, les personnes enlevées sont principalement des autochtones.", + "4984_p250": "Le Nigeria est membre de l'Union astronomique internationale.", + "4984_p252": "Codes :\n selon la liste des codes pays du CIO, le Nigeria a pour code NGR ;\n selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), le Nigeria a pour code alpha-2 NG ;\n selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), le Nigeria a pour code alpha-3 NGA ;\n selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques, le Nigeria a pour code WAN ;\n selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, le Nigeria a pour code alpha-2 NI ;\n selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, le Nigeria a pour code alpha-3 NGA ;\n selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs, le Nigeria a pour code 5N ;\n selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports, le Nigeria a pour code DN.", + "4984_p254": "Articles connexes \n Histoire du Nigeria\n Politique au Nigeria\n Charia au Nigeria\n Épidémie de méningite en Afrique de l'Ouest de 2009-2010\n Émeutes à Jos de 2010\n Forces armées nigérianes\n Crise dans le delta du Niger\n Bureau national des statistiques (Nigeria)\n Art du royaume du Bénin", + "4984_p255": "Liens externes \n \n Reportage sur le Nigeria à l'émission 5 sur 5 de Radio-Canada\n \n Film documentaire et masterclass sur les tambours bata de Jacky « YaKi » Desveronnieres. Elegua, divinité étudiée (Oru Seco), apprentissage et transpositions des rythmes de salutations de l'orisha Elegua. L'origine des tambours bata est le Nigeria, le Bénin et le Togo.", + "6764_p0": "La Guyane ( ; en créole guyanais : Lagwiyann), est une collectivité territoriale unique française située en Amérique du Sud, limitrophe du Brésil au sud-est et au sud, et du Suriname à l'ouest. Elle est la seule collectivité française d'outre-mer de nature continentale. Ses compétences, identiques aux autres régions et départements de France, sont regroupées depuis 2015 dans le cadre d'une collectivité territoriale unique dont l'organe délibérant est l'assemblée de Guyane. Son code Insee est le 973. Hors de France, la région est habituellement appelée « Guyane française ». Avec une superficie de et une population de (2021), la Guyane est la deuxième région de France pour la superficie, la deuxième moins peuplée, mais présentant la plus faible densité. C'est également le département le plus boisé, 97 % du territoire étant couvert d'une forêt équatoriale qui reste parmi les plus riches et les moins écologiquement fragmentées du monde, la forêt guyanaise.", + "6764_p2": "Elle accède temporairement au statut de département français à partir de 1797 mais est progressivement transformée en colonie pénale avec l'instauration du bagne. Il s'agit plus précisément d'un réseau de camps et de pénitenciers répartis sur l'ensemble de la côte guyanaise dans lesquels les détenus sont condamnés aux travaux forcés.", + "6764_p3": "Durant la Seconde Guerre mondiale, le Guyanais Félix Éboué est un des premiers à se ranger derrière le général de Gaulle dès le . La Guyane rallie officiellement la France combattante en 1943. Elle abandonne définitivement son statut de colonie et redevient un département français en 1946. De Gaulle, devenu président, décide d'y établir le centre spatial guyanais à partir de 1965. Il est aujourd'hui exploité par le Centre national d'études spatiales (CNES), Arianespace et l'Agence spatiale européenne (ESA).", + "6764_p4": "Le territoire guyanais fait partie des neuf régions ultrapériphériques (RUP) de l'Union européenne. C'est le seul territoire continental de France et de l'Union européenne en Amérique du Sud et le dernier territoire français en Amérique continentale.", + "6764_p7": "Nom officiel \nDans une partie de la France autrefois dite c'est-à-dire équatoriale, le nom officiel de la région est « Guyane ». L'ajout de l'adjectif « française » dans les dénominations courantes est une commodité de langage, facultative dans la mesure où en français la Guyane tout court désigne généralement la seule Guyane française, bien que dans d'autres langues elle soit habituellement qualifiée par l'adjectif de française (French Guiana en anglais ou Guayana Francesa en espagnol).", + "6764_p8": "Historiquement, il a existé plusieurs autres Guyanes :\n Guyane britannique (Guyana) ;\n Guyane espagnole (Guyane vénézuélienne et Guayana Esequiba) ;\n Guyane néerlandaise (Suriname) ;\n Guyane portugaise (Amapá).", + "6764_p10": "Situation \nLa Guyane est frontalière du Brésil sur et du Suriname sur , faisant du Brésil le pays ayant la plus grande frontière terrestre avec la France (Suriname sixième). S’étendant sur , c'est la deuxième plus vaste région de France derrière la Nouvelle-Aquitaine.", + "6764_p11": "Au sud-ouest, au triangle Itany-Marwini, un territoire de kilomètres carrés inhabité et revendiqué par le Suriname dépend de la Guyane française. Il n'est pratiquement pas visité, à part quelques orpailleurs et des militaires français. La réestimation de la superficie de la Guyane n'est pas liée à ce différend frontalier, mais à une erreur commise par l'ancien Service géographique des Colonies, qui avait attribué au territoire du fait d'une mauvaise estimation de la latitude des sources de l'Oyapock. L'erreur a été corrigée dans les années 1960 par l'IGN.", + "6764_p12": "Elle possède un climat équatorial et est essentiellement couverte d'une vaste forêt tropicale humide bordée de mangroves côté mer, la forêt guyanaise. Le sous-sol est constitué d'un bouclier rocheux ancien, riche en latérite, pauvre et acide, qui forme un relief dit en peau d'orange parsemé d'inselbergs et entaillé par les réseaux de fleuves et rivières. Ces derniers sont les principaux axes de circulation depuis des siècles ou millénaires. Ils constituent 7 bassins fluviaux, 953 masses d'eau et sont alimentés par 2,5 à de précipitations annuelles.", + "6764_p14": "Deux grandes régions topographiques peuvent être distinguées :\n la plaine côtière ou « terres basses » qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres depuis la frontière maritime. Elle représente environ recouverts de marécages et de savanes. C'est une plaine alluviale, plus ou moins inondable d'une altitude le plus souvent inférieure à ;\n les terres hautes qui se développent sur le plateau des Guyanes et représentent près de 95 % du territoire. L'absence de mouvement tectonique depuis l'ère primaire et l'érosion importante qu'il a subie ont sculpté des formes de relief diverses dont la plus importante et caractéristique est une colline convexe qualifiée de demi-orange, grossièrement circulaire, haute de plusieurs dizaines de mètres pour un diamètre supérieur au kilomètre. Ces demi-oranges, présentes en grand nombre, donnent aux terres hautes l'aspect d'une mer de collines.", + "6764_p26": "Dans le sud-ouest, au niveau du triangle dessiné par les rivières Itany et Marwini, un territoire de est revendiqué par le Suriname depuis 1885.", + "6764_p31": "À la suite du Grenelle de l'environnement de 2007, le projet de loi Grenelle II (dans son article 49) a proposé (en 2009, et sous réserve de modification) la création d’une entité unique chargée pour la Guyane de contribuer à la mise en œuvre des politiques de connaissance et de conservation du patrimoine naturel amazonien (avec compétence dans les domaines de la faune, flore, les habitats naturels et semi-naturels terrestres, fluviaux et côtiers, et sur le fonctionnement des écosystèmes). Il contribuera à appliquer les politiques environnementales conduites par l’État et les collectivités territoriales et leurs groupements. L'article 64 du projet de loi prévoit aussi un « schéma départemental d’orientation minière » pour la Guyane, promouvant une exploitation minière compatible avec les exigences de préservation de l’environnement.", + "6764_p50": "En 1604, la colonie de Guyane prend le nom de France équinoxiale.", + "6764_p53": "Longtemps, la tutelle du roi de France sur la Guyane est régulièrement contestée ; ce n’est qu’avec la reprise de Cayenne en décembre 1676 par l’amiral Jean d’Estrées que les Français s’implantent définitivement. Et encore ne contrôlent-ils que l’île de Cayenne et, par intermittence, quelques postes militaires aux estuaires fluviaux. C'est cette présence humaine et militaire faible qui explique en grande partie l’extrême facilité avec laquelle les Portugais du Brésil se sont emparés de l’île de Cayenne pendant les guerres napoléoniennes, île qu’ils ont occupée de 1809 à 1817.", + "6764_p57": "La Guyane française est occupée par les Britanniques de 1778 à 1783, puis de 1785 à 1788.", + "6764_p60": "Pendant la période napoléonienne, la Guyane est occupée par les Portugais, qui détiennent le Brésil, de 1809 à 1817 : cette période d'occupation va marquer le créole guyanais, qui va intégrer de nombreux mots portugais dans son vocabulaire. Bien que rendue aux Français, à la suite des applications du traité de Vienne de 1815, le retour effectif des Français est à situer en avril 1817, avec l'envoi d'un gouverneur.", + "6764_p64": "En 1713, les traités d'Utrecht fixent une frontière entre les territoires français et portugais du plateau des Guyanes. C’est une rivière qui doit servir de frontière, mais le traité n'est pas certain quant à la rivière qu'il désigne. En 1822, le Brésil devient indépendant. Plusieurs centaines de kilomètres carrés sont contestés entre la France et le Brésil.\nLe « Contesté » devient un territoire neutre, refuge d’aventuriers, de bagnards échappés ou d’esclaves en marronnage.\nÀ la fin du les deux pays se mettent d’accord pour recourir à l’arbitrage de la Suisse. La diplomatie brésilienne s’investit fortement dans cet arbitrage alors que la France ne met guère de moyens dans la négociation. L’arbitrage suisse est rendu en 1900 en faveur du Brésil, le fleuve Oyapock est retenu comme frontière entre la Guyane française et le Brésil. Les ressortissants français ne peuvent s’installer sur la rive désormais brésilienne.", + "6764_p68": "La Guyane restera alors une colonie française jusqu'au , où elle obtient le statut de département d'outre-mer. La France attendait des détenus qu'ils fussent aussi des colons. Mais ce fut un échec. La fermeture du bagne a été obtenue, après la Seconde Guerre mondiale, à la suite de la publication de 27 articles d'Albert Londres et sous l'impulsion de Gaston Monnerville. C'est en 1938 que le dernier convoi de bagnards a fait route vers la Guyane, mais ce n'est qu'en 1945 que l'Assemblée constituante décida de rapatrier les survivants qui le souhaitaient (très peu sont restés). L'opération prit huit ans.", + "6764_p74": "Statut juridique \nLa Guyane est une région administrative dont la préfecture est à Cayenne. Elle a constitué en 1946 avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA).", + "6764_p75": "La Guyane élit une assemblée unique depuis l'approbation par les Guyanais, au cours d'un référendum tenu le 24 janvier 2010, de fusionner le conseil régional et le conseil général en une assemblée territoriale unique ou « collectivité unique ».", + "6764_p90": "La population de la Guyane est en forte augmentation : elle pourrait passer à en 2042, selon l'Insee, si les tendances observées se maintenaient, en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès). Cependant, on observe un ralentissement de la croissance démographique lié à une légère inflexion de la natalité et, surtout, à un retournement du solde migratoire, devenu négatif. De par son étendue, la Guyane est le département le moins densément peuplé de France ().", + "6764_p94": "La population est essentiellement groupée dans quelques communes sur le littoral, le long de la RN 1 (bande littorale) et au bord des grands fleuves et de leurs estuaires. De nombreuses communautés coexistent, venant de , avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont (en 2006) :\n les Créoles guyanais de langue maternelle créoles, mulâtres pour la plupart, représentent environ 30 % de la population localisé à cayenne ;\n les Antillais guadeloupéens (auxquels s'ajoutent les Martiniquais, moins nombreux), créolophones, représentent 5 % de la population localisé sur le littoral guyanais ;\n les guyanais d'origine métropolitaine représentent environ 13 % de la population principalement situé à kourou et le littoral ;\n les descendants des Noirs Marrons, appelés « Bushinengués » (les Saramacas, les Paramacas, les Alukus (ou Bonis), les Djukas, les Kwintis et les Matawais) représentent 6 % de la population et vivent le plus souvent dans des villages, notamment le long du fleuve Maroni et Saint-Laurent-du-Maroni ;\n les Amérindiens répartis en six ethnies vivant essentiellement dans la partie amazonienne du département, ainsi qu'un gros village au nord ouest, awala, sont estimés à environ huit mille personnes en 2015. Au , le Survival International avait estimé leur nombre à quelque dix mille individus, et souligné que leurs droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, n'étaient toujours pas reconnus :\n les Lokonos et les Palikur, de langue arawakienne, \n les Kali'na et les Wayana, de langue caribe, \n les Wayãpi et les Tekos, de langue tupi ;\n les immigrants arrivés à partir de la fin du (Chinois, Saint-Luciens, Syriens, Libanais) ou encore les travailleurs originaires d'Inde, arrivés en Guyane dans les terres amazonienne pour pallier le manque de main d'œuvre du fait de la suppression de l'esclavage ;\n les immigrés arrivés à partir des années 1960 originaires du Brésil, d'Haïti et du Suriname représentent environ 36 % de la population (en incluant les Bushinengués natifs du Suriname) ils se situent principalement à Cayenne et ses alentours et Saint-Laurent, ainsi qu'à Kourou ;\n les Hmongs, réfugiés du Laos arrivés entre 1974 et 1977, représentent une population estimée à quatre mille individus. Ils produisent les trois quarts des fruits et légumes du département sur des terres qu'ils ont eux-mêmes défrichées à leur arrivée.", + "6764_p95": "La Guyane fait partie de la France et est un département français, mais bénéficie d’un régime particulier : la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'État ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale de Charles X du .", + "6764_p132": "L'économie de la Guyane est fortement dépendante de l'Hexagone et de l'industrie spatiale (Centre spatial guyanais).\nIl existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part le Suriname et le Brésil. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale à Pointe-à-Pitre-Pôle Caraïbes (Guadeloupe) ou à Fort-de-France-Aimé Césaire (Martinique).", + "6764_p157": "Le français est la langue officielle de la Guyane mais de nombreuses autres langues locales sont aussi utilisées. Malgré le statut de la langue de Molière, le créole guyanais reste de loin, la langue la plus parlée dans la société. Cette langue à base de français, d'anglais, d'espagnol, de portugais, de langues africaines et amérindiennes, serait née au entre les esclaves africains et leurs maîtres français qui tentaient de communiquer. Elle est parfois mélangée avec les autres langues créoles des communautés immigrées de la Caraïbe (créole antillais et créole haïtien).", + "6764_p175": "Presse écrite \n France-Guyane, quotidien.", + "6764_p179": "Jusqu'en 1902, la Guyane utilisera les timbres des séries françaises ou coloniale avec une surcharge spécifique.", + "6764_p181": "Les derniers timbres portant une indication « Guyane Française » sont émis en 1947. Au-delà de cette date, ce sont les timbres de métropole qui ont été utilisés.", + "6764_p194": "Codes \nLa Guyane française a pour codes :\n GUF, dans la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays) ;\n .gf, selon les noms de domaines internet ;\n F-O, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs ;\n GF, selon la norme ISO 3166-1, code alpha-2 ;\n SO, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports ;\n 973, comme code postal et numéro de département.", + "6764_p196": " .\n \n \n \n \n \n \n \nFrançois Regourd, La place de la Guyane dans l'espace savant des Lumières (vidéo), 2009\n Didier Tamagno, Céline Verdone, « L'après-mine en Guyane. Opportunités de reconversion économique des sites miniers aurifères, un guide dédié », dans Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, 2014, , (lire en ligne)", + "6764_p199": "Articles connexes \n Ariane (fusée)\n Exploitation aurifère en Guyane, Garimpeiro\n Forces armées en Guyane (FAG)\n Dissidence (Antilles et Guyane)\n Forêt tropicale\n Wayana\n Miss Guyane\n Guyanes, dont Guyana, Suriname, Guyane vénézuélienne, état brésilien d'Amapá\n Drapeau de la Guyane, Armoiries de la Guyane\n Liste des églises de la Guyane\nListe des communes de la Guyane", + "6764_p200": " Préfecture de Guyane\n Conseil territorial de Guyane", + "6764_p201": "Région culturelle ou linguistique en France\nAmazonie\nDivision administrative fondée en 1946\nÉponyme d'un objet céleste\nColonisation française des Amériques", + "6845_p0": "Le mont Blanc (en ), dans le massif du Mont-Blanc, est le point culminant de la chaîne des Alpes. Avec une altitude de , il est le plus haut sommet d'Europe occidentale et le sixième sur le plan continental en prenant en compte les montagnes du Caucase, dont l'Elbrouz () est le plus haut sommet. Il se situe sur la frontière franco-italienne, entre le département de la Haute-Savoie (en France) et la région autonome de la Vallée d'Aoste (en Italie) ; cette frontière est l'objet d'un litige historique entre les deux pays.", + "6845_p1": "Le sommet, objet de fascination dans de nombreuses œuvres culturelles, a depuis plusieurs siècles représenté un objectif pour toutes sortes d'aventuriers, depuis sa première ascension en 1786. De nombreux itinéraires fréquentés permettent désormais de le gravir avec une préparation sérieuse. Afin de déterminer son altitude précise et quantifier l'évolution de celle-ci, des géomètres experts font l'ascension périodiquement. La dernière mesure connue, en 2021, est de .", + "6845_p2": "Toponymie \nLa première mention du « mont Blanc » daterait de 1685, avec la première mesure géodésique par le géomètre et astronome genevois Nicolas Fatio et son frère Jean-Christophe, qui donne un calcul de l'altitude de la montagne (, soit ). Toutefois, il utilise l'oronyme « montagne Maudite ». Comme le rappelle l'historienne Thérèse Leguay « pendant longtemps la haute montagne [est] source d'épouvante », d'où cette expression pour désigner ce haut sommet enneigé.", + "6845_p3": "Le sommet n'est jamais clairement nommé dans les différents écrits ou cartes des . Dans son ouvrage Les glaciers du Mont-Blanc, le glaciologue Robert Vivian établit une chronologie des différentes représentations cartographiques ou citations de la montagne, par exemple dans la (1562). Une mention plus précise est présente dans un ouvrage du conseiller du duc de Savoie, Emmanuel-Philibert de Pingon (), en 1581, et présentant les différents éléments des provinces du duché de Savoie. Dans la partie consacrée à la province du Faucigny, la montagne est désignée par « ».", + "6845_p5": "L'oronyme de la montagne devient « mont Blanc » sur les croquis dressées en 1742 par le naturaliste genevois Pierre Martel. Le Dictionnaire historique et géographique portatif de l'Italie, paru en 1775 à Paris, possède d'ailleurs une entrée pour le mont Blanc précisant les différentes appellations avec en premier nom « Monte Maledetto, Mont Maudit, ou Mont Blanc, appelé aussi les Glacières ». Un des sommets du massif, le mont Maudit, conserve cette dénomination. La première carte à proprement parler à faire figurer le nom du mont Blanc est celle de Suisse établie par le Britannique William Faden en 1778.", + "6845_p6": "Le mont Blanc est situé entre le Sud-Est de la France, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département de la Haute-Savoie, et le Nord-Ouest de l'Italie, dans la région à statut spécial de la Vallée d'Aoste. Le tracé exact de la frontière est l'objet d'une controverse. La montagne s'étend sur les territoires des communes de Chamonix-Mont-Blanc et de Courmayeur, son sommet est à environ dix kilomètres au sud du bourg de la première et à la même distance au nord-ouest du bourg de la seconde ; la partie revendiquée par la France au sud de la ligne de partage des eaux traversant le sommet constituerait une enclave de la commune de Saint-Gervais-les-Bains. Aoste est à à l'est-sud-est, Genève à au nord-ouest, Turin à plus de cent kilomètres au sud-est, Grenoble à et Lyon à plus de à l'ouest.", + "6845_p7": "Le sommet s'élève à au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant de la chaîne des Alpes. C'est également le plus haut sommet d'Europe de l'Ouest, ce qui lui vaut le surnom de « toit de l'Europe ». Cependant, si l'on considère que ce continent s'étend jusqu'au Caucase, alors cinq sommets principaux le dépassent au nord ou sur la ligne principale de partage des eaux entre les territoires russes et géorgiens : l'Elbrouz qui culmine à , le Dykh-Taou à , le Chkhara à , le Kochtan-Taou à et le mont Kazbek à . Par sa hauteur de culminance de par rapport au canal Volga-Baltique à d'altitude en Russie, il arrive juste derrière l'Elbrouz () en Europe et en mondiale des sommets ultra-proéminents.", + "6845_p8": "Le mont Blanc domine notamment le mont Maudit () et l'aiguille du Midi () au nord-nord-est, les Grandes Jorasses () à l'est-nord-est, le mont Blanc de Courmayeur () au sud-est et le dôme du Goûter () au nord-ouest. Il est à cheval sur la vallée de l'Arve au nord et le val Vény au sud.", + "6845_p10": "Le sommet du mont Blanc est recouvert par un dôme de neige allongé grossièrement d'ouest en est, alors que ses versants forment une pyramide dont les faces sont orientées au nord, au sud-ouest et au sud-est. Le versant septentrional présente un dénivelé de avec la vallée de l'Arve. Il alimente principalement le glacier des Bossons ; le glacier de Taconnaz naît entre l'aiguille du Goûter et le dôme du Goûter, sur l'arête nord-ouest du mont Blanc. Les versants sud-ouest et sud-est, plus rocheux, présentent un dénivelé maximal de avec le val Vény un peu en amont de la d'Entrèves. Ils alimentent, d'ouest en est, le glacier du Dôme et le glacier du Mont-Blanc qui s'épanchent tous deux vers le glacier du Miage, le glacier du Brouillard et le glacier de Frêney qui naissent en contrebas du sommet et ne confluent plus jusqu'au fond de la vallée, et enfin le glacier de la Brenva.", + "6845_p11": "Depuis 1863, à la suite du lever topographique du capitaine Jean-Joseph Mieulet, l'altitude officielle du plus haut sommet des Alpes a longtemps été de (altitude ellipsoïdale géopotentielle), même si elle a été affinée à par nivellement trigonométrique entre 1892 et 1894 par les cousins Henri et Joseph Vallot. Plusieurs campagnes de mesures ont été conduites depuis (la définition de l'altitude ayant évolué, ainsi que les techniques de mesures), concluant à une altitude comprise entre et . L'altitude donnée est toujours celle de l'épaisse couche neigeuse coiffant la cime. Du sommet jusqu'à mi-hauteur, il est recouvert de « neiges éternelles » (de 15 à d'épaisseur). La cime neigeuse se déplace aléatoirement d'année en année le long de l'arête sommitale, avec une amplitude mesurée de plus de près de . Le sommet rocheux, lui, culmine à et il est décalé à l'ouest par rapport à la cime neigeuse ; ainsi, en 2004, il se trouvait, d'après des instruments radar et des carottages, à à l'ouest de cette dernière, mais ils sont en moyenne depuis 2001 plus éloignés.", + "6845_p13": "Alors qu'une restitution photogrammétrique de l'IGN en 1980 avait confirmé l'altitude de , une mesure orthométrique par satellite en donne une altitude de . À partir de 2001, la périodicité des mesures devient biennale et se base sur des mesures d'un partenariat formé de la Chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie et de la société Leica Geosystems à l'aide du système GPS, encadrée par des guides de Chamonix et de Saint-Gervais, et un traitement géodésique de l'IGN. La mesure faite cette année-là donne .", + "6845_p14": "Mais après la canicule, une nouvelle mesure effectuée les 6 et , révèle une hauteur de avec une précision de et un décalage de l'arête sommitale de vers le nord-ouest par rapport à la campagne de 2001. Lors de cette campagne 2003, les mesures de plus de de repère ont été prises, afin d'étudier le volume de neige de la calotte sommitale au-dessus de dans son ensemble et de la modéliser entièrement. Cependant, d'après le glaciologue Luc Moreau et Météo-France qui collaborent aux mesures, l'interprétation populaire selon laquelle la canicule est responsable de cette diminution de l'altitude est contestable car elle n'aurait pas entraîné de fonte significative des glaces au-dessus de d'altitude : il pourrait simplement s'agir d'un mouvement aléatoire de la calotte glaciaire sommitale, au gré des vents violents soufflant à cette altitude et des phénomènes d'accumulation de neige. Effectivement, à cette altitude, le thermomètre ne passe qu'exceptionnellement au-dessus de et la température de la glace en profondeur reste constamment inférieure à .", + "6845_p15": "Lors de la campagne 2005, l'altitude du mont Blanc a été mesurée à , soit de plus que la précédente mesure.", + "6845_p16": "Lors de la quatrième campagne des 15 et , l'altitude du mont Blanc a été mesurée à , soit de plus que la précédente mesure. Le volume de neige a presque doublé depuis 2003, passant de à .", + "6845_p23": "En 2021, deux mesures de précisions équivalentes ont été réalisées à quinze jours d'intervalle. La première par lidar héliporté de très haute densité a obtenu une altitude de (2 σ), et la seconde par l'expédition alpiniste traditionnelle a obtenu une altitude de . Le sommet s'est déplacé en planimétrie de presque durant la période. En altimétrie compte tenu d'une méthodologie différente entre les deux techniques (croûte glacée par rapport à surface affleurante) la différence estimée, rapportée à la référence de surface affleurante est de presque un mètre. L'écart, qui peut sembler important, est cohérent avec les précipitations observées en vallée entre les deux mesures et les gradients avec l'altitude. Cela amène à relativiser les conclusions qu'on peut tirer sur la série de mesures encore courte, et avec une capture des extremums saisonniers qui semble au mieux de précision métrique.", + "6845_p24": "Géologie \nLe mont Blanc est représentatif de la géologie du massif. Il correspond probablement au sommet de la voûte anticlinale formée par la surface de la pénéplaine antérieure au Trias. Il se situe à la jonction entre deux masses rocheuses cristallines, constituées de gneiss à micaschistes du Dévonien à l'ouest et de granite datant du Carbonifère, et plus précisément du Pennsylvanien, à l'est ; le sommet lui-même, entièrement sous la neige, est très certainement constitué de gneiss.", + "6845_p25": "Climat \nLes conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard). Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre et la température (minimum absolu de ). Le vent renforce l'effet de froid (refroidissement éolien) : la température apparente chute de tous les de vent. Il peut contribuer à lui seul à l'échec d'une ascension, même par des professionnels.", + "6845_p27": "Dans les Alpes, les névés persistent au-delà de d'altitude. Les premières pentes du mont Blanc se situant vers , elles se trouvent donc au-delà de la limite de l'étage nival. Le manteau neigeux important et les conditions climatiques extrêmes rendent les conditions de vie des espèces végétales et animales presque impossibles.", + "6845_p30": "Au , lors du petit âge glaciaire, des processions et exorcismes sont organisés afin de mettre fin à l'avancée de la Mer de Glace qui s'approche dangereusement de Chamouny. Jusqu'au , le massif inspire de la crainte aux habitants de la vallée et ses sommets ne sont parcourus que par quelques chasseurs de chamois et cristalliers.", + "6845_p31": "Toutefois, il éveille la curiosité de la bourgeoisie genevoise. Elle se rend au Môle, bien visible au sud-est de la ville, en présence d'Anglais, pour observer le mont Blanc de plus près. Toutefois, en l'absence de cartes décrivant l'organisation interne de cette partie des Alpes, ils sont rapidement désorientés : Cette erreur perdure pendant un demi-siècle, expliquée ainsi par Charles Henri Durier : ", + "6845_p34": "À partir de 1760, le naturaliste suisse Horace Bénédict de Saussure entreprend une douzaine de voyages à Chamonix pour observer le massif du Mont-Blanc et se focalise sur la conquête de son point culminant. Des tentatives sont effectuées par le scientifique, notamment avec le guide courmayeurin Jean-Laurent Jordaney. Ce dernier, originaire de Pré-Saint-Didier et surnommé �� Patience », accompagne Horace Bénédict de Saussure à partir de 1774 sur le glacier du Miage et sur le mont Crammont lorsqu'il décide d'ouvrir une voie au mont Blanc. Après les premières mesures depuis Genève en 1775, George Shuckburgh-Evelyn, fraîchement élu à la Royal Society, propose à Saussure, l'année suivante, de l'accompagner au Môle pour peaufiner la mesure de l'altitude du mont Blanc ; il obtient . Sur la base de ce résultat, elle sera ramenée en 1840 par le corps des ingénieurs géographes d'abord à après correction de la planimétrie puis à après intégration d'un coefficient de réfraction.", + "6845_p35": "Dès 1760, Saussure offre une récompense pour la première ascension en pensant ainsi percer le mystère de la formation géologique des Alpes. Il faut cependant attendre le pour assister à une première tentative sérieuse par quatre guides de la vallée. Ils suivent l'itinéraire des Grands Mulets mais doivent rebrousser chemin épuisés par la chaleur et inquiétés par le mauvais temps menaçant. Une nouvelle tentative a lieu en 1783 par le même itinéraire, également gênée par la réverbération du soleil. À leur retour, ils conseillent à Saussure d’emmener un parasol et du parfum. La même année, Marc-Théodore Bourrit engage ces trois guides et invite Michel Paccard pour une nouvelle tentative vite avortée en raison du mauvais temps. En , Paccard et un guide entreprennent de monter à l'aiguille du Goûter en partant du hameau de Bionnassay mais ils progressent difficilement et doivent redescendre. Quelques jours plus tard, Bourrit fait une tentative par le même itinéraire. Deux de ses guides parviennent à atteindre les rochers Vallot, mais l'arête des Bosses qui les sépare du sommet leur parait trop escarpée. L'année suivante, Saussure organise une grande expédition par le même itinéraire, à laquelle se joignent Bourrit et son fils. Ils progressent sur l'arête de l'aiguille du Goûter mais ils sont finalement bloqués par l'accumulation de neige fraîche. En , cinq guides de Chamonix se séparent en deux groupes pour étudier l'accès le plus commode au dôme du Goûter. Trois partent de Chamonix et passent la nuit à la montagne de la Côte. Jacques Balmat, le cristalier, se joint à eux sans y être invité. Deux autres partent de Bionnassay et dorment dans l'abri aménagé par Saussure l'année précédente. Ils se rejoignent au col du Dôme et parviennent jusqu'aux rochers Vallot, mais l'arête des Bosses leur semble impossible à franchir et ils décident de redescendre. Jacques Balmat reste en arrière pour explorer les rochers à la recherche de cristaux. Surpris par la nuit, il est forcé de dormir sur place. Au grand étonnement des habitants de la vallée, Balmat redescend sain et sauf le lendemain.", + "6845_p36": "Premières ascensions \nLe , Jacques Balmat et Michel Paccard se mettent en route, discrètement, depuis les Bossons et partent bivouaquer en haut de la montagne de la Côte. Le 8 août, ils suivent l'itinéraire des Grands Mulets et parviennent vers sur le Grand Plateau. De là, ils partent vers l'est et franchissent les pentes raides au-dessus des rochers Rouges Supérieurs. Ils apparaissent alors distinctement depuis la vallée, observés à la lunette par le baron Adolph Traugott von Gersdorf. Ils atteignent les Petits Rouges qu'ils quittent à , puis les Petits Mulets et parviennent au sommet à . Ils y restent puis entament la descente. À , ils quittent le glacier et s'arrêtent pour dormir. Le lendemain, ils se réveillent à et poursuivent vers le village. Paccard souffre d'ophtalmie et doit être aidé par Balmat pour le reste de la descente. Au village, Balmat apprend que sa fille est morte le jour où il atteignait le mont Blanc. Cet exploit marque les débuts de l'alpinisme tel qu'on le connaît aujourd'hui.", + "6845_p37": "Presque un an après, Saussure entreprend de monter lui-même au sommet, accompagné de dix-neuf personnes, dont Balmat. Il y parvient le . Il procède au premier calcul de l'altitude du mont Blanc depuis son sommet. Après un calcul de la moyenne avec trois mesures précédemment effectuées, il annonce comme altitude , soit . De nouvelles mesures de nivellements trigonométriques sont effectuées dans les années 1820, d'abord par Plana et Carlini dans le cadre des opérations austro-piémontaises, parvenant à corrigés par les ingénieurs géographes en , puis par le commandant Filhon, avec l'aide des travaux de triangulation du commandant Corabœuf menés vingt-cinq ans plus tôt, obtenant d'altitude.", + "6845_p40": "Première controverse alpine \nLa première ascension est aussi à l'origine de la première controverse alpine, qui a pour conséquence de minimiser fortement le mérite qui revient à Paccard dans cette entreprise. Elle débute par des échanges par voie de presse entre Bourrit et Paccard. Bourrit est en effet le premier à faire le récit de l'ascension et il minimise le rôle de Paccard. Selon lui, Balmat aurait découvert la voie, réalisé toute la montée en tête pour arriver le premier au sommet, puis serait redescendu pour aider Paccard, exténué, à atteindre le sommet ; Paccard n'aurait même pas payé son dû à Balmat. Il conteste cette version et fait signer à Balmat une attestation sous serment avec témoins décrivant le vrai récit de l'ascension. Pressé par Saussure et von Gersdorf, Bourrit est forcé d'édulcorer quelque peu son récit. Mais il est bien plus influent que Paccard auprès des éditeurs Genévois, et Paccard ne réussit pas à publier son récit de l'ascension. C'est la version de Bourrit qui est largement reprise pendant plus d'un siècle.", + "6845_p41": "La première ascension de Balmat et Paccard est par ailleurs largement éclipsée par celle de Saussure un an plus tard, qui reste au sommet et qui publie son récit dans Relation abrégée d’un voyage à la cime du Mont Blanc. La controverse est relancée par Alexandre Dumas : en 1832, cinq ans après la mort de Paccard, il dîne avec Balmat qui fait un récit encore plus à son avantage de l'ascension de 1786. Dumas publie ce récit dans son livre Impressions de Voyage en Suisse qui assied la légende de Balmat, conquérant du mont Blanc, et relègue dans l'oubli la participation de Paccard. Pour preuve, la statue érigée à Chamonix en 1887, à la gloire de Balmat et Saussure. Il faut attendre 1986 pour que la statue en l'honneur de Paccard soit érigée.", + "6845_p48": "Selon qu'on consulte une carte éditée en France ou en Italie, on ne lit pas le même tracé de la frontière au sommet du mont Blanc : sur les cartes italiennes, le sommet est un point de la ligne séparant les deux États, et est donc binational ; en revanche, les cartes françaises font apparaître une bande de terre française approximativement triangulaire qui pointe vers le sud au niveau du mont Blanc : selon ces cartes, le sommet du massif serait donc entièrement en France, la frontière passant par le mont Blanc de Courmayeur. Les cartes nationales suisses, couvrant aussi tout le massif, montrent de manière neutre les deux territoires contestés autour du mont Blanc ainsi qu'autour du dôme du Goûter (ceci après avoir suivi les conventions françaises jusqu'en 2018). Les tenants et aboutissants de cette situation sont liés à l'existence d'une frontière à travers le massif qui remonte à l'annexion de la Savoie par la France, donc à 1860, régie par le traité de Turin et ses protocoles annexes. La « carte au 1/ de la frontière de la Savoie depuis le mont Grapillon, du côté suisse, jusqu’au mont Thabor où la limite de la Savoie rejoint la frontière de la France » annexée à la convention de Turin (annexe III) fait clairement passer la frontière par la calotte sommitale du mont Blanc. Très tôt néanmoins, à partir de 1865, les cartes françaises présentent une nouvelle version du tracé : la carte topographique d'état-major du capitaine Jean-Joseph Mieulet fait en effet apparaître le triangle de terres françaises qui figure jusqu'à aujourd'hui sur les cartes éditées du côté français. Les cartes italiennes, notamment l'Atlas sarde de 1869 font, elles, état du tracé passant par le sommet.", + "6845_p49": "Côté français, un arrêté du partage le secteur du dôme du Goûter et du mont Blanc entre les trois communes de Saint-Gervais-les-Bains, Les Houches et Chamonix-Mont-Blanc. Cet arrêté adopte l'interprétation du tracé frontalier des cartes d'état-major françaises et divise d'ailleurs le triangle litigieux au sud du mont Blanc entre les deux communes de Chamonix et de Saint-Gervais. Des pièces analysées par un érudit italien montrent que la préparation de cet arrêté a été étudiée jusqu'au niveau ministériel (une note datée du et établie par le ministère des Affaires étrangères français y a été consacrée).", + "6845_p50": "Sur la fin du , la question est évoquée à plusieurs reprises dans des articles ou ouvrages érudits, particulièrement du côté italien, qui soutiennent que le tracé figurant sur les cartes françaises est sans fondement juridique. La question ayant attiré la curiosité du grand public (elle est même relayée officiellement par le député du Val d'Aoste Luciano Caveri dans une question à la chambre), les autorités italiennes font valoir en 1995 leur position aux autorités françaises par un mémoire, à l'occasion des travaux d'une commission chargée de fournir un tracé plus précis de la frontière. La France s'étant abstenue d'y répondre et le gouvernement italien n'ayant pas appuyé avec véhémence sa revendication, la situation perdure aujourd'hui encore et ne semble pas définitivement tranchée par la présentation de pièces nouvelles.", + "6845_p53": "À partir de 1892, l'ingénieur Henri Vallot, avec l'aide de son cousin Joseph, se lance dans la réalisation d'une carte au 1: du massif du Mont-Blanc. Quelques décennies avant lui, vers le milieu du siècle, James David Forbes, Alphonse Favre et Eugène Viollet-le-Duc avaient respectivement effectué quelques relevés et mesuré l'altitude du sommet. Ce travail considérable, effectué sans l'aide de moyens modernes (hélicoptères, avions et satellites), n'est achevé qu'après la mort des deux cousins par Charles Vallot, le fils d'Henri, qui lance par ailleurs la collection du Guide Vallot, réputée parmi les alpinistes.", + "6845_p60": "En , deux jeunes alpinistes, Jean Vincendon, un jeune parisien de , et François Henry, un jeune belge de , ont comme projet l'ascension hivernale du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. Ils ont bien préparé leur expédition mais ils vont se heurter à une succession de malchances et de mauvais choix qui leur seront fatals, d'autant plus que la période de mauvais temps prolongée est exceptionnelle. Ils partent le . Au début de leur montée, les conditions météo se détériorent et les alpinistes décident de renoncer, lorsqu'ils croisent sur les pentes un de leurs héros, l'Italien Walter Bonatti. Cette rencontre va les inciter à reprendre leur ascension, mais la tempête qui s'installe les bloque sur un sérac en bordure du Grand Plateau.", + "6845_p61": "Un long calvaire de cinq jours commence pour les deux jeunes alpinistes, suivis aux jumelles depuis le sommet du Brévent et à la longue-vue depuis Chamonix. Plus de deux cents journalistes accourent de France et de Belgique pour couvrir l'événement. Les professionnels de la montagne déclarent le : . Lionel Terray organise une caravane de secours sans l'accord des guides de Chamonix. Cependant, profitant d'une brève accalmie, un hélicoptère Sikorsky S-58 de l'armée française, avec deux pilotes et deux sauveteurs secouristes, tente de les sauver mais s'écrase. Lionel Terray choisit de secourir en priorité l'équipage de l'hélicoptère vers le refuge Vallot. Avant de partir, il transfère les deux jeunes alpinistes dans la carlingue de l'appareil, leur donne de la nourriture et de la benzédrine pour les aider à ne pas s'endormir. Mais la tempête s'installe et toute nouvelle expédition est rendue impossible. De leur côté, les autorités rechignent à engager des moyens militaires importants pour sauver les deux jeunes imprudents alors que le contingent est engagé dans la guerre d'Algérie. Le , les autorités déclarent la fin des opérations de secours. Cette affaire vaudra à Lionel Terray son exclusion de la Compagnie des guides de Chamonix et va secouer le monde de la montagne car .", + "6845_p63": "Le , George Spencer Mathews, Adolphus Warburton Moore, Horace Walker, Franck Walker, Melchior Anderegg et Jakob Anderegg réussissent la première ascension du mont Blanc par l'éperon de la Brenva. Le , la première ascension hivernale est effectuée par l'Anglaise Isabella Straton, avec les guides Jean Charlet-Straton, Sylvain Couttet et le porteur Michel Balmat. En 1892, Laurent Croux, Émile Rey et Paul Güssfeldt réalisent la traversée du mont Blanc par l'éperon de la Brenva.", + "6845_p64": "Le , Agénor Parmelin est le premier aviateur à survoler le massif en se maintenant pendant un quart d'heure à d'altitude, lui permettant de passer entre le sommet et le mont Blanc de Courmayeur.", + "6845_p65": "En , Adolphe Rey effectue la première remontée intégrale de l'arête de l'Innominata, avec S.-L. Courtauld, E.G. Oliver, Adolf Aufdenblatten et Henri Rey. En , Marguette Bouvier effectue la première descente à skis par , avec le guide Armand Charlet. En 1953, Arturo Ottoz et Toni Gobbi réussissent la première hivernale de la voie Major.", + "6845_p66": "Le , l'aviateur Henri Giraud se pose sur le sommet du mont Blanc sur un « terrain » de de long.", + "6845_p68": "Le , Dominique Jacquet et Jean-Pascal Oron atterrissent en parachute sur le sommet après un largage à établissant ainsi le premier record mondial.", + "6845_p70": "Le à , sept parapentistes français réalisent une première en se posant au sommet du mont Blanc : cinq d'entre eux sont partis de Planpraz à d'altitude, de l'autre côté de la vallée de Chamonix, un autre est parti de Rochebrune à Megève et le dernier de Samoëns. Ils profitent de conditions climatiques dues à la canicule qui leur permettent de réaliser leur exploit en passant par l'aiguille du Tricot (), puis profitant de thermiques exceptionnels, de monter jusqu'à .", + "6845_p74": "La forte fréquentation du mont Blanc explique le grand nombre d'incidents comparé à d'autres sommets alpins. Chaque année, l'ascension du mont Blanc fait ainsi de nombreuses victimes (5 à 7 morts par an pour la voie normale). 120 interventions ont été réalisées en 2006 par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) dont 80 % pour épuisement (mauvaise préparation physique, manque d'acclimatation) ; 30 % des alpinistes présentent des blessures (gelures, blessures par crampons, troubles liés à l'altitude) lors de leur retour au refuge. Le taux de réussite est de 33 % seulement sans l'aide d'un guide (50 % avec). En dépit de ces chiffres, à réussissent l'ascension chaque année.", + "6845_p77": "Plusieurs itinéraires « classiques » permettent de faire l'ascension du mont Blanc :\n la Voie normale ou voie des Cristalliers. Au départ du Fayet, on monte tout d'abord par le tramway du Mont-Blanc (TMB) pour rejoindre la gare du Nid d'Aigle. L'ascension débute alors en direction du refuge de Tête Rousse, puis passe par le couloir du Goûter, situé vers , rendu dangereux par de fréquentes chutes de pierres afin de rejoindre le refuge du Goûter pour la nuit. Le lendemain (départ vers ), l'ascension passe par le dôme du Goûter, le refuge Vallot et l'arête des Bosses. Il s'agit de l'itinéraire le plus fréquenté ;\n la voie des 3 Monts Blancs, ou « La Traversée ». Au départ de Chamonix-Mont-Blanc, on monte tout d'abord par le téléphérique de l'Aiguille du Midi puis on descend en direction du col du Midi. De là, on rejoint le refuge des Cosmiques pour y passer la nuit. Le lendemain, l'ascension passe par le mont Blanc du Tacul puis le mont Maudit. Certains, pour éviter l'inconfort d'une nuit en refuge, font la course « à la benne » en partant le matin de Chamonix ;\n l'itinéraire historique, par les Grands Mulets, plutôt utilisé l'hiver en ski, ou en été pour la descente sur Chamonix. Il est actuellement peu fréquenté car considéré comme dangereux et exposé aux chutes de séracs. Un itinéraire alternatif passe au-dessus des séracs ;\n la voie normale italienne, ou la route des aiguilles Grises. Après la traversée du glacier du Miage, nuitée au refuge Gonella. Le lendemain, passage par le col des Aiguilles Grises, puis par le dôme du Goûter où l'on retrouve l'arête des Bosses ;\n la traversée Miage – Bionnassay – mont Blanc, qui se fait généralement en 3 jours. Au départ des Contamines-Montjoie, la nuit est passée au refuge des Conscrits. Le lendemain, traversée des dômes de Miage pour rejoindre le refuge Durier. Le , ascension de l'aiguille de Bionnassay, puis passage par le dôme du Goûter ;\n la traversée de l’arête de Peuterey en passant par le Grand Pilier d'Angle et par l'aiguille Blanche de Peuterey par le refuge Monzino ou le bivouac Craveri ; cette voie est l'une des plus difficiles pour accéder au sommet.", + "6845_p79": "Le site du massif du Mont-Blanc fait l'objet d'un projet de classement sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco en tant que « site exceptionnel unique au monde » et en tant que haut lieu culturel, lieu de naissance et symbole de l'alpinisme. Ce projet n'est pas partagé par tous et devrait faire l'objet de demandes conjointes des trois gouvernements français, italien et suisse.", + "6845_p80": "Le seuil de surfréquentation du mont Blanc est atteint, avec 300 à 400 départs par jour en été. Lors du sommet du Conseil national de la montagne qui s'est tenu à Sallanches, fin , il a été estimé que à se sont lancées en 2005 à la conquête du mont Blanc. Avec l'ouverture des nouveaux marchés (Russie, Chine, Inde), ce sont à qui pourraient demain tenter l'aventure, le chiffre de ayant même été avancé. Ces perspectives sont cauchemardesques pour les défenseurs du site et pour certains responsables politiques de la vallée, comme le maire de Saint-Gervais-les-Bains, commune sur laquelle se situe le mont Blanc. Lors de l'été 2003, avec la sécheresse et une fréquentation accrue du site, plusieurs dizaines de tonnes de détritus et déchets divers ont été laissées par les alpinistes qui campaient dans le secteur du refuge du Goûter. L'association Pro-mont Blanc a édité en 2002 le livre Le versant noir du mont Blanc qui expose les problèmes actuels et futurs qui se posent pour conserver le site en l'état.", + "6845_p82": "Le maire de Saint-Gervais-les-Bains a proposé la mise en place d'un permis d'ascension — comme cela se fait au Népal —, dont la délivrance serait liée au nombre de places disponibles dans les refuges du Goûter — qui va être agrandi avec la construction d'un nouveau bâtiment — et de la Tête rousse. Cependant certains alpinistes, dont certains très connus, sont contre l'idée de ce permis d'ascension, qui serait contraire à leur liberté. Selon le président des guides : , et le célèbre alpiniste, Christophe Profit, demande même la suppression des refuges : ", + "6845_p84": "Retombées financières régionales \nL'émergence d'un tourisme de masse engendré par l'afflux d'alpinistes ou de simples randonneurs (plus adeptes du Tour du Mont-Blanc) est favorisée depuis 1945 par la relance d'infrastructures routières et par le percement du tunnel du Mont-Blanc. Malgré les problèmes liés à la surfréquentation, ce tourisme génère des retombées économiques directes pour la région qui compensent les frais d'entretien des installations (refuges, etc.) et de sauvetages d'urgence. Au début du , Chamonix voit ainsi une présence quotidienne estivale de , entre hébergement et passage. tentent l’ascension du mont Blanc chaque été, entre juin et septembre, soit 250 par jour.", + "6845_p85": "Différentes formules permettent de faire l'ascension du mont Blanc avec ou sans stage d'acclimatation à l'altitude. Les activités de la Compagnie du Mont-Blanc s'étendent sur tout le massif. Elle a été créée en 2000 pour regrouper les domaines skiables des différentes sociétés de la vallée de Chamonix et fusionner toutes les remontées mécaniques des environs. Elle emploie 215 personnes (jusqu'à 600 avec les saisonniers). La montagne apporte également des retombées économiques indirectes, avec une dynamisation de la région, par exemple avec l'installation de nombreuses entreprises liées aux sports d'hiver dans la vallée de Chamonix et le doublement du nombre de marques et enseignes.", + "6845_p98": "Articles connexes \n L'ancien département français du Mont-Blanc\n Tour du Mont-Blanc - Itinéraire de randonnée\n Tunnel du Mont-Blanc\n Classement des sommets des Alpes de plus de \n Sport en Pays de Savoie", + "6845_p99": "Bibliographie \nPar ordre chronologique de publication :\n Gaston Rébuffat, Mont-Blanc, jardin féerique : historique des ascensions du Mont-Blanc, Denoël, 1987 \n Roger Frison-Roche, Mario Colonel, Mont Blanc éternel, Arthaud, coll. « Panoramique », 2000 \n Nicola Guidici, La philosophie du mont Blanc, éd. Grasset, 2000, .\n Béatrice Bressand, Mario Colonel, L'ABCdaire du mont Blanc, Flammarion, 2001 \n \n Yves Ballu, Naufrage au Mont-Blanc, Glénat, 2002 \n Paul Guichonnet, Philippe Joutard, Marie-Christine Vellozi, Marie-Thérèse Vercken, Hugues Lebailly, Mont-blanc : conquête de l'imaginaire, La Fontaine de Siloé, coll. « Paul Payot », 2002 \n Daniel Duret, Mont-Blanc, Éditions de Faucompret, 2003 \n Michel Tailland, « Les mises en récit d’un demi-siècle d’ascensions anglo-saxonnes au Mont-Blanc, voyage initiatique entre science et aventure (1787-1851) », dans Babel. Littératures plurielles, 2003, , \n François Damilano, Mont Blanc : 5 Voies pour le sommet, JMEditions, 2004 \n Sylvie Tomei, Mont Blanc Blues, Glénat, coll. « Hommes et Montagnes », 2004 \n Yves Ballu, Le Mont-Blanc : Temple de l'alpinisme, Dauphiné Libéré, 2005 \n Alain de L'Harpe, L'espace Mont-Blanc en question, L'Harmattan, 2005 \n Horace Bénédict de Saussure, Premières ascensions au Mont-Blanc 1774-1787, La Découverte, 2005 \n Stefano Ardito, Mont Blanc, discovery and conquest of a giant of the Alps, White Star, 2006 \n Stéphane Baumont, Le goût du mont Blanc, Mercure de France, coll. « Le petit Mercure », 2006 \n André Fournier, Panoramas du Mont-Blanc, La Fontaine de Siloé, , 2006 \n Markham Sherwill (trad. M. Tailland), Lettres du Mont-Blanc : Récit d'une ascension du sommet les 25, 26 et , Guérin, 2006 \n Olivier Montalba, dynastie Tairraz, Joseph, Georges I, Georges II et Pierre Tairraz. Les Alpes de père en fils, éd. Hoëbeke, \n Marc Lemonnier, Cécile Auréjac et Pilo, Sacré mont Blanc !, éditions AO - André Odemard, 2012 .", + "6845_p100": " Géologie du Mont Blanc\n Le Mont-Blanc, huitième merveille du monde sur le site de la Vallée d'Aoste\n Carte du sommet du Mont-Blanc, tirée du Nouveau Larousse Illustré de Claude Augé aux éditions Larousse, 1900", + "6845_p101": "Blanc\nBlanc\nBlanc\nBlanc\nBlanc\nBlanc\nSaint-Gervais-les-Bains\nBlanc\nBlanc\nSommet de plus de 4 000 mètres des Alpes\nLigne de partage des eaux entre mer Adriatique et mer Méditerranée\nFrontière entre la France et l'Italie\nPoint culminant d'une province en Italie", + "8645_p0": "Madagascar (Madagasikara), en forme longue (Repoblikan'i Madagasikara), est un État insulaire situé dans l'Océan Indien et géographiquement rattaché au continent africain, dont il est séparé par le canal du Mozambique. C’est la quatrième plus grande île du monde après le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Longue de et large de , Madagascar couvre une superficie de . Sa capitale est Antananarivo et le pays a pour monnaie l'ariary. Ses habitants, les Malgaches, sont un peuple associant un mélange de populations d'origines austronésiennes et est-africaines, mais parlant une langue malayo-polynésienne : le malgache. Le pays est entouré par d'autres îles et archipels dont la Réunion, Maurice, les Comores (dont Mayotte) et les Seychelles.", + "8645_p1": "Durant la majeure partie du , l'île est administrée par le royaume de Madagascar, cette administration s'exerce dans le cadre du protectorat français de Madagascar après 1883, à la suite de la première expédition de Madagascar. Considérant que le protectorat est peu appliqué par le gouvernement malgache, la France organise une deuxième expédition militaire à partir de 1895. Les établissements français de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'Île Sainte-Marie sont rattachés au protectorat le . Les troubles consécutifs à l'intervention militaire française conduiront, en 1897, à la fin de l'autonomie malgache, à l'annexion de l'île par la France et à la réunion de l'ancien protectorat et d'autres territoires français au sein de la colonie de Madagascar et dépendances. Le premier gouvernement autonome malgache revoit le jour le lorsque la république de Madagascar est proclamée sur le territoire de l'ancien protectorat (territoire de l'ancien Royaume mérina et des anciens établissements français de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'île Sainte-Marie) tout en restant membre de la Communauté française. En 1960, la République malgache accède à l'indépendance, ce qui fait du pays l'un des premiers à devenir souverain dans cette zone de l'océan Indien.", + "8645_p3": "Durant vingt siècles, Madagascar a été façonnée par des peuples venant d'horizons divers (Afrique, Sud-Est asiatique (Indonésie), Proche-Orient, Europe) pour créer la société pluriculturelle malgache actuelle. Ce pays de plus de d’habitants est très diversifié sur le plan culturel et compte distinctes (foko = « groupe », « tribu », « caste »), ou nations autochtones, parlant chacune un dialecte malgache, ainsi que trois minorités arrivées au cours des trois derniers siècles, les Karanes, les Sinoas et les Vazahas.", + "8645_p4": "Madagascar appartient au groupe des pays les moins avancés selon l'ONU.", + "8645_p5": "Toponymie \nL'île de Madagascar est nommée de bien des façons au cours des siècles par les différents peuples qui l'ont visitée : on lit chez les navigateurs les noms de Ménouthias (dans la Géographie de Ptolémée, mais il n'est pas sûr qu'il désigne bien cette île), Phébol, Qanbalû (par les Arabes), Bukini (en swahili), Wakwak (pour certains peuples malgaches), Cerné, Malichu ou Madeigester, sans qu'il soit toujours certain que tous ces témoignages se rapportent bien à la même île.", + "8645_p6": "Le nom arabe de Madagascar est « » (homonyme d'une montagne africaine, peut-être le Kilimandjaro et non de la lune - qamar - comme souvent affirmé), qui a peut-être désigné toutes les îles situées sous le nuage de Magellan avant d'être finalement réservé aux îles Comores (« »).\nQuant aux Portugais, ils la baptisent brièvement Sao Lorenzo.", + "8645_p7": "Le terme est d'origine européenne et semble être une translittération de l'arabe بالإيطالية soit malay-jazayra, (les Arabes ayant remarqué la parenté linguistique entre Malgaches et Malais, avec qui ils commerçaient). Ce mot a d'ailleurs également eu des traductions latines en malai insula, abrégé en malains[h]u puis Malichu, forme que l'on retrouve sur certaines cartes de la Renaissance. Certaines sources suggèrent que ce serait également l'étymologie de , qui pourrait être apparenté à khmer (même si khmers et malais sont des peuples bien distincts).", + "8645_p8": "Situation, délimitation \nSitué dans la partie sud-ouest de l’océan Indien, au sud de l’équateur et traversé par le tropique du Capricorne, Madagascar est la quatrième plus grande île du monde en superficie () après le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Elle fait partie de l'Afrique, le canal du Mozambique, d'une largeur d'environ , la séparant de l'Afrique de l'Est continentale.", + "8645_p9": "La Grande Île, parfois appelée « l’île Rouge » en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s’étire sur du nord au sud et d'est en ouest avec un maximum à . Elle est entourée de l'archipel des Comores ( au nord-ouest), des Seychelles ( au nord), de La Réunion ( à l’est), de l'île Maurice ( à l’est), du Mozambique ( à l'ouest) et est ceinturé par les Îles Éparses de l'océan Indien (Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et Europa).", + "8645_p18": "La tectonique des plaques montre qu'au Permo-Trias (), Madagascar, l’Afrique, l’Inde, l’Australie, l’Antarctique et l’Amérique du Sud étaient réunis en un supercontinent appelé Gondwana. Il y a d’années, le Gondwana s'est disloqué pour former les cinq continents : à une première phase de rifting qui a commencé au Permo-Trias, suit une phase d’ouverture océanique du Jurassique moyen au Crétacé supérieur () avec la formation des bassins de Somalie au nord et de Mozambique au sud, relié par la ride de Davie entraînant la plaque Indo-Malgache vers le sud. L’extension de la dorsale centrale indienne il y a d'années sépare l’Inde de Madagascar avec un épisode de compression le long de la ride de Davie alors exhumée. Au cours de cette océanisation, l'Inde opère une remontée du sud au nord vers l'Asie, il y a entre d'années, à une vitesse estimée d'environ , ce qui aboutit à une collision avec l'ancienne plaque eurasienne (l'ancien Tibet), provoquant la surrection de l'Himalaya et l'expulsion du bloc indochinois vers le sud-est.", + "8645_p21": "Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune et la flore de façon unique. On trouve donc sur la Grande Île des espèces particulières qui n'existent nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre (bien qu'on puisse en trouver sur l'archipel des Comores). D'un point de vue géologique, on retrouve dans la structure de la Grande Île toutes les périodes de l’histoire de la planète.", + "8645_p23": "Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L’île est faite de contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux granitiques du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires de l’ouest.", + "8645_p24": "L'île de Madagascar bien que faisant partie de l'Afrique, est parfois surnommée .", + "8645_p30": "Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, l’originalité de Madagascar réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme, bien que l'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire.", + "8645_p31": "Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur (ravinala), allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre, des montagnes.", + "8645_p32": "En 2003, le Président Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En , le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires (soit un total de d’hectares) incluant :\n le corridor biologique / corridor forestier « Fandriana-Vondrozo » ;\n le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second lac le plus grand du pays, à environ de Mahajanga. Bien qu'abritant l’industrie sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny Aranta et les mangroves littorales. Sur de poissons, cinq sont endémiques ; sur de reptiles, 12 sont endémiques ; sur d’oiseaux, 57 sont terrestres dont et 76 sont aquatiques dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient aussi de protection ;\n la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).", + "8645_p34": "Madagascar est isolée de l'Afrique continentale et de l'Asie depuis plus de d'années et a développé une flore et une faune distinctives, avec plus de 90 % de ses espèces endémiques à la nation insulaire. La biodiversité de l'île est fortement menacée.", + "8645_p42": "L'origine de la population malgache actuelle est diverse et discutée. Les Malgaches sont tantôt considérés comme majoritairement d'ascendance austronésienne (comme leurs langues) tantôt, compte tenu de la proximité de l'Afrique ( des côtes de Madagascar), comme majoritairement Africains. Des origines indiennes, mélanésiennes ou même phéniciennes ont été aussi proposées.", + "8645_p44": "Les nombreuses recherches pluridisciplinaires récentes — archéologiques, linguistiques et historiques — confirment ce mélange :\n génétiquement, un vieux commun et unique au monde a été décelé au sein de différentes ethnies malgaches distantes géographiquement et endogames historiquement tels que les Vézos et les Mérinas (cette altération du « motif polynésien » d'origine, commune et propre aux Malgaches, a été baptisé « motif malgache » par les chercheurs en génétique) ;\n linguistiquement, le lexique du malgache est composé de 90 % de vocabulaire austronésien. La langue malgache est une langue issue du proto-austronésien, appartenant à la branche proto-malayo-polynésienne (proto-MP) et à la sous-branche proto-Sud-Est Barito (proto-SEB) qui partage ces mêmes bases anciennes communes avec les langues dayak actuelles du groupe barito de Bornéo du Sud telles que le ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku actuels ;\n il existe néanmoins de nombreux superstrats bantous swahilis dans la langue proto-austronésienne des Vazimbas, notamment le vocabulaire domestique et agraire (exemples : le bœuf - omby - du swahili ngumbe, l'oignon - tongolo - du swahili kitungu, la marmite malgache - nongo - vient du swahili nungu) ;\n sur le plan morphologique, enfin, l'origine Sud-Est asiatique des Malgaches explique des caractéristiques décelées en 1940 par le professeur Albert Ratsimamanga, notamment le pli épicanthal de la paupière supérieur présent chez certains Malgaches ;\n la culture malgache porte des éléments communs aux Austronésiens, des îles du Pacifique à l'Indonésie, et jusqu'à la Nouvelle-Zélande et les Philippines : coutumes anciennes (comme celle d'ensevelir les défunts dans une pirogue au fond de la mer ou d'un lac), agriculture ancienne (la culture du taro - saonjo, de la banane - akondro, de la noix de coco - voanio et de la canne à sucre - fary qui est originaire de Nouvelle-Guinée), l'architecture traditionnelle (maison levu végétale à base carrée sur pilotis), la musique (les instruments comme la conque marine antsiva, le tambour de cérémonie hazolahy, le xylophone atranatrana, la flûte sodina ou encore la cithare valiha) et la danse (notamment la « danse des oiseaux » que l'on retrouve à la fois au centre et dans le Sud).", + "8645_p45": "L'arrivée des populations austronésiennes a suscité de nombreuses études. Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines, étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce. Quant à la cause de la venue de ces Austronésiens, l’histoire de l'océan Indien du début du premier millénaire de notre ère est encore très mal connue. On peut seulement supposer que l’île de Madagascar joua un rôle important dans le commerce, notamment celui des épices, entre l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, directement ou via les côtes africaines. Il se peut notamment que ces vahoaka ntaolo aient en particulier recherché du bois solide pour construire leurs pirogues, tel le lakana ou le vintana (un nom que l'on trouve encore aujourd'hui dans le vinta, homonyme contemporains des Vezo).", + "8645_p46": "Les Vazimbas et les Vezos ", + "8645_p53": "Le , le portugais Diogo Dias fut le premier Européen à apercevoir Madagascar, qu'il appela l'île São Lourenço.", + "8645_p56": "Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen-orientaux et africains donnèrent naissance aux royaumes et/ou ethnies néo-Vezo : Antakarana, Boina, Menabe (réunis plus tard en Sakalaves) et Vézos (côte Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka, Antambahoaka, Antemoro, Antaifasy, Antanala, Betsimisaraka (côte Est).", + "8645_p64": "La fin du , avec le partage de l'Afrique entre les empires coloniaux européens à la conférence de Berlin (1884-1885), sonne le glas de l'expansion et de l'indépendance du Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors sur les rivalités des puissances coloniales pour conserver leur souveraineté. Le traité de Berlin attribue l'île à la France (position stratégique face aux Anglais, dans l’océan Indien). La France signe alors un traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la langue malgache et qui ne donne théoriquement aucun droit à la République française sur le Royaume de Madagascar. Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une politique de plus en plus intrusive, puis entreprend la conquête de l'île.", + "8645_p69": "Madagascar sera sous administration française du au .", + "8645_p74": "Madagascar est avec l'une des colonies françaises à mobiliser le plus de soldats par rapport à sa population durant la Première Guerre mondiale.", + "8645_p78": "À partir de mai 1942, craignant que le gouvernement de Philippe Pétain n'ouvre les ports malgaches aux sous-marins allemands ou à la marine impériale japonaise, l'Empire britannique mène l'opération Ironclad et prend progressivement possession des points stratégiques de l'île. Lorsque les Français libres arrivent en janvier 1943, le contrôle de ces points devient l'objet de tensions entre le général de Gaulle et le gouvernement britannique.", + "8645_p81": "Territoire d'outre-mer de 1946 à 1958, Madagascar obtient un premier niveau d'autonomie le , en tant que République autonome malgache au sein de la Communauté. Le 14 octobre, Philibert Tsiranana devient président du Conseil de gouvernement avant d'être élu premier président de la République le .", + "8645_p118": "La population malgache est majoritairement d'origine austronésienne et mélanésienne ( « Histoire » plus haut). Les différentes vagues successives de populations venant de tout le pourtour de l'océan Indien se sont ensuite greffées sur ce fonds commun et, dans chaque région, le mariage des nouveaux arrivants avec les premiers habitants austronésiens (Vazimbas et Vézos) aboutit à la diversité actuelle. Malgré les différences visibles phénotypiquement, la génétique montre que le fonds austronésien est communément partagé à des degrés variables selon les régionset il est également culturellement très prégnant (langue commune, traditions culinaires communes telles que le riz au bœuf ou le riz au poisson, polyphonie et signature rythmique communes en musique)", + "8645_p120": "Un autre point de vue est à affirmer, parce que, en revanche, il existe une énorme différence à Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus) Ambaniandro (littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentés par le groupe Mérina et les ethnies dites « côtières » (essentiellement d'origines bantous).", + "8645_p123": " Les ethnies de Madagascar ", + "8645_p126": "Outre les , certaines communautés d'origines diverses issues d'une immigration récente (à partir des ) se sont installées sur l'île. Il s'agit notamment :\n des Comoriens, vivant principalement dans les provinces d'Antsiranana et Majunga ;\n de la communauté européenne (« Vazaha »), descendants de colons ou expatriés installés sur l'île depuis l'indépendance ;\n de la communauté chinoise d'origine cantonaise (« Sinoa»), pour la plupart commerçants de détail et alimentaire ;\n de la communauté indo-pakistanaise (« Karana »), propriétaires de magasins particuliers et de bijouteries.", + "8645_p142": " Francophonie \nMadagascar est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie.", + "8645_p151": "En 2022, Madagascar est classé en pour l'indice mondial de l'innovation.", + "8645_p166": "En 1889, naît la première banque de Madagascar.", + "8645_p169": " Exportation \n 1950, riz de luxe, café, cacao, poivre, tapioca, pierres précieuses (bijoux), pierres semi-précieuses, uranium ( de 1950 à 2008 exploité par la France), or (exploité par la France), bauxite (industries), cobalt.\n 1975, pétrole exploité par la société Amoco (États-Unis). Abandon en raison du manque de rentabilité ;\n 1975-1990, période marxiste, économie au ralenti tournée vers le bloc de l'Est ;\n 1990-2002, vanille gousse ( producteur en qualité), début de l'exploitation industrielle intensive de la mer par l'UE, tentative d'exportation de la viande de zébu malgache. Exportation de crevettes d'élevage par des Malgaches d'origines française et indo-pakistanaise (premières créations d'emploi dans l'industrie de la crevette) ;\n 2002-2008, reprise de l'exploitation :\n du pétrole, cette fois-ci par la Texaco, favorisé par la hausse du prix du baril, donc le retour à la rentabilité des gisements de Madagascar,\n de l'uranium par la société Areva,\n de l'ilménite par la société anglo-australienne Rio Tinto,\n du nickel par Dynatec et Arcelor.\n 2009 : Madagascar devient producteur de niobium métal de transition qui permit le vol ;\n entre 2008 et 2009, Madagascar a exporté environ de litchi vers l'Europe ;\n montant total des exportations : de dollars en 2009.", + "8645_p172": " Ressources en exploitation \nC'est l', une agence du ministère de l’Énergie qui est chargée de l'exploration et de la gestion des ressources minières et en hydrocarbures malgaches\n 1980 : découverte d'uranium dans le sous-sol de Madagascar\n 1995 : découverte de pétrole (sous-marin) au large de Fort-Dauphin\n 2008 : début d'exploitation de pétrole (souterrain)", + "8645_p175": "Sur l’ensemble du territoire malgache, d’exploration pétrolière à terre et 264 en mer sont recensés. , Madagascar compte pétrolières en concurrence dont (Royaume-Uni), (Royaume-Uni), Tullow Madagascar (Royaume-Uni), Amicoh (Royaume-Uni), (Inde), Niko Ressources (Inde), (Inde), Exxon Mobil (États-Unis), Total (France), Candax (Canada), Sunpec (Chine), Roc Oil (Australie) et Sapetro (Nigeria). Parmi ces entreprises, on comptera deux entreprises malgaches, et Petromad.", + "8645_p187": " Accaparement des terres \nMadagascar occupe le premier rang dans le classement des pays africains par rapport à la superficie des terres cédées aux investisseurs étrangers avec d'hectares de terres agricoles cédées. L’engouement pour les terres se poursuit dans le cadre d’autres projets agricoles ou miniers, et la transparence fait parfois défaut.", + "8645_p189": " de terres à Madagascar avaient été loués à une société indienne, Varun International, pour cultiver du riz pour la consommation en Inde.\nCela a été annulé par le nouveau gouvernement.", + "8645_p231": " Codes Madagascar''' a pour codes :", + "8645_p233": " Histoire de Madagascar\n Politique à Madagascar\n Forces armées de Madagascar\n Migrations juives à Madagascar\n Culture de Madagascar\n Jazz à Madagascar\n Réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha\n Liste des chefs des régions malgaches\n Îles : Nosy Be, Nosy Komba\n Vazimbas\n Vézos\n Masombika\n Jean Laborde (Premier consul de France à Madagascar)", + "8660_p0": "Maurice (en ), en forme longue la république de Maurice (en anglais : Republic of Mauritius), est un État insulaire de l'océan Indien à à l'est de Madagascar et à l'est-nord-est de La Réunion. Le pays inclut l'île principale de l'île Maurice, mais aussi l'île Rodrigues à à l'est de l'île principale. Les îles plus lointaines d'Agaléga et de Saint-Brandon font partie du territoire national. Les îles Maurice et Rodrigues font partie de l'archipel des Mascareignes, avec l'île de La Réunion, qui constitue quant à elle un département d'outre-mer français. La superficie totale du pays est de . La capitale et plus grande ville est Port-Louis.", + "8660_p1": "Ancienne colonie néerlandaise (1638-1710) et française (1715-1810), Maurice est devenue une possession coloniale britannique en 1810 et cela jusqu'en 1968, année de son indépendance. La colonie britannique de Maurice incluait jadis les territoires actuels de l'île Maurice, de Rodrigues, les îles lointaines d'Agaléga, Saint-Brandon, l'archipel des Chagos et les Seychelles. Les territoires mauriciens se réduisirent progressivement avec la création d'une colonie spécifique des Seychelles en 1903. Aujourd'hui, la souveraineté sur l'archipel des Chagos est disputée entre Maurice et le Royaume-Uni. Le Royaume-Uni amputa en effet l'archipel du territoire mauricien en 1965, trois ans avant son indépendance. Il dépeupla graduellement l'archipel de sa population indigène et loua sa plus grande île, Diego Garcia, aux États-Unis, qui en firent une base militaire. L'accès à l'archipel est interdit aux touristes, aux médias et à ses anciens habitants. Maurice revendique aussi, à la France, sa souveraineté sur la petite île Tromelin.", + "8660_p4": "Maurice est le seul pays de la zone d'Afrique où l'hindouisme est la religion principale. Le gouvernement utilise l'anglais comme principale langue et le français comme seconde langue. Le créole mauricien est parlé par la majorité de la population, mais n'est pas reconnu officiellement par la Constitution.", + "8660_p5": "Étymologie \nLa première preuve historique de l'existence d'une île aujourd'hui connue comme Maurice se trouve sur une carte élaborée par un cartographe italien, Alberto Cantino, en 1502.", + "8660_p8": "En 1598, une escadre hollandaise de l'amiral Wybrand van Warwijck accoste à Grand Port et nomme l'île Mauritius, en l’honneur du prince Maurice de Nassau, stathouder de la République néerlandaise. L’île devient une petite escale de ravitaillement sur la route des Indes néerlandaises.", + "8660_p9": "La France, qui administre déjà l’île Bourbon (aujourd'hui l'île de La Réunion), s’installe à l’île Maurice en en faisant une île de peuplement, d’abord avec la Compagnie des Indes, puis directement en 1715. Elle la rebaptise plus tard Isle de France.", + "8660_p10": "Le , la France remet formellement l’île aux Britanniques pendant les guerres napoléoniennes. Le nom de l'île redevient Mauritius. L'île Maurice est aussi connue sous le nom de Maurice en français, Moris en créole mauricien et मॉरिशस en hindi.", + "8660_p13": "Ce n'est qu'au début du que des navigateurs portugais commencent à circuler dans la région. Des Portugais s'y installent pour la première fois en 1507 et y établissent une base de visite. L’île figure sur les premières cartes portugaises, avec le nom portugais de Cirne, probablement en raison de la présence du dodo, un oiseau incapable de voler qui a été trouvé en grand nombre à cette époque. Un autre marin portugais, Pedro de Mascarenhas, donne le nom Mascareignes à l’archipel formé des îles désormais connues sous le nom de Maurice, Rodrigues et La Réunion.", + "8660_p14": "L’île demeure inhabitée jusqu'à l'établissement d’une colonie en 1638 par les Provinces-Unies, les Néerlandais la nommant en l’honneur de Maurice de Nassau. Elle est abandonnée faute de passage de commerçants en 1710 et cinq ans plus tard, l’île devient une colonie française rebaptisée Isle de France. Par sa position stratégique, l’île était surnommée « l'étoile et la clé » de l’océan Indien, d'où sa devise actuelle.", + "8660_p19": "Situation \nLe pays se compose de l'Île Maurice, de Rodrigues ( à l'est), des îles Agaléga et de l'archipel de Saint-Brandon qui font partie de l'archipel des Mascareignes. Maurice revendique sa souveraineté sur l'archipel des Chagos (Royaume-Uni) et l'île Tromelin (France). La superficie totale du pays est de . La capitale et plus grande ville est Port-Louis.", + "8660_p20": "Le pays est situé dans l’océan Indien, entre les latitudes 19°58.8' et 20°31.7 Sud et longitudes 57°18.0' et 57°46.5' Est, à à l'est-nord-est de La Réunion.", + "8660_p23": "La superficie totale du pays, selon la géographie mauricienne est de , ce qui en fait le dans le monde pour ce qui est de la superficie. Le territoire mauricien comprend également l'île Rodrigues, qui est situé à environ à l'est avec une superficie de . Deux petites îles, Agaléga situées à quelque au nord de l'île Maurice et les écueils des Cargados Carajos (également appelés Saint-Brandon) situés à quelque au nord-est de l'île Maurice, la superficie des deux îles est de . La zone économique exclusive (ZEE) du pays couvre environ de l'océan Indien. En 2011, l'Organisation des Nations unies a approuvé la soumission conjointe de l'île Maurice et les Seychelles pour étendre leur plateau continental de dans la région des Mascareignes, ce qui donne aux deux pays le droit souverain de gérer conjointement et d'exploiter les fonds marins et leur sous-sol dans la zone.", + "8660_p24": "Maurice revendique sa souveraineté sur l'archipel des Chagos ( au nord-est) qui comprend l'atoll de Diego Garcia, connue comme le Territoire britannique de l'océan Indien. L'archipel faisait partie du territoire mauricien depuis le , à l'époque où les Français se sont installés dans la République de Maurice. Toutes les îles faisant partie du territoire colonial français de l'Isle de France (le nom de Maurice à l'époque) sont cédées aux Britanniques en 1810 en vertu de l'acte de capitulation signé entre les deux pays. Mais trois ans avant que Maurice ne devienne indépendante en 1968, le Royaume-Uni a exclu de ce processus l'archipel de la République de Maurice et loué Diego Garcia, l'île principale de l'archipel, aux États-Unis en vertu d'un bail de (qui expire en 2016 et arrive à échéance en 2014). Le détachement des Chagos du territoire mauricien est une violation du droit international. La résolution des Nations unies interdit le démembrement de territoires coloniaux avant l'indépendance. Maurice a affirmé à maintes reprises que l'archipel des Chagos est l'un de ses territoires et cela est une violation du droit de résolutions de l'ONU. Le Royaume-Uni a déclaré qu'il n'a aucun doute sur sa souveraineté sur les Chagos, mais a également dit que les Chagos seront retournés à l'île Maurice une fois que les îles ne sont plus nécessaires à des fins de défense. Compte tenu de l'absence de progrès avec le Royaume-Uni, Maurice a décidé d'internationaliser le conflit et de prendre la question à tous les forums juridiques et politiques appropriés.", + "8660_p25": "Après avoir nié que ces îles étaient habitées, à partir de 1968 les autorités britanniques ont expulsé environ à l'île Maurice et Seychelles pour en finir le avec l'évacuation des habitants de Peros Banhos, afin de permettre aux États-Unis d'établir une base militaire sur Diego Garcia. Depuis 1971, seul l'atoll de Diego Garcia est habité et ce, exclusivement par du personnel militaire et civil des États-Unis. Les Chagossiens qui avaient vécu sur ces îles depuis plusieurs siècles sont toujours en exil, ils se battent toujours pour retourner dans leur patrie, en faisant valoir que leur dépossession et expulsion forcées étaient illégales", + "8660_p26": "Enfin, Maurice revendique la souveraineté sur l'île Tromelin qui se trouve à au nord-ouest de l'île Maurice, mais cette revendication fait l'objet d'interrogations quant à sa légitimité historique et juridique.", + "8660_p40": "La Constitution de Maurice ne mentionne aucune langue officielle (de jure) pour le pays. Néanmoins, l'anglais est utilisé par l'administration, les Britanniques ayant été les derniers à administrer l'île avant son indépendance. La langue officielle de l'Assemblée est l'anglais mais les membres peuvent aussi s'exprimer en français. L'anglais est généralement reconnu comme la langue officielle (de facto) de l'île Maurice car il est majoritairement utilisé dans les administrations gouvernementales, les tribunaux et les entreprises. La Constitution de Maurice et toutes les lois sont rédigées d'abord en anglais.", + "8660_p55": "L'île est desservie par l'aéroport international Sir-Seewoosagur-Ramgoolam, situé à Plaine Magnien ; c'est le hub de la compagnie aérienne nationale Air Mauritius.", + "8660_p81": "Articles connexes \n Île Maurice\n Rodrigues\n Saint-Brandon\n Agaléga\n Archipel des Chagos\n Île Tromelin\n Petits États insulaires en développement (PEID)\n Bruce Greatbatch\n Rétrocessionnisme", + "8669_p2": "Entre l'Afrique et l'Asie, les îles furent utilisées par des pirates avant l'arrivée des Français. En , le gouverneur de l'Isle de France (l'île Maurice actuelle) Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais envoie les capitaines Lazare Picault et Jean Grossen prendre possession de l'archipel au nom de la France. Ils nommèrent l'île principale de l'archipel « Mahé » en l'honneur du gouverneur de l'Isle de France.", + "8669_p6": "Les îles, perdues par la France en 1811, pendant les guerres napoléoniennes, passèrent officiellement sous le contrôle du Royaume-Uni en 1814.", + "8703_p0": "Le Suriname (parfois également orthographié Surinam), en forme longue la république du Suriname (en et ), est un pays d'Amérique du Sud (appelé Guyane néerlandaise jusqu'à son indépendance en 1975).", + "8703_p1": "Il est situé dans le nord du continent, sur le littoral de l'océan Atlantique, au cœur du plateau des Guyanes ou Guyanes. Ses voisins sont le Guyana à l'ouest, le Brésil au sud et la France (Guyane) à l'est, et sa capitale est Paramaribo. Le pays doit son nom à son principal cours d'eau, le fleuve Suriname. Avec une population d'environ et une superficie de , le Suriname est, après le Guyana, le deuxième pays le moins densément peuplé des Amériques ainsi que le pays ayant la plus faible superficie d'Amérique du Sud.", + "8703_p2": "Le Suriname est l'un des deux derniers pays sur le continent américain où la conduite se fait du côté gauche, l'autre étant son voisin, le Guyana.", + "8703_p3": "La région est colonisée par les Provinces-Unies au et prend le nom de Guyane néerlandaise. Elle fournit sucre, café, chocolat et coton à la métropole du fait de l'esclavage, jusqu'à son abolition en 1863. Le Suriname devient une région autonome du Royaume des Pays-Bas en 1954 avant d'accéder à l'indépendance en 1975. Un coup d'État militaire en 1980 signe le début d'une décennie de dictature marquée par l'exécution d'opposants politiques (massacres de décembre 1982) et de villageois appartenant à la minorité marron (massacre de Moïwana) ainsi que l'éclatement d'une guerre civile. Le processus démocratique est rétabli au début des années 1990. Le principal responsable du coup d'État de 1980, Desi Bouterse, est cependant élu président de la République en 2010.", + "8703_p5": "Graphie \nLa graphie Surinam, employée depuis Candide de Voltaire, est toujours celle utilisée dans de nombreux guides touristiques ou certains organes de presse.", + "8703_p6": "Aujourd'hui, l'orthographe Suriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies, la Commission de toponymie de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), l'Union européenne et l'Organisation internationale de normalisation.", + "8703_p7": "L'ex-Guyane néerlandaise gagne son indépendance des Pays-Bas en 1975, après avoir été déclarée autonome en 1954. Le pays change finalement de nom en 1987. L’origine de son nom est hydronyme, le Suriname est en effet le cours d’eau le plus important du pays.", + "8703_p8": "Le Suriname est l'une des nombreuses colonies de la Côte Sauvage, entre le delta de l'Orénoque et celui de l'Amazone, occupée aujourd'hui par une partie du Venezuela et du Brésil, la Guyane, le Suriname et le Guyana.", + "8703_p10": "Époque coloniale \nLes premiers contacts entre Européens et Amérindiens se font en 1500, lors d’expéditions espagnoles sur les côtes (Pinzón). Des expéditions britanniques sont menées bien plus tard (1595-1616) par Walter Raleigh. À partir de 1616, les premières colonies permanentes néerlandaises s’installent sur les estuaires de l’Essequibo, de la Berbice puis de la Demerara (en actuel Guyana). En 1630, des Britanniques s’implantent à l’embouchure du fleuve Suriname, ce qui mènera en 1651 à la création de la prospère et éphémère colonie britannique, par Anthony Rowse et Lord Francis Willoughby de Parham, gouverneur de la Barbade. Des colons britanniques et des esclaves noirs arrivent alors de la Barbade.", + "8703_p11": "Cette colonie est conquise en 1667 par les Néerlandais, qui cèdent aux Anglais la Nouvelle-Néerlande en retour. Jusqu’à la fin du , les Néerlandais deviennent maîtres du littoral des Guyanes, du Maroni à l’Essequibo (soit le Suriname et le Guyana). Les quatre colonies permanentes sont administrées par la Compagnie des Indes occidentales, dont la ville d’Amsterdam devient propriétaire en 1770.", + "8703_p12": "En 1783, après un siècle de révoltes et de fuites d’esclaves (marronnage), du fait des dures conditions de ces derniers, les Néerlandais signent un traité avec le chef des révoltés Aluku Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs réfugiés dans les zones forestières.", + "8703_p13": "Les colonies sont reprises par les Britanniques de 1796 à 1799, menant aux traités par lesquels les trois colonies de l’Essequibo, Berbice et Demara (soit le Guyana) restent à la Grande-Bretagne, et celle du Suriname aux Pays-Bas. Ainsi, en 1816, les colonies passent sous l’administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes occidentales et à la ville d’Amsterdam. Un gouverneur est alors nommé par La Haye.", + "8703_p14": "Pendant l'occupation britannique, entre 1796 et 1816, de nombreux esclaves noirs, déjà anglophones, et en provenance des Antilles britanniques, arrivent au Suriname. Leur présence explique le développement de créoles à base d'anglais, comme le sranan, ou le saramaka. Ces créoles s'étendent avec le marronnage dans le pays, au détriment du néerlandais, langue des colonisateurs qui reviennent en 1817.", + "8703_p15": "L’esclavage est aboli tardivement, en 1863 (1794 puis 1848 dans les colonies françaises). Les colons font alors venir des travailleurs hindoustanis (accord avec Londres), javanais et chinois. Comme pour les Indes néerlandaises (l'actuelle Indonésie), le Suriname a le statut d'une colonie commerciale. Les colons blancs néerlandais sont rares, mais ils arrivent cependant à instaurer la langue néerlandaise comme langue coloniale, contrairement à l'Indonésie, car il y a plusieurs ethnies différentes, et donc des langues différentes. L'anglais sera utilisé comme seconde langue administrative et commerciale.", + "8703_p16": "Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, le Suriname est mis sous tutelle des Américains et de la Grande-Bretagne, car les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne. La colonie coopère alors avec les alliés et l’administration coloniale néerlandaise. À la suite de la libération des Pays-Bas en 1945, des mouvements populaires émergent pour demander l’indépendance. Enfin, en 1954, la colonie du Suriname reçoit de la couronne néerlandaise un statut d’autonomie interne (sous forme d’assemblée législative élue au suffrage universel).", + "8703_p17": "À la fin des années 1960, des tensions fortes éclatent entre le Suriname et le Guyana, ancienne colonie britannique, autour d'un désaccord frontalier près de l'aéroport de Tigri, construit par le Suriname. Le Guyana a envoyé une petite force tenter de prendre le contrôle de ce territoire, échangeant des tirs avec la police surinamaise, distincte des forces néerlandaises, contrainte de se replier.", + "8703_p19": "L’acte d’indépendance est adopté le par le parlement surinamais. Le gouvernement est alors celui de Henck Arron, qui remporte en 1973 l’élection générale pour acquérir l’autonomie gouvernementale. Survient alors un exode des Hindoustanis, surtout vers les Pays-Bas.", + "8703_p28": "Le Suriname est membre de la Communauté caribéenne, le marché commun caribéen.", + "8703_p29": "Le Suriname est membre « invité spécial » de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA) depuis 2012.", + "8703_p33": "Le Suriname est divisé en dix districts, qui constituent la plus grande division administrative du pays. Seul le district de Sipaliwini ne bénéficie pas de capitale et est plutôt administré directement par le gouvernement national depuis la capitale, Paramaribo. Chaque district est dirigé par un commissaire de district qui est nommé par le président. Ce dernier peut également le démettre de ses fonctions. Chaque district est subdivisé en ressorts, qui constituent en quelque sorte des entités municipales. Il s'y compte un total de 62 ressorts.", + "8703_p34": "Avec sa superficie de , le Suriname est le plus petit pays d'Amérique du Sud. Il est situé sur le plateau des Guyanes, un massif montagneux et de plateaux qui comprend la quasi-totalité du pays, du Guyana et de la Guyane française et des parties du Brésil, de la Colombie et du Venezuela. Le pays peut être divisé en deux principales aires géographiques : la zone côtière des basses-terres du nord, qui a été cultivée et où vit la plupart de la population, et la partie sud constituée de forêts tropicales humides et de savanes peu habitées et qui couvrent environ 80 % de la surface du pays.", + "8703_p36": "Le Suriname est bordé au nord par l'océan Atlantique, à l'est par la Guyane française, au sud par le Brésil et à l'ouest par le Guyana.\n avec le Guyana\n avec le Brésil\n avec la France (Guyane)\nLes frontières terrestres du pays demeurent toutefois incertaines, principalement dans le sud du pays où des différends territoriaux ont lieu avec la Guyane française à l'est et avec le Guyana à l'ouest le long des fleuves Marowijne et Corantijn.", + "8703_p37": "Le Suriname est avec la Guyane (qui le jouxte sur une frontière de ) et une partie du Brésil une des régions du monde les plus riches en biodiversité, mais celle-ci est en rapide recul, au moins en termes de surface disponible. Le pays couvre 2 % de la forêt amazonienne.", + "8703_p38": "La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et remplacés par des plantations (riz, arbres), des villes et des infrastructures. La naturalité des milieux diminue fortement autour des villes et le long des routes et pistes. L'orpaillage illégal y est en plein développement (maintenant très visible sur les dernières images satellitaires de Google Earth par exemple). Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes d’exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures de riz et de banane, on utilise beaucoup de pesticides (insecticides en particulier) qui sont d'autant plus rapidement évaporés et lessivés vers les eaux superficielles que le climat est chaud et humide. Selon l'ONU, bien que la situation économique semble s'améliorer depuis les années 2000, 50 à 60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, voire dans les pays voisins, l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu’en 2010 pour tenter de vaincre la pauvreté. Depuis 1999, la France inscrit le Suriname dans ce qu'elle nomme la zone de solidarité prioritaire, un mécanisme de développement économique, qui a notamment permis une coopération avec la Guyane et la France métropolitaine via le Programme opérationnel de coopération transfrontalière 2007-2013 « Amazonie ».", + "8703_p39": "La population du Suriname est d'origine géographique variée. À la fin des années 1880, une aquarelle d'Arnold Borret représente 19 types.", + "8703_p47": "Le Suriname dispose d'un aéroport international, l'aéroport international Johan Adolf Pengel.", + "8703_p48": "Le Suriname est un des deux pays d'Amérique du Sud où la conduite se fait à gauche, l'autre étant son voisin, le Guyana.", + "8703_p53": "Codes \nLe Suriname a pour codes :", + "8703_p54": "Bibliographie \n Philippe Boré, Balades au Suriname, Le guide de Paramaribo et de l'écotourisme au Suriname. Édition Curieux de nature. 264 . (seul guide touristique en français) www.randoguyane.com\n V. S. Naipaul, The Middle Passage; impressions of five societies: British, French and Dutch, in the West Indies and South America. Londres, Deutsch, 1962.\n R.A.J. van Lier, Frontier Society: a social analysis of the history of Surinam. Traduit [du néerlandais] par M.J.L. van Yperen. La Haye, Martinus Nijhoff, 1971.\n Henk E. Chin et Hans Buddingh, Suriname: Politics, Economics & Society. Londres [etc.]: Pinter, 1987.\n Richard Price et Sally Price; with musical transcriptions by Kenneth M. Bilby, Two Evenings in Saramaka: Afro-American Tale-telling in the Surinam Rain Forest. Chicago, Ill., [etc.] : University of Chicago Press, 1991.\n Michel Szulc-Krzyzanowski (photographie), Michiel van Kempen (texte), Deep Rooted Words: Ten storytellers and writers from Suriname (South America). English translation by Sam Garrett. Amsterdam: Voetnoot, 1992.\n Mark Plotkin, Tales of a Shaman's Apprentice: an ethnobotanist searches for new medicines in the Amazon rain forest. New York: Viking Penguin, 1993.\n Edward M. Dew, The Trouble in Suriname, 1975-1993. Westport, C.T.: Praeger, 1994.\n Richard Price, Les Premiers Temps : la conception de l’histoire des Marrons saramaka. Paris : Seuil, 1994.\n Roy Tjin et Els Schellekens, The Guide to Suriname. Amsterdam, Brasa Publishers, 1999.\n Rosemarijn Hoefte and Peter Meel (eds.), Twentieth-Century Suriname: continuities and discontinuities in a new world society. Kingston: Ian Randle/Leyde, KITLV Press, 2001.\n Richard Price, First Time: The Historical Vision of an Afro-American People. éd. Chicago, University of Chicago Press, 2002.\n Laura Samsom Rous et Hans Samsom, Tree of Forgetfulness / Boom der Vergetelheid / L'arbre de l'oubli / A bon fu frigiti. Amsterdam, KIT Publishers, 2003.\n Michiel van Kempen, Een Geschiedenis van de Surinaamse Literatuur. Paramaribo: Okopipi, 2002, (4 vols.) (Histoire de la littérature 1598-1975, résumé en français.) (L'édition néerlandaise, parue en 2 vols., contient aussi un chapitre sur les années 1975-2000 : Breda : De Geus, 2003.)\n Oscar van den Boogaard, Les Bananes lumineuses, 19 p., 2004, . (Nouvelle éditée dans le cadre de Lille 2004 dans le cadre de la capitale européenne de la culture.)", + "8703_p55": "Liens externes \n \n \n \n Gouvernement du Suriname\n Portail touristique officiel\n Extrait de la carte néerlandaise représentant la colonie du Surinam (1777)", + "8704_p89": "Océan Indien\nMaldives", + "9413_p0": "Le Vanuatu, en forme longue la république de Vanuatu ou république du Vanuatu, est un pays situé en mer de Corail et faisant partie de la Mélanésie. L'archipel est composé de pour la plupart d'origine volcanique, à au nord-nord-est de la Nouvelle-Calédonie.", + "9413_p2": "Découvert par des Européens en 1606, l'archipel est nommé « Nouvelles-Hébrides » après James Cook au siècle suivant. Il connaît ensuite une colonisation lente et discontinue depuis son exploration par les Européens à la fin du jusqu'à la fin du . Il fit alors l'objet d'un conflit d'intérêts entre la France et le Royaume-Uni qui décidèrent en 1904 de mettre en place une administration conjointe. ", + "9413_p3": "C'est ainsi que fut instauré, de 1906 à 1980, le condominium des Nouvelles-Hébrides, faisant de ces îles océaniennes une colonie gérée conjointement par deux puissances coloniales. Le 30 juillet 1980, les Nouvelles-Hébrides deviennent indépendantes; le nouveau nom de « Vanuatu » remplace rapidement la dénomination européenne.", + "9413_p9": "Un archipel volcanique mélanésien ", + "9413_p10": "Situé en mer de Corail, à au nord-nord-est de la Nouvelle-Calédonie, à au sud-est des îles Salomon et à à l'est-nord-est de Hervey Bay, dans l'État australien du Queensland, le Vanuatu se compose de 81 à 83 îles principales (dont 16 inhabitées), ainsi que de très nombreux îlots et bancs de sable. Par ailleurs son gouvernement revendique les îles Matthew et Hunter rattachées au territoire de la Nouvelle-Calédonie (France). Les terres de l'archipel couvrent environ et s'étendent selon un axe nord-nord-ouest/sud-sud-est sur environ de long. Les trois plus grandes îles de l'archipel sont Espiritu Santo (), Malekula () et Éfaté ().", + "9413_p51": "Par ailleurs, le Vanuatu comprend également plusieurs exclaves polynésiennes. Ces populations sont également issues de la civilisation Lapita (et donc d'origine austronésienne), mais elles se sont installées plus récemment dans l'archipel, en provenance du triangle polynésien (Tonga, Samoa) situé plus à l'est. Ces migrations polynésiennes, commencées vers le de notre ère, ont donné lieu aux communautés modernes des îles de Futuna, Aniwa, Emae, Fila et Mele. ", + "9413_p54": "Le premier explorateur européen à atteindre l'archipel est le Portugais Pedro Fernandes de Queirós en 1606, qui aborde pour le compte de l'Espagne à Espiritu Santo, qu'il nomme ainsi, croyant avoir découvert le continent austral. Bougainville redécouvre en 1768 Espiritu Santo et les îles situées plus à l'est ; il nomme l'ensemble « Grandes Cyclades ». James Cook fait le tour complet de l'archipel en 1774 et lui donne son nom pour deux siècles, « Nouvelles-Hébrides ». Jusqu'aux années 1830, l'archipel n'est l'objet d'intérêt que pour les explorateurs. Ses vivent dans des groupes humains de petite taille, très indépendants les uns des autres.", + "9413_p58": "Malgré l'action volontariste de certains promoteurs des intérêts coloniaux, ni la France ni le Royaume-Uni ne se résolvent à annexer l'archipel. En 1887, un statut provisoire dit « commission navale mixte » est mis en place afin d’y maintenir l'ordre dans l'archipel ; mais ce n'est qu'en 1906 qu'est signé par les deux puissances le régime colonial définitif des îles : le condominium des Nouvelles-Hébrides.", + "9413_p63": "Situation récente \nAlors que la francophonie est en plein essor, le Vanuatu cherche à renforcer ses liens avec la France et ses collectivités du Pacifique. Sous l'égide de plusieurs Premiers ministres français, de bonnes relations sont nouées au cours des dernières années, profitant de la proximité de la Nouvelle-Calédonie, partenaire économique majeur du Vanuatu. Des accords entre la France et le Vanuatu sont signés régulièrement, ce qui constitue pour le Vanuatu un atout régional et international. L'un des principaux points de désaccord entre les deux pays concerne les deux îlots Matthew et Hunter, deux minuscules îlots inhabités à plusieurs centaines de kilomètres au sud du Vanuatu, possession française (rattachée à la Nouvelle-Calédonie) mais revendiquées par le Vanuatu, car riches d'une énorme zone économique exclusive marine. ", + "33956_p0": "Mayotte (en mahorais : Maoré), officiellement nommée département de Mayotte, est à la fois une région insulaire française et un département de France d'outre-mer qui sont administrés dans le cadre d'une collectivité territoriale unique dirigée par le conseil départemental de Mayotte.", + "33956_p1": "Sur le plan géographique, il s'agit d'un archipel situé dans le canal du Mozambique et dans l'océan Indien. Mayotte est constituée de deux îles principales, Grande-Terre et Petite-Terre, et de plusieurs autres petites îles dont Mtsamboro, Mbouzi et Bandrélé. Son code départemental officiel est « 976 ». Le chef-lieu de jure est Dzaoudzi, situé en Petite-Terre, tandis que le chef-lieu de facto est Mamoudzou, sur Grande-Terre, qui est aussi la ville la plus peuplée de Mayotte. Le siège du conseil départemental et les services administratifs de la préfecture sont tous deux à Mamoudzou. Du fait de son statut de région française, Mayotte est également une région ultrapériphérique de l'Union européenne. Ses habitants sont appelés les Mahorais et les langues locales sont le mahorais (shimaoré) et le shibushi.", + "33956_p2": "Le , sous le règne de Louis-Philippe , le royaume de France achète Mayotte au sultan Andriantsoly, qui est menacé par les royaumes voisins et préfère voir les deux îles rattachées à la France. ", + "33956_p3": "En 1848, l'île intègre la République française. En 1886, la France établit un protectorat sur le reste de l'archipel des Comores, composé de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan qui se retrouvent placées sous la direction du gouverneur de Mayotte. Toutefois, à partir de 1958, l'administration quitte Mayotte pour Moroni (en Grande Comore), ce qui provoque le mécontentement des Mahorais, qui réclament la départementalisation.", + "33956_p4": "Dans les années 1960 et 1970, Zéna M'Déré et le mouvement des chatouilleuses militent pour le rattachement définitif de Mayotte à la République française. En 1974, la France organise, sur l'ensemble de l'archipel des Comores, un référendum pour décider d'une éventuelle indépendance, mais les Mahorais ne votent qu'à 36,78 % pour l'indépendance. Un second référendum est organisé uniquement à Mayotte en 1976, qui confirme ce choix de la population. À la suite du référendum local de 2009, Mayotte devient département et région d'outre-mer (DROM) à assemblée délibérante unique : le conseil départemental exerce également les compétences d'un conseil régional en 2011. En 2014, Mayotte change également de statut au niveau européen, devenant une région ultrapériphérique, et fait depuis partie de l'Union européenne. L'État Comorien revendique toujours la souveraineté sur Mayotte depuis son indépendance.", + "33956_p12": "Mayotte est la plus ancienne des quatre grandes îles de l'archipel des Comores, chapelets de terres qui émergent au-dessus d'un relief sous-marin en forme de croissant de lune, à l'entrée du canal du Mozambique. Située à à l'ouest de Madagascar et à au sud-est d'Anjouan, parfois visible le soir en ombre chinoise, elle est composée de plusieurs îles et îlots couverts d'une végétation exubérante. Les deux plus grandes îles sont Grande-Terre et Petite-Terre, adossées à une barrière de corail.", + "33956_p50": "Les îles qui forment Mayotte sont géologiquement les plus anciennes de l'archipel des Comores. Leur âge à partir de neuf millions d'années va en décroissant du sud-est (Mayotte) au nord-ouest (Grande Comore), bien que l'on observe tant sur la Grande Terre que sur l'îlot de Pamandzi, des appareils très récents (maars) liés à des explosions phréatiques, et possiblement des éléments plus anciens.", + "33956_p68": "L'archipel des Comores constitue la frontière sud de l'aire culturelle swahilie qui se développe à partir de la fin du Moyen Âge dans cette région que l'on appelle à l'époque le Zanguebar. Mayotte constitue également le point de contact de cet ensemble avec la culture malgache, très différente, ce qui fait de cette île un carrefour d'influences, mais aussi une cible guerrière. Les influences venues de l'ensemble de l'océan Indien et de la côte africaine bantoue et de la côte malgache se mêlent alors, et façonnent une société swahilie insulaire très multiculturelle. Une immigration bantoue et malgache (Sakalaves) s'installe, notamment du fait de l'esclavage introduit aux alentours du .", + "33956_p79": "C'est dans ce contexte que, le , le sultan vend Mayotte à la France alors dirigée par le roi . En échange il obtient du capitaine Pierre Passot (envoyé par Anne Chrétien Louis de Hell), une rente viagère personnelle de mille piastres () et le droit d'élever deux enfants du sultan à La Réunion. Ce traité est ratifié officiellement par l'État français en 1843.", + "33956_p83": "Mayotte demeure surtout une île vidée de ses habitants par des décennies de pillages, ainsi que par l'exode des anciens maîtres et d'une partie de leurs esclaves : la plupart des villes sont à l'abandon, et la nature a regagné ses droits sur les anciennes zones agricoles. L'administration française tente donc de repeupler l'île, en rappelant tout d'abord les Mahorais réfugiés dans la région (Comores, Madagascar…), en proposant aux anciens maîtres exilés de revenir en échange d'un dédommagement, puis en invitant des familles anjouanaises fortunées à venir s'implanter. La France lance quelques premiers grands travaux, comme la réalisation en 1848 du Boulevard des Crabes reliant le rocher de Dzaoudzi à Pamandzi et au reste de Petite-Terre. Jusque dans les années 1870, la présence française est essentiellement cantonnée à Petite-Terre et même quasiment au rocher de Dzaoudzi, qui constitue un fort naturel, un point d'observation et un port utile, ainsi qu'un site d'habitation réputé plus salubre que Grande-Terre, où sévit le paludisme.", + "33956_p85": "La conférence de Berlin s'achève en 1885 ; les puissances européennes y décident les règles d'appropriation des territoires africains et la France, déjà présente à Mayotte, va utiliser l'île pour prendre le contrôle de l'ensemble de l'archipel des Comores, dont la plus grande île est déjà contrôlée de fait par un potentat français, Léon Humblot. En 1886, les sultanats de la Grande Comore, Mohéli et Anjouan deviennent des protectorats sous la direction du gouverneur de Mayotte tandis que Mayotte, quant à elle, garde son statut de colonie. L'archipel des Comores devient alors les Îles de « Mayotte et dépendances ».", + "33956_p88": "À partir de 1908, l'ensemble des Comores est intégré sous l'autorité du gouvernement général de . En 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale, est créée la Société des Nations (ancêtre de l'actuelle Organisation des Nations unies), laquelle reconnaît également la souveraineté française directe sur Mayotte et la légalité de son acquisition antérieure, ainsi que le statut de protectorats séparés sur les autres îles, qu'elle place sous sa tutelle, à charge pour la France de veiller à garantir leur propre intégrité. La différence de traitement entre Mayotte et le reste de l'archipel devient de plus en plus une source de tensions. L'ensemble de l'archipel reste contrôlé depuis Dzaoudzi.", + "33956_p91": "En 1946, les protectorats des Comores et la colonie de Mayotte sont séparés administrativement de Madagascar et deviennent un territoire d'outre-mer (TOM). Après avoir refusé d'accéder à l'indépendance lors du référendum de 1958 organisé par le général De Gaulle, les Comores obtiennent le (loi 1412) un statut d'autonomie interne (qui sera élargie en 1968 par la loi 6804). Ce statut d'autonomie interne donne jour à un Gouvernement comorien élu par l'Assemblée Territoriale. De 1961 à 1970, l'ancien député Saïd Mohamed Ben Chech Abdallah Cheikh est élu président du Conseil de gouvernement jusqu'à sa mort le . C'est durant cette période, en 1966, que la capitale du territoire est transférée de Dzaoudzi (Mayotte) à Moroni (Grande Comore), huit ans après la décision du transfert et au grand dam des mahorais.", + "33956_p94": "Rejet de l'indépendance par Mayotte \nLe , le Comité spécial de la décolonisation de l'Organisation des Nations unies inscrit l'archipel des Comores à sa liste des territoires devant accéder à l'autodétermination. Le , la France et les Comores signent des accords relatifs à l'accession à l'indépendance. Le , la France organise aux Comores un référendum, précisant que « Les populations des Comores seront consultées » (le pluriel étant ici déterminant). Si le suffrage obtient dans son ensemble plus de 90 % pour l'indépendance du territoire, Mayotte se singularise en votant à 63,8 % pour le maintien des Comores au sein de la République française.", + "33956_p95": "Un nouveau gouvernement français arrive au pouvoir en France et, conformément à une recommandation d'un groupe de parlementaires venus en voyage d'étude dans l'archipel, celui-ci envisage de respecter la volonté des Mahorais et de considérer le résultat « île par île ». Le président du Conseil de Gouvernement des Comores, Ahmed Abdallah Abderamane, déclare alors unilatéralement l'indépendance immédiate des Comores , sans que le processus prévu par les accords ne soit mené à son terme. Mayotte reste cependant sous administration française nonobstant la déclaration du gouvernement comorien. L'État comorien revendique Mayotte et refuse cette séparation qui remettrait en cause l'intégrité territoriale de l'archipel. L'Union africaine considère ce territoire comme occupé par une puissance étrangère.", + "33956_p96": "Juridiquement, la France ne peut pas s'opposer à l'autodétermination et à l'indépendance des Comores (hors Mayotte) puisqu'elle n'y exerçait qu'un protectorat sous tutelle des Nations unies. Mais elle conteste l'indivisibilité de l'union des Comores avec Mayotte, qui est le fait de la création tardive (par loi interne) du territoire d'outre-mer dans l'Union française en 1946, fédérant (en préservant leur statut international respectif issu des traités) le protectorat des Comores (séparées en 1946 de l'ancienne colonie de Madagascar, devenue indépendante en 1960) avec la possession française de Mayotte (qui n'a jamais été sous tutelle des Nations unies mais acquise bien antérieurement, reconnue ensuite par la Société des Nations quand elle a été créée). Le statut de territoire d'outre-mer hybride (unifié par la loi interne de 1946, mais en deux parties séparées en droit international) sera conservé (de même que les anciens traités relatifs à la tutelle des Nations unies sur les Comores et à l'acquisition antérieure de l'île de Mayotte) quand sera créée plus tard entre 1958 et 1960 l'éphémère Communauté française, et ensuite la République française (où le territoire d'outre-mer continuait à avoir le double statut international). La résolution non contraignante des Nations unies s'appuie principalement sur les déclarations de volonté du gouvernement français faites seulement quelques mois avant l'organisation du scrutin d'autodétermination, qui n'ont pas la force contraignante de la loi (la France s'attendait même à ce que Mayotte vote aussi pour sa propre indépendance, comme les autres îles, mais a été surprise de l'importance du non à l'indépendance conjointe avec le reste des Comores, dans cette île française depuis plus longtemps même que d'autres départements français métropolitains et dont la souveraineté française n'avait pas été contestée avant 1958).", + "33956_p97": "La France s'oppose depuis aux prétentions territoriales des Comores sur Mayotte, et sur l'indivisibilité de l'archipel qui n'a fait l'objet d'aucun traité international reconnaissant leur union (et les îles étaient elles-mêmes divisées en royaumes ou sultanats distincts avant même l'acquisition française de Mayotte). Les Comores, quant à elles, défendent aussi une position basée sur une coutume plus ancienne quand divers peuples (venant de différents empires médiévaux) allaient assez librement d'une île de l'archipel à l'autre ou ont pu les occuper partiellement, souvent par la force (mais sans réelle reconnaissance internationale de leur unité). Le , le nouveau maître des Comores Ali Soihili atterrit clandestinement avec sa garde rapprochée à Pamandzi pour essayer de s'emparer de Dzaoudzi : la réaction rapide de la population mahoraise aboutit à un simple renvoi des intrus, sans violence.", + "33956_p99": "Le , la France oppose son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour empêcher l'adoption d'un projet de résolution lui demandant d'engager des négociations avec le gouvernement comorien en vue de la rétrocession de Mayotte et de renoncer à la tenue d'un nouveau référendum.", + "33956_p100": "Un second référendum a lieu le et confirme par un taux de 99,4 % (82,8 % des inscrits, pour et 104 contre) le choix de la population de Mayotte de rester au sein de la République française.", + "33956_p104": "Le référendum du sur la départementalisation est approuvé par 95 % des votants (soit 57 % des électeurs), confirmant par un troisième référendum la volonté de la population locale de rester française, plutôt que de rejoindre la nouvelle république fédérale islamique des Comores (puis l'union des Comores). L'organisation par la France d'un référendum sur la départementalisation de Mayotte est contestée par le président de l'union des Comores.", + "33956_p105": "Le , le département de Mayotte est devenu officiellement le cent-unième département de France et son cinquième département d'outre-mer. À la suite de ce changement de statut, des négociations sont engagées avec l'Union européenne pour que l'île entre dans le territoire de l'Union, passant du statut de pays et territoires d'outre-mer (PTOM) à une région ultrapériphérique (RUP) le juillet 2014, comme les autres départements d'outre-mer de France. Mayotte intègre l'Union en 2014.", + "33956_p120": "Statut juridique \nLa loi du relative à Mayotte prévoit l'application progressive du droit commun français à Mayotte, dans la perspective de l'évolution vers le statut de département d'outre-mer (DOM). Cette loi a fait de Mayotte une collectivité départementale, dotée d'un conseil général, et d'une administration décentralisée, en place depuis le , ce statut subsistant jusqu'au . Depuis 2001, les règles applicables à Mayotte figurent au code général des collectivités territoriales. La loi organique du a réécrit ce statut, en prolongeant la logique de la loi de 2001. Ensuite, après le , hormis quelques matières (fiscalité, urbanisme, droit social…), l'identité législative régit le régime législatif de Mayotte : cela signifie que le droit commun sera applicable, comme dans les DOM.", + "33956_p124": "Mayotte est devenu le un département et une région d'outre-mer avec une seule institution, le Conseil départemental de Mayotte.", + "33956_p127": "Mayotte est donc devenu le cent-unième département français et le cinquième en Outre-mer avec la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et La Réunion, le . Elle exerce les compétences dévolues aux départements d'outre-mer et aux régions d'outre-mer, la même assemblée exerçant les compétences du conseil général et celles du conseil régional. La loi organique prise à cet effet a été validée par le Conseil constitutionnel. Les deux lois (organique et ordinaire) ont été promulguées le et publiées au Journal officiel du .", + "33956_p137": "Vie politique \nEn 1958, cinq territoires d'outre-mer, faiblement peuplés, choisissent de conserver leur statut et de ne pas devenir des États au sein de la nouvelle Communauté française : il s'agissait de Saint-Pierre-et-Miquelon, de la Côte française des Somalis (qui prendra son indépendance sous le nom de Djibouti), du Territoire des Comores (l'ancien protectorat plus l'ancienne colonie de Mayotte), de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française. Ces TOM continuèrent d'envoyer des représentants à l'Assemblée nationale, mais en raison du délai de l'exercice de l'option, ils ne purent participer aux élections législatives des 23 et , les premières de la République. Le siège de député de Mayotte remonte donc à celui des Comores, depuis que, par son vote du (« Oui » à 99,4 %, soit 82,3 % des inscrits) l'île a maintenu ses liens avec la France.", + "33956_p149": "La croissance démographique est extrêmement forte à Mayotte : l'île comptait à son achat par la France dans les années 1840, en 1911, en 1985, croissance qui a connu une accélération avec en 2007, en 2012 et en 2017. Cela en fait le département français avec le plus fort taux de croissance démographique (3,8 % par an) et même la plus forte croissance démographique de tout le continent africain, à l'exception du Niger, pays le plus jeune de la planète. Mayotte a d'ailleurs une population très jeune : actuellement, plus d'un habitant sur deux a moins de à Mayotte (contre 1/3 à la Réunion et 1/4 dans l'Hexagone). Selon une projection de l'Insee réalisée en 2020, la population de Mayotte pourrait atteindre entre et en 2050.", + "33956_p183": "Le 18 janvier 1995, consécutivement à des manifestations et à la demande des autorités mahoraises qui constatent un afflux continu de migrants comoriens, est instauré le « visa Balladur » (du nom du Premier ministre à cette époque) qui s'applique aux Comoriens pour venir à Mayotte. En effet, Mayotte apparaît de plus en plus comme une oasis de prospérité dans un océan de misère. En 2010, le PIB par habitant est huit fois supérieur à celui des Comores. De plus, Mayotte offre la possibilité d'être éduqué et de se soigner gratuitement, et de bénéficier d'allocations au même niveau que le territoire métropolitain depuis la départementalisation.", + "33956_p273": "Incidence juridique : statut personnel \nJusqu'à la départementalisation en 2011, les Mahorais pouvaient choisir entre :\n le statut de droit commun, identique à la métropole (notaires, administrations, tribunaux…) ;\n un statut personnel dérogatoire au code civil et à la laïcité, réservé aux musulmans originaires de Mayotte (ou éventuellement d'autres îles des Comores ou du nord-ouest de Madagascar). Ils peuvent renoncer à ce statut et choisir le statut de droit commun.", + "33956_p277": "Codes \nMayotte a pour codes :\n YT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ; également FR-YT (code équivalent, en tant que subdivision de la France), selon la norme ISO 3166-2 (liste des codes de subdivisions des pays) ;\n MYT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;\n 976, selon l'INSEE et La Poste.", + "101533_p0": "Le Congo est un fleuve d'Afrique centrale prenant sa source sur les hauts plateaux à la limite de l'Afrique australe, drainant de nombreux pays (dont majoritairement la république démocratique du Congo) et se jetant dans l'océan Atlantique. Il sert de frontière naturelle entre la république démocratique du Congo, la République du Congo et l'Angola. Son cours supérieur est appelé Lwalaba ou Lualaba, et entre les années 1970 et 1990 (zaïrianisation), la totalité du fleuve était appelé Zaïre à l'époque du Zaïre.", + "101533_p2": "Lorsque l'embouchure du Congo fut explorée en 1482 par le Portugais Diogo Cão (d'autres le prononcent Diego Cam, peut être une francisation de son prénom) celui-ci fait élever un pilier de pierre sur la rive pour marquer sa découverte. C'est ainsi que le fleuve est alors baptisé dans un premier temps Rio de Pedrão (la « Rivière du Pilier »). L'existence de l'ancien royaume du Kongo situé en amont du fleuve décide les Portugais à nommer ce dernier du nom de Congo. Cependant, les populations indigènes du royaume désignaient eux le fleuve sous le terme de Nzadi (« le fleuve ») ou dialectalement Nzaï. Ce mot sera traduit au par les Portugais en Zaïre, nom que Mobutu utilise pour renommer la République démocratique du Congo et le fleuve lui-même de 1971 à 1997.", + "101533_p3": "Le Congo a été anciennement appelé Barbila à une époque plus reculée, et le haut du fleuve est appelé Lwalaba ou Lualaba.", + "101533_p5": "Bien que les chutes Livingstone empêchent l'accès depuis la mer, le Congo est navigable par sections, en particulier entre Kinshasa et Kisangani (soit ). Les chemins de fer contournent maintenant les trois grandes chutes, et une grande partie du commerce de l'Afrique centrale passe le long du fleuve, y compris le cuivre, l'huile de palme, le sucre, le café et le coton.", + "101533_p8": "Fleuve d'Afrique centrale, le Congo est le second au monde par son débit (/s maximum) et le second plus long d'Afrique après le Nil.", + "101533_p9": "Son cours est navigable par sections : il est entrecoupé par des rapides en amont avant Kisangani et en aval entre Kinshasa et l'Atlantique.", + "101533_p10": "Avec la rivière Chambeshi, sa longueur totale est de km ( miles), ce qui en fait le deuxième plus long fleuve d'Afrique après le Nil et le huitième du monde. Le Congo et ses affluents traversent la deuxième plus grande forêt tropicale humide au monde. Ce fleuve possède également le second débit le plus élevé au monde, derrière le fleuve Amazone, et le deuxième bassin versant en termes d'importance. Une grande partie de ce bassin se trouvant de part et d'autre de l'équateur, le débit est stable, il y a toujours au moins un cours d'eau connaissant une saison des pluies.", + "101533_p11": "Le Congo prend sa source dans les montagnes du grand rift est-africain, tout comme les lacs Tanganyika et Moero, qui alimentent le Lwalaba, qui devient le Congo en aval des chutes Boyoma. La rivière Chambeshi, en Zambie, est généralement considérée comme la source du Congo conformément à la pratique qui veut qu'on prenne pour source l'affluent le plus long, comme c'est le cas pour le Nil.", + "101533_p12": "Le Congo s'écoule généralement vers l'ouest à partir de Kisangani, juste au bas des chutes, puis prend peu à peu des virages vers le sud-ouest, en passant par Mbandaka, se joignant à l'Oubangui, et se précipitant dans le Pool Malebo (Stanley Pool). Kinshasa (anciennement Léopoldville) et Brazzaville sont situés sur les rives opposées du fleuve au niveau du Pool Malebo, où le Congo se rétrécit et forme un certain nombre de cataractes créées par de profonds canyons et collectivement connues sous le nom de chutes Livingstone. Il s'écoule ensuite en direction de Matadi et Boma, puis se jette dans l'océan Atlantique au niveau de la petite ville de Muanda.", + "101533_p13": "Lwalaba — de la source jusqu'à Kisangani : considéré comme le cours supérieur. Sur ce cours, le fleuve est souvent étroit, tortueux et coupé de chutes ou rapides à cause des montagnes et des hauts plateaux qu'il traverse.\n Lubudi\n Lufira\n Lwapula puis Luvwa\n Lukuga (rivière), exutoire du lac Tanganyika\n Lwika\n Lwama\n Lulindi\n Mulongoi\n Kunda\n Lubutu\n Lukange\n Kihamuwa\n Loho\n Elila\n Ambe\n Kasuku\n Ulindi\n Lowa\n Lindi, Tshopo\nCours moyen: il comprend le Haut Congo et le Moyen Congo. Sur ce parcours, le fleuve congolais traverse l'immense plaine centrale du pays. Son parcours est paisible et parsemé d'îles et bancs de sable. Sa largeur peut atteindre de 25 à , à Makanza.", + "101533_p14": "Haut Congo — de Kisangani à Mbandaka :\n Lomami\n Lukombe\n Ituri puis Aruwimi\n Moliba\n Itimbiri\n Mongala\n Ebola et Dua\n Giri\n Lulonga; issu de la réunion de la Maringa et la Lolopori\n Maringa\n Lopori\n Ikelemba\nMoyen Congo — de Mbandaka à Brazzaville/Kinshasa :\n Ruki\n Tshuapa\n Lomela\n Momboyo\n Oubangui (en République centrafricaine); issu de la réunion de l'Uele et du Mbomou\n Uele\n Mbomou\n Sangha\n Kadeï\n Ngoko\n Likouala\n Lokoro\n Nkéni\n Léfini\n Kasaï ou Rio Casai (en Angola). Kwa entre le confluent avec la Fimi et le Congo\n Fimi\n Kwilu\n Kwango\n Wamba\n Sankuru\n Luluwa\n Tshikapa\n Lukaya\n Lufimi\n Nsele\n Ndjili\n Fula\n Gombe\nBas Congo ou cours inférieur — de Brazzaville/Kinshasa à l'embouchure : il se partage en deux parties.De Kinshasa à Matadi (), le fleuve traverse les Monts du Bangu et compte 32 chutes qui rendent la navigation impossible.De Matadi à l'océan (), le fleuve calme laisse remonter les bateaux de mer. Entre Boma et Banana, des îles basses et marécageuses divisent le fleuve en de multiples bras.", + "101533_p16": "Principales îles \nLwalaba — en amont de Kisangani :\n Kewe, Mbie\nHaut Congo — de Kisangani à Mbandaka :\n Eboro, Umata, Ifandu, Esabo, Elumba, Elima, Esumba, Ukaturaka, Sumba, Elolo, Sondji, Bolimba, Ilata, Maita, Kale-Kale\nMoyen Congo — de Mbandaka à Brazzaville/Kinshasa :\n Nkasa, M'Bamou\n Bas Congo - de Brazzaville/Kinshasa à l'océan Atlantique :\n Mateba", + "101533_p17": "Principales villes \n Boma, Bumba, Brazzaville, Kinshasa, Kisangani, Matadi, Mbandaka", + "101533_p19": "Le débit du fleuve a été observé pendant 81 ans (1903-1983) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo située à quelque de sa source et à de son embouchure dans l'océan.", + "101533_p22": "Le Congo est sans doute un des fleuves les plus réguliers d'Afrique et de la planète, très abondant et fort bien alimenté en toutes saisons. Le débit moyen mensuel observé en août (minimum d'étiage) atteint /s, soit plus de la moitié du débit moyen du mois de décembre au débit moyen le plus élevé, ce qui est remarquable. Sur la durée d'observation de 81 ans, le débit mensuel minimal a été de /s, tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à /s.", + "101533_p24": "Ponts \n Pont Kongolo et pont Matadi, en République démocratique du Congo.\n Pont entre Kinshasa et Brazzaville en projet.", + "101533_p25": "Bibliographie \n François Neyt, Fleuve Congo, Fonds Mercator, Bruxelles, 2010, 400 p.\n Franz Bultot et Gérard L. Dupriez, Niveaux et débits du fleuve Zaïre à Kinshasa : régime, variabilité, prévision, Académie royale des sciences d'outre-mer, Bruxelles, 1987, 49 p.\n Marc Colyn, L'Importance zoogéographique du bassin du fleuve Zaïre pour la spéciation : le cas des Primates simiens, université Rennes 1, 1989, 323 p. (thèse)\n Jean Meulenbergh, Diffusion des eaux du fleuve Congo dans les eaux de l'Atlantique Sud, Académie royale des Sciences d'Outre-Mer, Bruxelles, 1968, 149 p.\n James Kingston Tuckey, Relation d'une expédition entreprise en 1816 sous les ordres du capitaine J.K. Tuckey, pour reconnoître le Zaïre, communément appelé le Congo fleuve de l'Afrique méridionale ; suivie du journal du professeur Smith, et de quelques observations générales sur les habitants, et l'histoire naturelle de la partie du royaume du Congo arrosée par le Zaire ; le tout précédé d'une Introduction expliquant les motifs qui ont déterminé ce voyage (traduit de l'anglais par l'auteur de Quinze jours à Londres), Librairie de Gide fils, Paris, 1818, 2 vol.\nRoland Pourtier, Congo un fleuve à puissance contrariée, 2021, 272 p.", + "101533_p26": " Pool Malebo\n Géographie de la République démocratique du Congo\n Forêt du Bassin du Congo\n Parc marin des Mangroves\n Barrages d'Inga\n Barrage Grand Inga\n Chemin de fer Matadi-Kinshasa\n Emphytéose Moanda\n Canal du Congo\n Canyon du Congo\n Liste des plus longs cours d'eau", + "101533_p28": "Cours d'eau en république démocratique du Congo\nCours d'eau en république du Congo", + "101533_p29": "Cours d'eau frontalier en Afrique", + "175235_p0": "Les Comores, en forme longue l'union des Comores (en comorien : et , en arabe : et ), sont un État d'Afrique australe situé dans le nord du canal du Mozambique, un espace maritime de l'océan Indien.", + "175235_p3": "La Constitution comorienne identifie l'union des Comores à l'archipel des Comores, composé de quatre îles : Grande Comore (Ngazidja), Mohéli (Mwali), Anjouan (Ndzuwani) et Mayotte (Maoré), cette dernière île ayant cependant décidé par référendum de rester française lors du processus de décolonisation (elle était française depuis 1841, contre 1892 pour le reste de l'archipel). Cette scission des Comores a été dénoncée par l'Assemblée générale des Nations unies jusque dans les années 1990, et l'État comorien revendique toujours son autorité sur Mayotte, malgré la confirmation du choix du peuple mahorais par plusieurs autres référendums, qui ont mené à son accession au statut de département français en 2011. Le drapeau national des Comores comporte un croissant de lune, quatre étoiles et quatre bandes symbolisant les quatre îles principales dont Mayotte (bande blanche). L'emblème national comporte également quatre étoiles.", + "175235_p6": "Les voient les premières installations humaines. Il semble que les premiers habitants appartiennent déjà aux premiers peuples swahilis, caractérisés par une culture d'origine bantoue répandue sur l'ensemble des rivages de l'Afrique de l'Est de la Somalie au Mozambique, entretenant des relations encore mal connues avec les populations malgaches, d'origine austronésienne. Mayotte et Anjouan ont été occupées plus tardivement car les deux îles se différencient de l'ensemble des Comores par une évolution linguistique spécifique, et une influence malgache plus prononcée. Le commerce maritime, très actif dès cette époque, atteste des contacts avec le Moyen-Orient musulman, notamment la Perse, puis l'Oman. Les premières populations n'étaient vraisemblablement pas musulmanes, et ne se seraient islamisées que plus tard, au contact des marchands arabes.", + "175235_p9": "L'archipel des Comores constitue la frontière sud de l'aire culturelle swahilie qui se développe à partir de la fin du Moyen Âge dans cette région que l'on appelle à l'époque le Zanguebar ; Mayotte constitue également le point de contact de cet ensemble avec la culture malgache, très différente, ce qui fait de cette île un carrefour d'influences — mais aussi une cible guerrière. Les influences venues de l'ensemble de l'océan Indien, mais aussi de la côte africaine, chamboulée par l'irruption des Bantous, et de la côte malgache, ne cessent de façonner la société swahilie insulaire. Une immigration bantoue et malgache (Sakalaves) commence insensiblement.", + "175235_p12": "Les sont une période particulièrement prospère pour les Comores, idéalement placées sur une route commerciale florissante entre l'Europe et ce qui devient l'empire omanais. Mais cette richesse s'accompagne bientôt de rivalités politiques entre les quatre îles (on parle alors de ), qui donnent lieu à de nombreuses razzias et guerres ouvertes : ainsi, de 1742 à 1791, le sultanat d'Anjouan réalise plusieurs tentatives pour conquérir le sultanat de Mayotte, et vole notamment le minbar en bois sculpté de la mosquée de Tsingoni. De 1795 à 1820, les razzias des pirates malgaches (Sakalaves et Betsimisarakas) dépeuplent considérablement les trois îles mineures, et font sombrer l'archipel dans une grave crise économique, rapidement doublée d'une crise politique, marquée par de nombreux assassinats de sultans et prises de pouvoir par des souverains étrangers (malgaches, zanzibariens, omanais…). En particulier, le roi sakalave du Iboina à Madagascar, Andriantsoly, offre sa protection au sultan de Mayotte Bwana Combo en échange de la moitié de son île, mais l'expulse ensuite à Mohéli. Celui-ci tente alors de s'allier au sultan local d'origine malgache, le hova Ramanetaka (devenu le maître de Mohéli sous le nom d'Abderahmane), qui préfère cependant le spolier pour devenir co-sultan de Mayotte à sa place. Ambitieux, il chasse Andriantsoly de Mayotte en 1836 pour régner sans partage sur l'île, mais regagne ensuite Mohéli. Andriantsoly s'allie alors au sultan Abdallah d'Anjouan pour récupérer l'île. Andriantsoly souhaite préserver l'autonomie de son île face aux autres souverains comoriens, et la protéger des attaques de pirates : or, dépourvu d'allié contre ces derniers et contre la monarchie malgache soutenue par la Grande-Bretagne, il se sait menacé. Il se tourne alors vers les rivaux des Britanniques, les Français, qui, eux aussi présents à Madagascar depuis 1643, viennent de s'emparer de Nosy Be.", + "175235_p13": "Le , le sultan Andriantsoly, considérant qu'il ne peut plus protéger son île presque entièrement dépeuplée par les guerres incessantes (tous les villages sont alors abandonnés à l'exception de Dzaoudzi), vend Mayotte à la France, en échange d'une rente à vie et de l'autorisation d'élever ses enfants à la Réunion aux frais de la France.", + "175235_p14": "À cette date, , alors roi des Français, intègre officiellement Mayotte à la France.", + "175235_p15": "Histoire contemporaine \nMayotte lie donc son destin à celui de la France dès le début du , tandis que les trois autres îles demeurent un temps indépendantes, mais sont rapidement courtisées et convoitées par les différentes puissances coloniales. En 1851, par l'Expédition d'Anjouan, les États-Unis imposent à Anjouan un traité de commerce privilégié.", + "175235_p17": "Des Européens s'installent progressivement aux Comores, y acquièrent des terres et , et y font parfois fortune, comme Léon Humblot (installé en 1884), qui, à la suite d'un contrat avec le sultan de Bambao Said Ali bin Said Omar, devient rapidement l'homme le plus puissant de l'archipel, surnommé le , régnant d'une poigne de fer sur la Grande Comore, à la tête d'un système reposant sur l'esclavage. C'est donc en partie pour tempérer ces ambitions individuelles que la France entreprend d'établir un protectorat aux Comores, ratifié par le sultan de Grande Comore en 1886. À partir de 1892, le pouvoir sur les îles des Comores est exercé par les Résidents subordonnés aux gouverneurs de Mayotte (donc sous autorité du président de la République française), qui, peu à peu, ont pris le pouvoir et fait abolir l'esclavage (Humblot est déchu de ses privilèges en 1896). Les exploitations coloniales constituent près de la moitié de la Grande Comore, 40 % d'Anjouan, 20 % de Mohéli. Les îles deviennent alors colonie de « Mayotte et dépendances ». La langue officielle devient le français, l'enseignement passe de l'arabe au français. L'usage des dialectes kiswahilis se poursuit cependant dans le milieu du commerce.", + "175235_p18": "En 1904, le rattachement juridique officiel se fait entre les îles. Il est suivi, le , d'un second décret rattachant officiellement à Madagascar. Peu à peu, les terres sont rétrocédées aux Comoriens, et une élite locale voit progressivement le jour (souvent éduquée à la Réunion avant la fondation du lycée de Moroni).", + "175235_p19": "Territoire des Comores ", + "175235_p20": "En 1946, l'entité « Colonie de Madagascar et dépendances » étant une colonie française, elle n'est plus rattachée administrativement à Madagascar, devenue indépendante, et forme pour la première fois de son histoire une entité administrative unie et reconnue, sous le statut de territoire d'outre-mer (TOM). Ce sera véritablement la première fois que les quatre îles formeront un seul bloc d'un point de vue administratif, malgré le mécontentement des Mahorais qui, dès 1946, voyant la Guadeloupe, La Guyane, La Réunion et la Martinique être départementalisées, ont publiquement demandé au gouvernement le souhait de transformer l'île en département. Ce souhait ne se réalisera que plus tard, tandis que les quatre DOM d'origine vont connaître une accélération dans leur développement.", + "175235_p21": "Après la vague des indépendances des pays africains durant les années 1960, un certain nombre d'intellectuels commencent à réclamer une indépendance pour les Comores. Avec les accords du 15 juin 1973, dans un objectif d'indépendance concertée, la France organise la consultation de 1974. Mayotte, française depuis deux générations de plus que ses sœurs, s'exprime différemment des trois autres îles, faisant alors le choix du maintien de son statut français alors que les autres votent massivement pour l'indépendance.", + "175235_p23": "Selon le point de vue français, le sort des deux fractions du territoire n'est pas lié pour des raisons tant juridiques que politiques. En effet, Mayotte est française depuis 1841 (achat de l'île) alors que le reste des Comores n'est qu'un simple protectorat depuis 1886. Ainsi, le résultat du référendum devait être interprété île par île. En outre, la Constitution ne permet pas de donner l'indépendance sans le consentement de la population. C'est pourquoi, la consultation mahoraise étant négative, Mayotte sera, à l'inverse des autres îles, maintenue dans le statu quo ante. Cette différence d'appréciation demeure depuis un sujet de tensions diplomatiques récurrentes entre la France et les Comores, mais aussi entre la communauté mahoraise et le reste des Comoriens.", + "175235_p26": "En 1997, Anjouan et Mohéli proclament unilatéralement leur indépendance de la république fédérale islamique des Comores et souhaitent leur rattachement à la France, mais cette dernière refuse. Cette tentative de sécession entraîne un embargo mené par la RFIC et l'OUA. Alors qu'en 1998, sous l'égide de l'OUA, Mohéli accepte de nouveau l'autorité de Moroni, Anjouan refuse toujours.", + "175235_p34": "L'archipel des Comores est situé dans la partie septentrionale du canal du Mozambique, au nord-ouest de Madagascar et face au Mozambique. Il est constitué de quatre îles s'étalant d'ouest-nord-ouest en est-sud-est. Ce sont : la Grande Comore, la plus à l'ouest, Mohéli, Anjouan et Mayotte. Les routes maritimes transportant le pétrole provenant du Proche-Orient à destination des États-Unis passent par les Comores. La superficie totale de l'union des Comores est de . La capitale, Moroni, se situe sur la plus grande des îles, la Grande Comore.", + "175235_p37": "L'origine volcanique fournit des pierres précieuses : spinelle et corindon sur Anjouan, à la Grande Comore et à Mohéli.", + "175235_p38": "Le territoire de l'union des Comores est divisé en îles autonomes et celles-ci en communes (Loi du 2 mai 2011, promulguée le 21 juillet 2011). Pour des raisons administratives, les communes sont groupées en préfectures, réparties comme il suit :\n Grande Comore (ou Ngazidja), chef-lieu : Moroni – 8 préfectures ;\n Anjouan (ou Ndzuwani), chef-lieu : Mutsamudu – 5 préfectures ;\n Mohéli (ou Mwali), chef-lieu : Fomboni – 3 préfectures.", + "175235_p39": "Mayotte (ou Maoré) est revendiquée par les gouvernements successifs de l'État comorien unitaire ou fédéral depuis 1975, bien que devenue une région française. L'État comorien considère que l'île de Mayotte relève de sa souveraineté, en accord avec la résolution 3385 de l'ONU du . C'est ce qui explique pourquoi cet État affirme que l'Assemblée générale des Nations unies rejette . À noter que le litige territorial n'a jamais fait l'objet d'une résolution du Conseil de sécurité (qui serait contraignante, les résolutions de l'assemblée générale n'étant que facultatives) tant en raison du véto français que de la pratique de cet organe de systématiquement tenir compte des référendums lorsqu'ils sont démocratiques.", + "175235_p40": "Par ailleurs, en 1980, outre Mayotte, le président de la république islamique des Comores revendiquait les îles Glorieuses ainsi que le banc du Geyser.", + "175235_p70": "Relations avec la France \nLa France est une des principales sources d'aide financière aux Comores, à la fois par la très nombreuse proportion de Comoriens vivant sur le sol français (un Comorien sur quatre vit sur le sol français de manière régulière, et la plupart envoient régulièrement de l'argent au pays, ce qui représente une part considérable du PIB comorien) mais aussi par des plans d'aide internationale : en 2019, le président français Emmanuel Macron a par exemple signé un plan de d'euros d'aides .", + "175235_p71": "Le gouvernement comorien revendique son autorité sur Mayotte, en opposition à la France. Jusque dans les années 1990, l'Assemblée générale des Nations unies a condamné la présence française à Mayotte par plus de vingt résolutions non contraignantes. En 2009, l'Union africaine réunie à Addis Abeba réaffirme l'illégalité de la présence française à Mayotte, puis l'ONU se prononce contre la départementalisation dans une résolution. Les différents référendums locaux, ayant abouti à la départementalisation en 2009, ont largement été le fruit de campagnes de la part de l'État français, critiquées à l'international ; cependant, les résultats toujours sans appel ont entériné le maintien de Mayotte au sein de la République française, au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, principe cardinal du droit international. La départementalisation de Mayotte est désormais reconnue par l'essentiel des pays de l'ONU, et le juillet 2014, Mayotte intègre officiellement l'Union européenne.", + "175235_p72": "La démographie des Comores est marquée par un fort solde migratoire négatif, avec une fraction importante de la population vivant à l'étranger, essentiellement sur le territoire français (un Comorien sur quatre), de manière régulière ou clandestine (notamment à Mayotte, qui compte près de 50 % de population étrangère, essentiellement des Comoriens en situation irrégulière). Il s'est ainsi constitué une diaspora.", + "175235_p89": "Articles connexes \n Grande Comore\n Petits États insulaires en développement (PEID)", + "179234_p0": "L'île Europa est une petite île tropicale de l'océan Indien d'un peu moins de de superficie, située dans le sud du canal du Mozambique. Il s'agit d'un atoll surélevé.", + "179234_p1": "Ce territoire, français depuis 1896, fait partie avec l'île Juan de Nova, l'atoll Bassas da India, l'île Tromelin et les îles Glorieuses de l'ensemble appelé îles Éparses de l'océan Indien, incorporé depuis la loi ordinaire du aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île Europa est cependant revendiquée par Madagascar.", + "179234_p2": "Île à la végétation naturelle variée et bien préservée, elle est un véritable refuge pour une faune sauvage abondante. L'île Europa est notamment l'un des principaux sites mondiaux de reproduction des tortues vertes. Il s'agit toutefois d'une île inhospitalière pour les hommes, dépourvue d'eau douce, habitée par des nuées de moustiques et cernée par des bancs de requins. Des tentatives de colonisation ont pourtant eu lieu à plusieurs reprises entre 1860 et les années 1920.", + "179234_p3": "La France entretient une présence permanente sur l'île depuis 1950 avec du personnel civil ou militaire relevé régulièrement.", + "179234_p4": "L'île Europa est située dans la partie sud du canal du Mozambique à au plus près de la côte malgache et à de la côte continentale de l'Afrique. L'île se trouve approximativement sur une ligne qui relierait la ville de Tuléar à Madagascar à celle de Beira au Mozambique.", + "179234_p6": "L'île de la Réunion où siège l'administration du territoire des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), dont l'île Europa fait aujourd'hui partie, est éloignée de à une latitude légèrement plus au nord. Paris est à .", + "179234_p8": "L'île Europa, comme d'autres îles du canal du Mozambique, a très probablement pour fondation un ancien volcan océanique, sur lequel s'est développée une couronne corallienne.", + "179234_p19": "Ecosystème \nÀ l'instar de l'atoll d'Aldabra, l'île Europa constitue un sanctuaire majeur de nature préservée de l'ouest de l'océan Indien et notamment une ZICO (zone importante pour la conservation des oiseaux) de premier plan.", + "179234_p29": "Les seuls vertébrés uniquement terrestres indigènes de l'île sont des lézards. Au moins trois espèces ont été à ce jour identifiées comme telles, deux scinques, Mabuya infralineata qui est endémique de l'île et Cryptoblepharus boutonii représenté par la sous-espèce Cryptoblepharus boutonii ssp. bitaeniatus qui est également spécifique à l'île Europa, et un gecko, Lygodactylus verticillatus. Une ou plusieurs espèces de geckos nocturnes du genre Hemidactylus sont également présentes, ayant été très probablement introduites involontairement par l'homme.", + "179234_p39": "Depuis 1977, le code forestier est aussi rendu applicable à l'île Europa ainsi que dans les autres îles Éparses de l'océan Indien dans les mêmes conditions juridiques qu'à La Réunion. Dans la pratique, cette disposition établit l'interdiction de tout nouveau défrichement. Pour le reste, la plupart des dispositions du code forestier restent en fait sans objet compte tenu de la singularité des milieux naturels et de l'absence de notion de propriété foncière sur l'île.", + "179234_p41": "Une réflexion sur le classement en réserve naturelle des îles Éparses de l'océan Indien a été lancée en 2002 par le ministère de l'Environnement. Depuis lors, le statut de rattachement des îles ayant été modernisé, le choix du cadre réglementaire le mieux adapté pour la protection des espèces et des écosystèmes de l'île Europa n'est pas déterminé.En juin 2009, le Grenelle de la mer a demandé le classement en réserve naturelle de l'île avant la fin 2010 (dans le cadre de l’application de la convention TAAF-Agence des aires marines protégées) et une « stratégie de mise en place de réserves naturelles dans les îles Éparses » en 2011. Le , l'île Europa, en raison de l'intérêt de ses zones humides, devient un site Ramsar. Le projet de classement en réserve naturelle nationale, déposé le est toujours en cours d'étude en 2014.", + "179234_p44": "Tentatives de colonisation \nÀ plusieurs reprises, l'île Europa fut l'objet de tentatives de colonisation, toutes infructueuses et toutes très peu documentées. Vers 1860, c'est un Français dénommé de Rosiers qui vint s'y installer en provenance de Tuléar. On ne sait rien de son activité, ni de la durée de sa présence mais les animaux domestiques qu'il avait emmenés retournèrent à l'état sauvage. Les lapins ne furent plus vus après 1948 ; les poules subsistèrent plus d'un siècle mais finirent également par disparaître. Les quelques centaines de chèvres noires qui parcourent encore aujourd'hui l'île proviendraient aussi de son cheptel, à moins que ce ne fussent des animaux laissés antérieurement par des navigateurs.", + "179234_p50": "À la suite des troubles qui débutèrent à Madagascar en 1972, le nouveau pouvoir malgache réaffirma sa revendication territoriale sur les îles Éparses de l'océan Indien. La France décida alors de renforcer son dispositif de présence militaire dans la zone et installa en 1973 sur l'île Europa comme sur les autres îles françaises du canal du Mozambique un petit détachement militaire dont la présence perdure encore aujourd'hui alors que la station météorologique est maintenant automatisée.", + "179234_p51": "Statut et revendication malgache \nPar la loi d'annexion de Madagascar du , l'île Europa devint également une possession française. L'implantation du pavillon français ne fut cependant notifiée que le .", + "179234_p52": "Durant la période d'occupation coloniale de Madagascar par la France, le rattachement administratif de l'île Europa fut modifié à plusieurs reprises. Il se rapportait parfois à des régions bien éloignées de l'île : province de Tananarive en 1921, province de Maintirano en 1930, district de Nosy Be en 1932 et enfin district de Tuléar en 1949.", + "179234_p53": "Peu avant que Madagascar recouvre en son indépendance, le Gouvernement français décréta unilatéralement le le détachement des îles Éparses de l'océan Indien en plaçant directement « les îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India sous l'autorité du ministre chargé des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer », qui en confia ensuite en l'administration au délégué du Gouvernement de la République, en la personne du préfet de la Réunion. Il s'agissait notamment pour la France, comme l'affirmait le président De Gaulle, de préserver des positions stratégiques et de conserver des sites potentiellement utilisables pour les essais nucléaires français.", + "179234_p55": "La République malgache continue cependant à revendiquer la souveraineté sur les îles Éparses, l'enjeu principal étant celui de l'exploitation de la zone économique exclusive (ZEE) : pour l'île Europa.", + "179234_p56": "La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité.", + "179234_p68": "Dans la culture \nLe roman L'Ophélia, roman d'un naufrage (1922), de Marius-Ary Leblond, se déroule entièrement sur une île à guano fictive du canal du Mozambique, José d'Aréna, à laquelle son exploitant compare l'île Europa. Au chapitre sixième, le Capitaine Danel affirme en effet à un officier naufragé qu'il a recueilli : « Ah ! si vous voyiez Europa… la plus australe des îles à oiseaux ! Là, j'ai pu, sans erreur, en évaluer le nombre à ! Pourquoi ? Parce que sur cette île le bipède humain n'a presque pas fait de dégâts… ».", + "179234_p72": " Southern Africa: Islands about half-way between southern Madagascar and southern Mozambique sur le site de World Wildlife Fund (WWF)\n Europa sur le site officiel des TAAF", + "179234_p73": " \nTerritoire contesté ou occupé en Afrique", + "232902_p0": "Le (néerlandais : Marowijne) est un fleuve d'Amérique du Sud. Sous le nom d'Itany, il prend sa source près du massif du Mitaraka, et devient la Lawa lors de sa confluence avec l'Inini et enfin Maroni lors de sa réunion à Grand-Santi avec la rivière Tapanahoni. Il fait partiellement office de frontière entre le Suriname à l'ouest et la Guyane française à l'est.", + "232902_p1": "Le Maroni fait partie du réseau hydrographique très dense et chevelu de la Guyane française caractéristique des régions équatoriales. Les principaux cours de cette région prennent leur source dans l'intérieur des terres soit au niveau des hauteurs qui occupent le centre de la Guyane française soit dans la pénéplaine méridionale située au sud de ces hauteurs. Ces cours d'eau vont du sud vers le nord en se jetant dans l'Océan Atlantique. ", + "232902_p2": "Le Maroni, est le plus long des cours de la Guyane français avec une longueur de , le fleuve et ses îlots étant partagés entre la France et le Suriname, la ligne médiane de son cours fait office de frontière entre la Guyane et le Suriname jusqu'à son embouchure commune avec le fleuve Mana. La frontière entre la France et le Suriname est fixée sur la ligne médiane du fleuve entre l'île Stoelmans (surinamaise) et l'île Portal (française) par une convention du et présumée sur la ligne médiane en amont et en aval en vertu des actes de Barcelone de 1921 en l'absence d'accord de délimitation ratifié entre les deux États riverains. Dans la partie amont du cours du fleuve, le tracé de la frontière est encore contesté au début du .\n. ", + "232902_p5": "Cette partie de la Guyane le long du fleuve, couverte d'une forêt épaisse, dépourvue d'infrastructures de transport et disposant de ressources naturelles limitées est très peu peuplée. La commune la plus peuplée sur la rive droite du Moroni (côté Guyane française) est Saint-Laurent-du-Maroni (environ en 2021) située au fond de l'estuaire. Les autres communes sont Awala-Yalimapo (située à l'embouchure) puis en s'éloignant vers l'aval à partir de Saint-Laurent-du-Maroni en aval : Apatou Mana, Grand-Santi, Papaichton, Maripasoula", + "232902_p6": "Côté Suriname \nLes communes du Suriname sur la rive gauche du Moroni sont Albina, Cottica, Anapaike, Langatabiki", + "232902_p8": "L'estuaire du Maroni comporte plusieurs îles.", + "232902_p9": "Du côté de Saint-Laurent-du-Maroni, les principales îles sont :\n Île Portal\n Île de la Quarantaine\n Île aux Lépreux\n Île Bastien\nDu côté de la ville d'Albina au Suriname, les principales îles sont :\n Aroeaba Noord\n Aroeaba Tabbetje\n Aroeaba Oost\n Aroeaba Zuid", + "232902_p10": "Le cours inférieur du Maroni est formé par le Lawa dans lesquels se jettent le Tampok et l'Alitani. En aval de Grand-Santi, les deux principaux affluents sur la rive droite du Moroni sont le Tapanahoni (rg) au Suriname et la rivière Abounamy (rd) en France.", + "232902_p14": "Il n'existe aucun pont franchissant le fleuve. À Saint-Laurent-du-Maroni, un bac permet de franchir le fleuve pour passer au Suriname. \nIl n'existe aucun barrage sur le fleuve et ses affluents.", + "232902_p16": "Tout au long de son cours se succèdent villages Bushinengué (Boni, Djukas, Paramaccans, Saramacas) et Amérindiens (Lokonos, Kali'nas, Wayanas, Tekos). Pour ces communautés situées à l'intérieur de la Guyane française le Maroni est une voie de communication essentielle. En l'absence de voie de communication routière la pirogue constitue le principal moyen de transport de la région. Au départ de Saint-Laurent-du-Maroni plusieurs sociétés, basées à Saint-Laurent, proposent leurs services pour le transport fluvial, tant du fret que des passagers, sur le Maroni, toutefois sans lignes régulières. Les pirogues du Maroni se comptent par centaines. Elles restent le seul moyen de transport pour les riverains du fleuve. Les Amérindiens naviguent uniquement dans l'estuaire sur des pirogues larges et se terminant par une haute étrave. Les Bushinenge, population issue des anciens esclaves du Surinam, construisent des pirogues adaptées au passage des rapides. Étroites et longues, elles possèdent des extrémités curvilignes. Il est à noter que les pirogues à moteur et les canots-pagaies sont ornés d'entrelacs appelés tembé et de décorations d'inspiration moderne.", + "232902_p17": "Le Maroni étant un fleuve frontalier, et la Guyane étant sujet à l'orpaillage, son contrôle militaire est assuré par un détachement du d'infanterie de marine de l'armée française, stationné à Saint-Jean-du-Maroni et qui dispose de pirogues pour remonter le Maroni et franchir les sauts.", + "232902_p18": "Bibliographie \n \n C.F.A. Bruijning und J. Voorhoeve (Ed.): Encyclopedie van Suriname. Amsterdam & Brussels (1977) B.V. Uitgeversmaatschappij Argus Elsevier, , 396-397 .", + "232902_p19": "Voir aussi \n \n Géographie de la Guyane\n Saint-Laurent-du-Maroni\n le Tapanahoni \n la rivière Abounamy\n l'Inini\n le Litani\n liste des cours d'eau de Guyane", + "232902_p20": "Liens externes \n \n \n \nFleuves de Guyane", + "232902_p21": "Cours d'eau au Suriname\nCours d'eau en Guyane", + "232902_p22": "Cours d'eau frontalier en Amérique du Sud\nCours d'eau frontalier en France", + "373929_p0": "Bassas da India est un atoll français situé dans le canal du Mozambique, entre les côtes malgaches et mozambicaines, et faisant partie des îles Éparses de l'océan Indien, un district des Terres australes et antarctiques françaises.", + "373929_p1": "Bassas da India est un atoll en formation d'Afrique situé dans l'ouest de l'océan Indien, dans le canal du Mozambique, à à l'ouest de Morombe à Madagascar, à au nord-ouest de l'île Europa et à à l'est de la ponta São Sebastião au Mozambique.", + "373929_p2": "Soumise à un climat tropical, Bassas da India est située sur la trajectoire des cyclones du sud-ouest de l'océan Indien.", + "373929_p4": "Les terres émergées de Bassas da India représentent de superficie et sont quasiment totalement submergées à marée haute car ne culminant qu'à d'altitude. Par conséquent, la faune et la flore aérienne sont totalement absentes et l'île est inhabitable.", + "373929_p5": "En revanche, d'après le magazine Géo, cela fait de Bassas da India « une traîtresse » : « cette sirène attire les Ulysse des temps modernes dans ses filets de corail, grâce à un piège diabolique » qui explique que l'on trouve sur place « une épave par-ci, une frégate échouée par-là, plus loin une vieille ancre rouillée... ». Le piège en question tient au fait que dès que la mer monte, l'îlot disparaît peu à peu, et seuls quelques rochers affleurent encore de l'eau.", + "373929_p9": "Histoire \nBassas da India aurait été découverte par un marin portugais, Gaspar Gonçalves, et fut positionnée pour la première fois par l’Italien Vincenzo Coronelli. Les marins lui donnèrent les noms de (Gonsuales), (Pilestrina, 1511), (Diogo Ribeiro, 1529), (carte de Henri II en 1542), (Sanuto, 1588), (De Mannevilette, 1770) pour finalement recevoir son nom d'aujourd'hui, Bassas da India, par le cartographe britannique William Owen en 1825.", + "373929_p10": "Bassas da India devient une colonie française le en exécution de la loi du .", + "373929_p11": "Par le décret -555 du , le gouvernement français détache les îles Éparses de l'océan Indien, dont fait partie Bassas da India, de la République de Madagascar (alor république autonome au sein de la Communauté française) et les place sous l'autorité directe du ministre des DOM-TOM.", + "373929_p12": "Administration \nDepuis l'arrêté du , les îles Éparses de l'océan Indien et donc Bassas da India sont placées sous l'autorité de l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises basé à Saint-Pierre de La Réunion et depuis la loi du , elles constituent le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises. Par conséquent, elles ne sont pas soumises au découpage communal comme c'est le cas pour le reste de la France métropolitaine et d'outre-mer et ne font pas partie de l'Union européenne.", + "373929_p13": "Bassas da India est ainsi, comme le sont les TAAF en 2016, placée sous l'autorité de l'administrateur supérieur des TAAF qui exerce les fonctions de chef du territoire. Il est à noter que ce dernier jouit du rang de préfet.", + "373929_p14": "À ce sujet, un chef de district, pour Bassas da India mais également pour tout le district des îles Éparses, y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique.", + "373929_p15": "Le budget du district dont Bassas da India fait partie est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros.", + "373929_p16": "Enfin la France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacent à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité.", + "373929_p17": "Contentieux territorial \nMadagascar réclame la souveraineté sur les Îles Éparses de l'océan Indien. L'enjeu est maritime : malgré la petite taille de l'atoll, la zone économique exclusive est très étendue avec de superficie.", + "373929_p18": "Articles connexes \n Îles Éparses de l'océan Indien\n Terres australes et antarctiques françaises", + "373929_p20": " Bassas da India sur le site officiel des TAAF", + "373929_p21": "Atoll en France\nÎle dans le canal du Mozambique\nÎles Éparses de l'océan Indien\nAtoll inhabité\nÎle inhabitée dans les Terres australes et antarctiques françaises\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique", + "401300_p0": "L’île Juan de Nova est une île de l'océan Indien. Située dans le canal du Mozambique, c'est un territoire français revendiqué par la République de Madagascar. D'une superficie de , elle est plate et entourée d’une grande barrière de corail. Elle tient son nom de João da Nova, le navigateur galicien qui la découvrit. Une ligne de chemin de fer y fut construite pour transporter le guano. Elle n’est aujourd'hui plus utilisée. L’île n’offre aucun port, mais possède une piste d’aviation de de long.", + "401300_p1": "L’île est parfois appelée « île Jean-de-Noves », pour montrer qu'elle est une possession française. Cette dénomination se trouvait dans les atlas des années 1970 (lors de l’indépendance de Madagascar). Pour la distinguer du nom de personne, l’Insee utilise maintenant des traits d’union dans sa dénomination dans le Code officiel géographique (COG, révision 2008 amendée pour tenir compte du nouveau statut des TAAF dont l’île fait maintenant partie).", + "401300_p2": "L'île de Juan de Nova est située dans le canal du Mozambique en position excentrique vers les côtes malgaches, à de Tambohorano, à à l'ouest-sud-ouest du Tanjona Vilanandro et des côtes africaines.", + "401300_p8": "Découverte de l'île (1501) \nL'île est découverte en 1501 lors de la traversée du canal du Mozambique par le capitaine portugais João da Nova qui commande la troisième expédition portugaise vers l'Inde. Il la nomme Galega ou Agalega (la Galicienne) en référence à sa nationalité. L'île changera ensuite de nom : Johan de Nova sur la carte de Pilestrima (1519), Joa de Nova (Mercator, 1569), San-Christophoro (Ortelius, 1570), Saint-Christophe (Lislet Geoffroy). Elle recevra son appellation définitive par William Fitzwilliam Owen qui la nomme Juan de Nova. Elle semble avoir été parfois confondue avec l'île Bassas da India (qui peut être submergée à marée haute)", + "401300_p9": "Bien que située sur la route des épices, l'île ne présente alors aucun intérêt pour les puissances coloniales en raison de sa taille très réduite et de l'absence d'atouts en termes d'escale. Il est cependant probable qu'elle ait pu servir de refuge pour des pirates comme Olivier Le Vasseur surnommé La Buse.", + "401300_p10": "Acquisition par la France (1896-1897) \nEn l'absence de présence étrangère permanente, l'empire colonial français rattache l'île ainsi que celle d'Europa et de Bassas da India par la loi du avant d'être officiellement sous souveraineté française par la mise en place du pavillon à la suite de l'acte du .", + "401300_p12": "Une seconde concession est ensuite accordée le pour une durée de 15 ans à la société SOFIM (Société française des îles Malgaches), présidée par Hector Paturau, frère de Maurice Paturau (Compagnon de la Libération). Elle sera reconduite pour 25 ans le après l'indépendance de Madagascar. L'exploitation du phosphate prend alors de l'importance et de nombreux bâtiments sont construits dont une maison appelé Résidence, deux pavillons Coin de France et l'Assistant Administrateur, des hangars de stockage du phosphate et du guano, une usine de concassage, des entrepôts, des ateliers, un lavoir, les logements des ouvriers, une installation électrique fournissant l'électricité et l'eau courante. Une prison est aussi construite tandis que le cimetière est implanté au milieu des filaos. Enfin des wagonnets sur rail Decauville assurent le transport des marchandises jusqu'au wharf d'embarquement.", + "401300_p18": "Présence militaire (depuis 1974) \nEn 1974, l'État français décide de l'installation de détachements militaires sur les îles Éparses de l'océan Indien qu'il possède dans le canal (Juan de Nova, Europa et îles Glorieuses) afin, entre autres, de répondre aux revendications territoriales de Madagascar sur ces trois territoires qui se caractérisent par une zone économique exclusive considérable. L'île abrite une petite garnison de 14 militaires du RPIMa de Pierrefonds et un gendarme. Ils se sont installés dans le logement des ouvriers de la SOFIM qui est devenu le camp SEGA. Le détachement militaire est ravitaillé par un Transall C-160 de l'Escadron de transport 50 Réunion (ETOM 50) depuis la base aérienne 181 tous les 45 jours. La piste d'atterrissage 10/28 (FMZJ selon la nomenclature OACI), longue de , est la structure de l'île la plus visible depuis le ciel. Elle est constituée de sable comprimé et de ciment et recouverte de bitume puis de sable pour limiter l'impact du soleil sur le bitume.", + "401300_p19": "De nos jours, l'ensemble des installations est en ruines et seuls quelques bâtiments sont encore entretenus à l'usage des militaires ainsi que le cimetière. Convertie en une réserve naturelle qui contribue à la politique nationale de protection de la biodiversité et en particulier des récifs coralliens, l'île est interdite d'accès ; seuls des scientifiques (naturalistes, archéologues...) sont autorisés à venir dans le cadre de missions temporaires.", + "401300_p22": "Hydrocarbures \nUn arrêté du autorise des prospections préalables d'hydrocarbures liquides ou gazeux portant sur le sous-sol marin (offshore). L'autorisation dite « APP de Juan de Nova maritime » porte sur une superficie de , au large de l'île Juan de Nova. Il est complété par un arrêté du qui accorde un permis de recherche sur le champ Juan de Nova Est (Est) pour les sociétés Nighthawk Energy Plc, Jupiter Petroleum Juna de Nova Ltd et Osceola Hydrocarbons Ltd et Marex Inc., Roc Oil Company Ltd pour Juan de Nova Maritime Profond (Ouest). Les titulaires doivent par ailleurs s'engager à investir près de 100 millions de $ sur 5 ans pour les activités d'exploitation et de recherche. Néanmoins il rappelle que l'extrémité orientale du champ de prospection devra être déterminée avec Madagascar d'autant qu'en raison de leur proximité (), leur ZEE ont tendance à se superposer et la légitimité des permis peut être remise en cause.", + "401300_p24": "Trois à quatre fois par an, des scientifiques débarquent à l'île Juan de Nova pour y mener des études sur les écosystèmes. L’inventaire naturaliste est bien commencé, mais celui de la biodiversité (génétique notamment) est à peine esquissé. Tout, ou presque, reste à découvrir.", + "401300_p25": "Des chercheurs d'Ecomar (Laboratoire d'écologie marine) recensent et observent depuis plus de quinze ans les oiseaux marins qui tourbillonnent bruyamment au-dessus des plages de l’atoll. Ils étudient en particulier le comportement des deux millions de couples de sternes qui ont trouvé refuge à l'île Juan de Nova pour y former la plus grosse colonie de l’océan Indien. Avec les autres îles Éparses de l'océan Indien, surtout l'île Europa, cet îlot revêt une même importance majeure pour la sauvegarde de l’avifaune à l’échelle de la planète.", + "401300_p28": "Administration \nL'île Juan de Nova est une possession française depuis 1897. Elle a été successivement rattachée :\n à la province de Tananarive, par arrêté gouvernemental du ;\n à la province de Maintirano, par un arrêté du (aujourd'hui district de Maintirano)\n au district de Nosy Be par un arrêté du puis par le délégué du gouvernement, qui est aussi préfet de la Réunion à partir du .", + "401300_p29": "Depuis le , elle est administrée par le préfet, administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises. Ce « domaine privé de l’État » fait partie d’un groupe d’îles françaises appelées « îles Éparses de l'océan Indien ». La loi 2007-224 du portant dispositions statutaires et institutionnelles relatives à l'outre-mer, l’île Juan de Nova fait partie (avec Bassas da India, l’île Europa, les îles Glorieuses et l’île Tromelin) des îles Éparses de l'océan Indien, le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), une collectivité d’outre-mer à statut spécifique (sui generis), soumise au régime d’exception législative.", + "401300_p30": "La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité.", + "401300_p31": "Madagascar en conteste la souveraineté française une première fois en 1973, puis en 1999 et en 2019, car elle lui avait été rattachée administrativement avant 1960.", + "401300_p32": "Bibliographie \n Note, P.D.L B.H. (1921) sur la constitution géologique et la flore des îles Chesterfield, Juan de Nova, Europa et Nosy-Trozona. Bulletin économique de Madagascar, 170-176.\n Peck, D. R., Faulquier, L., Pinet, P., Jaquemet, S., & Le Corre, M. (2008). [Feral cat diet and impact on sooty terns at Juan de Nova Island, Mozambique Channel]. Animal Conservation, 11(1), 65-74.\n Oraison, A. (2001). La protection de l'environnement terrestre et marin des îles Éparses: le cas du récif de Tromelin, de l'archipel des Glorieuses et des îlots Juan de Nova, Europa et Bassas da India. Revue juridique et politique, indépendance et coopération, (1), 78-87 (résumé).\n Gravier-Bonnet, N., & Bourmaud, C. A. (2007). Hydroids (Cnidaria, Hydrozoa) of coral reefs: preliminary results on community structure, species distribution and reproductive biology in Juan de Nova island (Southwest Indian Ocean). Western Indian Ocean Journal of Marine Science, 5(2), 123-132 (lien vers l'article (nécessite un login), et résumé).\n Voeltzkow, A. (1897). Einleitung : Madagaskar, Juan de Nova. Aldabra. Abh. senckenb. naturforsch. Ges, 21, 1-76.\n Forel, A. (1897). Ameisen aus Nossi-Bé, Majunga, Juan de Nova (Madagaskar), den Aldabra-Inseln und Sansibar. Gesammelt von Herrn Dr. A. Voeltzkow aus Berlin.\n Hoarau, A. (2002). Les îles ésparses: histoire et découverte. Azalées éditions.\n Dechancé, M. M. (1964). http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/cahiers/oceanographie/19448.pdfSur une collection de Crustacés Pagurides de Madagascar et des Comores]. Cahiers ORSTOM Oceanographie, 11, 27-45 (PDF, 19p).\n Malick, M. (1976). http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/pt5/travaux_d/29301.pdf Notes sur les îles françaises de l’océan Indien]. Biologie marine et exploitation des ressources de l’océan Indien occidental, 75-80 (PDF, 7 pages).", + "401300_p33": "Article connexe \n Terres australes et antarctiques françaises", + "401300_p34": " Juan De Nova sur le site officiel des TAAF\n Juan de Nova, l'île de corail : film de Rémy Tézier (2004, 52 minutes)\n Juan de Nova : l'un des sites ayant servi de source à cet article", + "401300_p35": "Île inhabitée dans les Terres australes et antarctiques françaises\nÎle dans le canal du Mozambique\nÎles Éparses de l'océan Indien\nToponyme évoquant une personnalité\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique", + "444673_p0": "Les îles Glorieuses sont un archipel inhabité formé sur un atoll situé dans l'océan Indien, entre Madagascar et l'archipel des Comores. Il est composé de deux îles sablonneuses entourées par une barrière de corail d’où émergent aussi plusieurs récifs coralliens. L'archipel mesure .", + "444673_p1": "Une revendication sur cet archipel, autrefois rattaché au protectorat français de Madagascar, a été émise par ce pays en 1973.", + "444673_p2": "Les îles Glorieuses sont situées dans l'océan Indien, à vingt kilomètres au-delà de l'entrée nord du canal du Mozambique, entre la pointe nord de Madagascar située au sud-sud-est, l'archipel des Comores situé à l'ouest et l'archipel seychellois du groupe d'Aldabra (Aldabra, Cosmoledo, île Astove et île de l'Assomption) au nord.", + "444673_p3": "Cet archipel est formé d'un atoll allongé orienté dans le sens nord-est-sud-ouest. Il est composé d'un lagon intégralement fermé par une barrière de corail, à l'exception de quelques passes, et dans lequel se trouvent deux îles de sable corallien :\n l'île Grande Glorieuse de forme circulaire avec trois kilomètres de circonférence, située dans le sud-ouest du lagon ;\n l'île du Lys de forme triangulaire avec de circonférence, située dans le nord-est du lagon.\nLa barrière de corail émerge en trois points :\n le Rocher du Sud, au sud de l'île Grande Glorieuse ;\n les Roches Vertes, entre l'île Grande Glorieuse et l'île du Lys ;\n l'Île aux Crabes (ou l’île aux Épaves), au nord de l'île du Lys.", + "444673_p6": "Soumise à un climat tropical et située sur la trajectoire des cyclones tropicaux du sud-ouest de l'océan Indien, lorsqu'ils ne se forment pas dans les eaux baignant l'archipel, la végétation des îles Glorieuses est composée de filaos mais aussi de cocotiers sur l'île Grande Glorieuse. La faune est représentée par des tortues marines (tortues vertes et tortues imbriquées), par des oiseaux marins (notamment des sternes fuligineuses) et des dauphins dans le lagon.", + "444673_p7": "Les seules installations et infrastructures se trouvent sur l'île Grande Glorieuse : il s'agit d'une piste d'atterrissage dans le sud de l'île et d'une station météorologique à l'extrémité ouest de la piste. Les Îles Glorieuses ne sont pas habitées en permanence, mais seulement lors des visites de détachements militaires des Forces armées de la zone sud de l'océan Indien qui assurent la souveraineté française dans l'archipel et les de zone économique exclusive. L'exploitation des ressources halieutiques de cette zone économique exclusive est soumise à la loi du 18 juin 1966 s'appliquant aux Terres australes et antarctiques françaises, ce qui signifie que dans les eaux territoriales et la zone économique exclusive ne peuvent entrer que les navires de pêche s'étant signalés aux autorités et que seuls ceux autorisés peuvent y pêcher.", + "444673_p9": "Eaux territoriales \nUne surface de d'eaux territoriales sont rattachées aux îles Glorieuses.", + "444673_p10": "Découverte\nL'archipel inhabité fut peut-être découvert dès le par des navigateurs malgaches ou arabes. Le navigateur et cartographe Ahmed Ibn Majid (1432-1500) publie plusieurs instructions nautiques de la région, et mentionne la zone de Sa'da que les chercheurs ont identifiée comme étant celle des récifs des îles Glorieuses. Elles sont également identifiées par les navigateurs arabes comme Sha'b Ain al-Bahr, l’œil de la mer.", + "444673_p13": "Administration coloniale\nLe Réunionnais Hippolyte Caltaux résidant aux Seychelles et commerçant avec Madagascar demanda en 1878 une concession au ministère français des Colonies qui lui fut accordée « à ses risques et périls ». Hippolyte Caltaux exploita pleinement les îles Glorieuses : la cocoteraie plantée à partir de 1885 avec l'aide de Seychellois s'étendit, jusqu'à ce que la France ne se décidât à reconnaître sa souveraineté sur ces îles, tout en laissant la concession de la cocoteraie de Caltaux. Cette prise de possession fut le fait du capitaine de vaisseau Richard, commandant du navire Primauguet, le . Rattachées administrativement à la colonie de Mayotte et dépendances trois ans plus tard, elles furent ensuite administrées depuis la colonie de Madagascar et dépendances à partir de 1912 comme l'ensemble de l'archipel des Comores.", + "444673_p16": "En 1955 fut construite sur l'île Grande Glorieuse une station météorologique provisoire qui fonctionna à partir de 1959, remplacée l'année suivante par une station permanente qui fut finalement automatisée. Cette station était utilisée pour la prévision cyclonique du nord du canal du Mozambique, ce qui profitait à l'archipel des Comores et au nord de Madagascar, à la navigation maritime régionale et à la navigation aérienne sur les lignes Madagascar-Djibouti et Maurice-Kenya.", + "444673_p18": "Initialement rattachées administrativement à Mayotte puis quelques années plus tard au protectorat de Madagascar, les îles Glorieuses, tout comme les autres îles Éparses, furent chapeautées par le ministère de l'Outre-mer et administrées par le préfet de la Réunion lorsque Madagascar obtint son indépendance en 1960. ", + "444673_p19": "Cette administration fut confiée le à l'administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises en vue du rattachement des îles Éparses à ce territoire, le .", + "444673_p20": "Depuis 1973, afin d'assurer une présence plus visible dans les îles Éparses, la France y détache une douzaine de légionnaires du détachement de Légion étrangère de Mayotte ainsi qu'un gendarme (qui joue également le rôle de facteur), et relevés tous les trente à quarante-cinq jours. Sur place, un militaire est formé aux premiers secours d'urgence et peut être mis en liaison vidéo médicale en cas de besoin.", + "444673_p21": "Le , les îles Glorieuses ont été classées en réserve naturelle régionale, ce qui en a fortement restreint l'accès aux personnes non autorisées, un statut particulier proche d'un arrêté préfectoral de protection de biotope. L'arrêté du , valable pour toutes les îles éparses, interdit toute pêche dans les eaux territoriales. Un parc naturel marin est finalement créé en 2012, qui fonctionne avec des moyens communs au parc naturel marin de Mayotte limitrophe. À partir du un projet de classement en réserve naturelle nationale est soumis à consultation publique. Il aboutit le au décret de classement de la réserve naturelle nationale de l'archipel des Glorieuses qui remplace le Parc naturel marin.", + "444673_p22": "La France exerce des droits souverains sur les espaces maritimes adjacents à l'île, afin d'assurer la protection d'une biodiversité riche, des biens culturels et naturels ainsi que des ressources économiques dont elle a la responsabilité. Régulièrement, des navires malgaches ou seychellois sont arraisonnés par les autorités françaises aux Glorieuses et pris en flagrant délit de braconnage d'espèces menacées, notamment des requins et holothuries. En , les TAAF annoncent l'acquisition de deux hors-bords qui permettront aux autorités françaises d'interpeller directement les auteurs de pêche illégale dans les îles Glorieuses.", + "444673_p23": "Elles font partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) placées sous l'autorité d'un administrateur supérieur qui exerce les fonctions de chef du territoire, ce dernier jouit du rang de préfet. ", + "444673_p24": "Les Îles Glorieuses sont aussi un district des TAAF, celui des Îles Éparses. Un chef de district y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur. Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique. Le budget du district est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros. ", + "444673_p25": "Comme les autres territoires d’outre-mer, les Îles Glorieuses sont en outre associées à l’Union européenne en tant que PTOM (Pays et territoires d’outre-mer). ", + "444673_p26": "Les Iles Glorieuses qui constituent depuis 1975 une réserve naturelle à accès restreint interdite aux touristes sont néanmoins accessibles aux militaires français et aux scientifiques, comme c'est le cas sur l'île du Lys en 1998 ou en 2003 avec la mission Auracéa représentée par des biologistes et des géologues d'universités françaises. ", + "444673_p27": "Les îles Glorieuses ne sont organisées ni en région, ni en département, ni en commune, ni en collectivité territoriale comme le reste des Terres australes et antarctiques françaises, et la seule organisation qui prévaut est celle qui constitue l'ensemble géographique désigné comme le territoire des Terres australes et antarctiques françaises.", + "444673_p28": "Le , le président Emmanuel Macron, en déplacement dans l'Océan Indien, a fait une halte de deux heures sur la Grande Glorieuse ; c'est la première fois qu'un président de la République se rend sur l'une des Îles Éparses. Il y a rencontré les militaires présents, ainsi qu'une délégation de scientifiques avec lesquels il a parlé de l'importance de la défense de la biodiversité.", + "444673_p29": "Contentieux territorial \nDepuis 1973, Madagascar réclame la souveraineté des îles Glorieuses. En outre, en 1980, le président des Comores Ahmed Abdallah Abderamane déclare que « les Îles Glorieuses appartiennent aux Comores en raison de leur proximité avec le Banc du Geyser. Dès que nous aurons récupéré Mayotte, nous revendiquerons officiellement les Glorieuses », faisant du Banc de Geyser un point central de la politique régionale comorienne.", + "444673_p30": "Le détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM) assure la sécurité et la surveillance autour des Îles Glorieuses.", + "444673_p31": "Articles connexes \n Île Grande Glorieuse\n Île du Lys\n Îles Éparses\n Terres australes et antarctiques françaises", + "444673_p32": " Holothuriens et autres échinodermes des Îles Glorieuses (Îles Éparses de l’océan Indien), T. Mulochau et C. Conand. Bulletin d’information « SPC Beche de Mer » n° 28. Rapport de recherche pour l'Agence nationale pour la recherche, publié par le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, .\n L'Archipel des Glorieuses sur le site officiel des TAAF", + "444673_p33": "Île inhabitée dans les Terres australes et antarctiques françaises\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique", + "573024_p0": "La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels français d'Océanie, situés en mer de Corail et dans l'océan Pacifique sud. Cet ensemble fait partie de la Mélanésie et de l'Océanie lointaine. Sa superficie terrestre totale est de .\nL'île principale est la Grande Terre, longue de et mesurant dans sa plus grande largeur.", + "573024_p1": "La Nouvelle-Calédonie relève de la souveraineté française depuis 1853. Ainsi, ce territoire est administré sous le statut de collectivité sui generis française. Son statut institutionnel actuel lui reconnaît un degré fort d'autonomie et le droit à l'autodétermination, suivant un processus original de décolonisation et de construction d'un destin commun entre le peuple autochtone, les Kanaks, et les autres communautés de l'archipel issues de vagues d'immigration d'origines diverses (européennes dites « caldoches », asiatiques, polynésiennes, etc.).", + "573024_p3": "Elle dispose de signes identitaires qui lui sont propres, aux côtés des emblèmes nationaux français (un hymne, une devise et une graphie spécifique des billets de banque). La question de son drapeau et de son nom font en revanche débat, les indépendantistes utilisant généralement l'appellation de « Kanaky » (en référence au peuple kanak) et disposant de leur propre drapeau depuis 1984, deux options rejetées généralement par les non-indépendantistes qui peuvent défendre pour leur part des positions assez diverses (statu quo, association des emblèmes indépendantistes à ceux de la France, ou invention de nouveaux symboles communs à l'ensemble des communautés vivant dans l'archipel).", + "573024_p11": "Le , l'enseigne de vaisseau James Colnett aperçoit à l'horizon une terre inconnue des Européens. Il se trouve à bord du bâtiment commandé par le navigateur et explorateur anglais James Cook, le , durant son deuxième voyage. Cook baptise cette terre New Caledonia en l'honneur de l'Écosse. En effet, l'aspect des côtes lui aurait rappelé cette région de Grande-Bretagne, dont le père de Cook est originaire (Caledonia est l'ancien nom latin de la province correspondant à l'Écosse britannique). Le premier contact avec des Kanaks a lieu le lendemain, à Balade au nord-est de la Grande Terre, puis l'expédition britannique longe la côte Est et arrive jusqu'à l'île des Pins le .", + "573024_p12": "Il est probable qu'en 1788, l'expédition française conduite par La Pérouse reconnaît la côte Ouest à bord de La Boussole et de L'Astrolabe, juste avant de sombrer dans un naufrage sur le récif de Vanikoro aux Îles Salomon. En , le contre-amiral français Antoine Bruny d'Entrecasteaux, parti en 1791 à la demande de Louis XVI pour retrouver La Pérouse, passe au large de l'île des Pins et la côte Sud de la Grande Terre, puis reconnaît en avril et la côte Ouest de la Grande Terre et se serait arrêté notamment aux Îles Loyauté. Néanmoins, on attribue la découverte de ces dernières à l'explorateur français Jules Dumont d'Urville en 1827 puis 1840 qui fut le premier à les situer précisément sur une carte.", + "573024_p13": "Par la suite, à partir des années 1820, l'essor de la chasse à la baleine et de l'exploitation du bois de santal ou d'autres ressources insulaires (nacre, coprah, holothuries, écailles de tortues marines, etc.) amènent régulièrement des navires européens, essentiellement anglo-saxons, sur les côtes de cet archipel. Certains marins, aventuriers naufragés (beachcombers) ou négociants (traders), s'installent, fondent des familles avec des femmes mélanésiennes et créent de véritables comptoirs pour assurer les échanges entre populations autochtones et bateaux européens. C'est le cas, par exemple, de l'anglais James Paddon à l'île des Pins puis surtout à l'île Nou.", + "573024_p18": "La France de Napoléon III cherche une terre nouvelle, libre de toute occupation européenne, pour y fonder une colonie pénitentiaire. Par ailleurs, la France souhaite renforcer sa présence dans le Pacifique, encore faible face aux Néerlandais et surtout Britanniques, alors que ces derniers envisagent d'annexer la Nouvelle-Calédonie. La Nouvelle-Calédonie est finalement proclamée colonie française à Balade le par le contre-amiral Febvrier-Despointes.", + "573024_p20": "Le , la Nouvelle-Calédonie devient une colonie à part entière, affranchie de la tutelle de Tahiti. Son premier gouverneur, nommé en 1862, le contre-amiral Charles Guillain, est chargé d'organiser la mise en place du bagne et donc de trouver des terres (non seulement pour garder les bagnards purgeant leur peine, mais aussi pour les terres confiées aux libérés qui ont l'obligation toutefois de doubler leur peine dans la colonie tout en étant « libres », le but étant de les pousser à s'installer définitivement). Il sera aidé dans sa tâche par Albert Louis Candelot (1840-1920), polytechnicien, promu lieutenant, qui devient chef du service topographique de 1864 à 1868, où il dresse la carte de l'île.", + "573024_p28": "Après la guerre, la France abandonne le terme de colonie et abolit le code de l'indigénat. Les Kanaks obtiennent la citoyenneté française, et donc le droit de vote, en trois temps : d'abord limité à de l'élite mélanésienne (chefs coutumiers, anciens combattants ou religieux tels que curés, diacres ou pasteurs) en 1946 ; puis élargi à 60 % des Mélanésiens en âge de voter en 1951 ; finalement à toute la population majeure en 1957. Pour contrer l'influence grandissante du communisme auprès de ces nouveaux citoyens, les missions chrétiennes s'accordent avec les représentants de l'État pour créer deux organisations politiques visant à fédérer les électeurs kanaks : l'Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre (UICALO) du côté catholique, l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) pour les protestants. Ils vont ensuite s'unir en 1953 dans un parti, l'Union calédonienne (UC), qui, également soutenu par les descendants des « petits colons » de Brousse ainsi que par les syndicats de la Société Le Nickel ou de dockers, va dominer la vie politique locale jusque dans les années 1970. Car, désormais Territoire d'outre-mer (TOM), la Nouvelle-Calédonie obtient une assez forte autonomie avec la loi-cadre Defferre de 1956. Cette dernière est néanmoins réduite avec la mise en place de la , d'autant qu' au début des années 1960, la Nouvelle-Calédonie fut envisagée comme site d'essais nucléaires.", + "573024_p37": "La Nouvelle-Calédonie est un ensemble d'îles et d'archipels mélanésiens de l'océan Pacifique Sud, situé dans la mer de Corail en Océanie lointaine autour des coordonnées 21° 30' Sud 165° 30' Est. Plus précisément, ses territoires émergés et récifs affleurants s'étendent du sud (atoll de Huon dans les récifs d'Entrecasteaux) au sud (pointe sud-est du récif Nogumatiugi), et pratiquement du est (près des îlots Avon dans les îles Chesterfield) jusqu'au-delà du est (près de l'île Hunter). Le tropique du Capricorne traverse ses eaux territoriales au sud.", + "573024_p38": "Elle est à à l'est-nord-est de l'Australie (pointe nord de Fraser Island) et au nord-nord-ouest de la pointe septentrionale de l'île du Nord, en Nouvelle-Zélande. Le pays insulaire de Vanuatu la borde au nord-nord-est et Port-Vila n'est éloigné de Nouméa que de .", + "573024_p39": "Elle couvre une superficie terrestre totale de et possède environ de côtes. Sa zone économique exclusive (ZEE) est de , soit près de 13 % de la ZEE française, la deuxième plus importante pour un territoire français après celle de la Polynésie française et la d'Océanie. Elle a des frontières maritimes avec les îles Salomon au nord, le Vanuatu au nord-est, Fidji à l'est, Norfolk (territoire autogouverné de l'Australie) au sud et l'Australie à l'ouest.", + "573024_p41": "La Nouvelle-Calédonie est centrée autour d'une île principale, la Grande Terre. Elle comprend également plusieurs ensembles d'îles plus petites, les îles Belep au nord-ouest de la Grande Terre, l'île des Pins au sud-est, les îles Loyauté au nord-est (Ouvéa, Lifou, Tiga et Maré), plus loin à l'ouest l'archipel des îles Chesterfield et les récifs de Bellone.", + "573024_p48": " les récifs de l'Astrolabe, à à l'ouest-nord-ouest d'Ouvéa.\n le récif Pétrie, à au nord-ouest d'Ouvéa et à de la pointe septentrionale de la Grande Terre.\n les récifs d'Entrecasteaux, à de la pointe nord-ouest de la Grande Terre, dans le prolongement des îles Belep desquelles ils sont séparés par le « Grand Passage », détroit de 500 à de fond. Il comprend les atolls de Huon et de la Surprise (les deux plus importants, avec les îles Fabre et Le Leizour), Pelotas et du Portail, ainsi que les récifs Guilbert et du Mérite. Ils constituent la limite nord du lagon de la Nouvelle-Calédonie.\n l'archipel des Chesterfield, à à l'ouest de la pointe nord de la Grande Terre, qui sert essentiellement pour la récolte de données météorologiques et de réserve naturelle pour les oiseaux marins et les tortues, et qui comprend :\n les récifs Bampton au nord avec les îlots Avon, Bampton et Renard et la caye sableuse de Skeleton.\n l'atoll des îles Chesterfield à proprement parler avec les îles Longue, du Passage (ou Bennet) et Loop, ainsi que les îlots du Mouillage.\n les récifs de Bellone et Booby, situés à au sud-est des îles Chesterfield auxquelles ils sont généralement associés.", + "573024_p50": " l'île Walpole, à au sud-est de Maré et à à l'est-sud-est de la pointe sud de la Grande Terre.\n les îles Matthew et Hunter, respectivement à 446 et à l'est de la pointe sud de la Grande Terre, dont la possession est contestée à la France par le Vanuatu. Météo-France a installé une station météorologique automatique sur l'île Matthew en 1981.", + "573024_p65": "Après la prise de possession par la France en 1853 de l'ensemble des îles qui forment aujourd'hui la Nouvelle-Calédonie puis le statut de colonie à part entière à partir de 1860, son nom officiel est « Nouvelle-Calédonie et dépendances », le terme « dépendances » renvoyant aux îles Loyauté, Bélep, des Pins et l'ensemble des petits îlots périphériques. Toutefois, par simplicité, et parce qu'il s'agit de l'île la plus importante, le nom de Nouvelle-Calédonie, voire de « Calédonie », est employé rapidement pour désigner tout à la fois l'île et l'ensemble de la colonie puis du Territoire. Quoi qu'il en soit, le nom officiel reste « Nouvelle-Calédonie et dépendances » jusqu'en 1988 (la loi du , dite statut Pons I, est la dernière à employer ce terme et la loi du , dite statut Pons II, la première à désigner le Territoire comme simplement « Nouvelle-Calédonie »). Parallèlement, tous les textes statutaires d'avant 1999 définissant la collectivité néo-calédonienne citent l'île principale comme « Nouvelle-Calédonie ou Grande Terre ». La loi organique du née de l'accord de Nouméa est le premier document officiel portant statut à n'employer que le terme de « Grande Terre ».", + "573024_p67": "La Nouvelle-Calédonie est aussi dénommée familièrement par les descendants de colons européens (les « Caldoches ») et les Métropolitains (les « Zoreilles ») « le Caillou », tandis que le terme « Kanaky » a une connotation indépendantiste et identitaire en référence au terme kanak, terme d'origine hawaiienne, répandu dans le Pacifique par les navigateurs européens pour désigner les populations insulaires autochtones, suivi du suffixe « -y » anglophone. A contrario, l'expression de « Territoire », qui faisait référence au statut de territoire d'outre-mer et soulignait donc le lien à la France, relevait d'une phraséologie anti-indépendantiste. La forte autonomie obtenue par la Nouvelle-Calédonie et la fin de ce statut de territoire avec l'accord de Nouméa en 1998 ont contribué à l'emploi de plus en plus fréquent du terme « Pays » au sein de la classe politique, médiatique et de l'électorat néo-calédonien, qu'ils soient favorables ou opposés à l'indépendance.", + "573024_p75": "En avril 2013, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie décide d'interdire la pêche aux requins dans toute sa zone économique exclusive. L'année suivante, il crée le parc naturel de la mer de Corail couvrant une surface de de kilomètres carrés. Enfin, en , la région des lacs du Grand Sud, pour une superficie de et constituée à 90 % de formations végétales, est classée sur la liste des zones humides d'importance internationale de la convention de Ramsar.", + "573024_p109": "La Nouvelle-Calédonie est régie, en matière de cultes, par les décrets Georges Mandel des 16 janvier et , qui aménagent la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905. Ces décrets permettent dans certaines colonies d'alors (et encore aujourd'hui dans les collectivités de Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et des TAAF, mais aussi en Polynésie française pour les autres religions que le protestantisme tandis que seulement le premier décret s'applique à Mayotte) la constitution de missions religieuses, dont le choix du président et des membres du conseil d'administration doit être soumis à agrément du représentant de l'État dans le Territoire ( 2 du premier décret), sauf s'il s'agit « du chef même de la circonscription missionnaire » du culte catholique car alors sa nomination comme président du conseil d'administration doit seulement être notifiée à l'autorité publique locale.", + "573024_p117": "Institutions \nL'histoire institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie est particulièrement complexe, l'île ayant connu une multitude de statuts différents. Colonie française de 1853 à 1946, elle sera ensuite Territoire d'outre-mer de 1946 à 1999 et enfin une Collectivité sui generis d'Outre-mer spécifiquement régie par le titre XIII de la Constitution française (articles 76 et 77). De plus, dans les années 1980, les statuts d'autonomie interne se sont succédé pour essayer de faire face à la revendication indépendantiste croissante puis aux Événements : statut Lemoine de 1984, statut Fabius-Pisani de 1985, statuts Pons I et II respectivement en 1986 puis 1988, enfin le statut de l'Accord de Matignon puis celui de Nouméa. Un Comité des signataires réunit régulièrement (tous les généralement) les partenaires historiques de l'Accord de Nouméa (représentants de l'État et tout ou partie des signataires historiques) ainsi que les dirigeants des institutions locales (depuis 2006) ou des représentants des formations politiques représentées au Congrès (depuis 2011), cela afin de suivre l'application des dispositions de cet accord.", + "573024_p123": "L'État est représenté dans chaque province, appelée alors « subdivision administrative », par un « commissaire délégué de la République » nommé par arrêté du ministre chargé de l'outre-mer. Les commissaires ont tous leurs locaux dans le chef-lieu de la province où il est en poste, sauf celui de la Subdivision administrative Sud qui lui siège à La Foa tout en ayant une antenne à Nouméa. Actuellement, les trois commissaires délégués sont :\n Sud : Florence Ghilbert-Bezard ;\n Nord : Annick Baille ;\n Îles Loyauté : Stéphane Lucien-Brun.", + "573024_p160": "La Nouvelle-Calédonie est subdivisée depuis 1988 en deux circonscriptions électorales législatives. La comprend Nouméa, l'île des Pins et les Îles Loyauté et est représentée à l'Assemblée nationale par Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble, membre successivement des groupes Les Constructifs, UDI, Agir et indépendants, UDI et indépendants puis Renaissance), après l'avoir été de 1988 à 2007 par Jacques Lafleur (RPCR puis Rassemblement-UMP puis RPC, membre successivement des groupes RPR puis UMP), de 2007 à 2012 par Gaël Yanno (Rassemblement-UMP, membre du groupe UMP) et de 2012 à 2017 par Sonia Lagarde (Calédonie ensemble, membre du groupe UDI).", + "573024_p169": "Le Haut-commissaire envoie pour le représenter et relayer les services du haut-commissariat des Commissaires Délégués de la République (CDR), qui ont rang de sous-préfets, dans trois subdivisions administratives qui correspondent aux trois Provinces. Ils ont respectivement leurs bureaux à La Foa en Province Sud (avec une antenne à Nouméa) chargé essentiellement de traiter des dossiers relatifs aux communes de Brousse, à Koné en Province Nord (avec une antenne à Poindimié) et à Wé sur Lifou pour les Îles Loyauté.", + "573024_p171": "La Nouvelle-Calédonie constitue, avec Wallis-et-Futuna, une Zone de défense et de sécurité, présidée par le Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie. Elle dispose de plusieurs bases militaires importantes, notamment sur le plan naval et aéronautique.", + "573024_p174": "La marine fait stationner ou emploie en Nouvelle-Calédonie et femmes, dont . La flotte est constituée de deux Patrouilleurs de type P400 (La Glorieuse P686 et La Moqueuse P688), du Bâtiment de transport léger Jacques Cartier-L9033 et de la Frégate de surveillance (FS) de Classe Floréal Vendémiaire - F734.", + "573024_p177": "Conformément à son statut institutionnel, la Nouvelle-Calédonie dispose de larges compétences internationales, reposant sur le principe de la « souveraineté partagée » instauré par l’accord de Nouméa. Il lui est ainsi possible, dans le respect des engagements internationaux de la France et sous le contrôle de l’État, de nouer des relations de coopération avec des États souverains du Pacifique, d’être membre à part entière d’organisations intergouvernementales régionales et de disposer de représentations officielles auprès de ces États et organisations. Dans ce cadre original, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie mène sa propre politique régionale, assise sur des relations bilatérales soutenues, une implication multilatérale reconnue et en plein développement.", + "573024_p178": "La Nouvelle-Calédonie est membre des deux principales organisations régionales : la Communauté du Pacifique (CPS, dont le secrétariat général siège à Nouméa) et le Forum des îles du Pacifique (avec la Polynésie française, il s'agit des deux seuls territoires non souverains à en être membres, depuis ). Elle est également membre du Conseil des Jeux du Pacifique (CJP) et de l'Association des Pays et Territoires d'Outre-mer (OCTA). Les représentants des institutions néo-calédoniennes participent aux sommets France-Océanie organisés en 2003, 2006, 2009, 2015 et 2020, et dont la troisième édition s'est déroulée en 2009 à Nouméa. Le FLNKS est membre du Groupe mélanésien Fer de lance depuis 1990.", + "573024_p180": "Si les relations extérieures restent de la compétence de l'État français, le Territoire peut mener lui-même des actions de coopération régionale directe avec les pays voisins du Pacifique. Celle-ci n'a pris réellement forme que dans les années 1990, avec le Vanuatu dans un premier temps, avec un premier accord relatif au développement de la coopération générale de cet État avec la Nouvelle-Calédonie le , suivi par une convention de coopération signée par l'État français, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et celui du Vanuatu le , et de trois passées directement entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu successivement le , le et le . Les relations avec l'Australie ont également été renforcées, notamment lors d'une visite officielle du 9 au d'une délégation emmenée par le Haut-commissaire de la République Yves Dassonville et le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Philippe Gomès et comprenant huit personnes, dont les présidents des trois provinces (Pierre Frogier, Paul Néaoutyine et Néko Hnepeune) et celui du Congrès (Harold Martin). Il s'agissait d'une première historique de par le nombre de participants à ce déplacement. Ils rencontrent notamment le Premier ministre australien de l'époque Kevin Rudd. Le président du gouvernement, le Haut-commissaire et les trois dirigeants provinciaux signent avec le ministre australien de l'Environnement et des Arts une déclaration en faveur de la gestion durable de la mer de Corail le .", + "573024_p182": "Au début du mois d', le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie finalise avec le ministère des Affaires étrangères à Paris le processus de recrutement de « représentants consulaires », ou « délégués » (au début 2011 pour le premier, puis en 2018 pour les quatre autres, à travers des épreuves écrites et un grand oral), de formation (d'un an, de à pour le premier puis de à pour les quatre suivants, à l'IEP de Paris en partenariat avec le Quai d'Orsay), puis de positionnement (à partir de et finalement de juillet-). Ceux-ci sont chargés de porter la voix propre de la Nouvelle-Calédonie dans les cinq ambassades françaises en Océanie (en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Vanuatu, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et aux Fidji), comme prévu par l'Accord de Nouméa. La première convention officialisant l’hébergement et l’installation d'un de ces « délégués » est signée le avec l'ambassade de France en Nouvelle-Zélande, le premier titulaire de ce poste étant ainsi Yves Lafoy. La deuxième délégation de Nouvelle-Calédonie est ouverte à l'ambassade de France en Australie le , avec de nouveau Yves Lafoy comme premier titulaire. Les quatre autres « délégués » sont nommés et certifiés le , devant rejoindre leurs ambassades d'affectation entre juillet et , à savoir : Rose Wete aux Fidji à partir du ; Gaston Wadrawane au Vanuatu à partir du ; Cécilia Madeleine en Nouvelle-Zélande à compter du ; Alexandre Lafargue en Papouasie-Nouvelle-Guinée à partir du .", + "573024_p211": "La Nouvelle-Calédonie est absente du protocole de Kyoto : la France ne l’intègre pas dans ses calculs d’émissions de CO2. Elle n’est pas non plus concernée par les engagements pris par la France dans le cadre de l’Accord de Paris.", + "573024_p216": "En termes de transport aérien, trois compagnies locales ont été créées : Aircalin pour les vols internationaux, Air Calédonie (Aircal) pour les vols locaux et Air Loyauté pour les vols inter-îles ainsi que de Koumac, Touho et Belep depuis le avril 2018. L'Aéroport international de Nouméa-La Tontouta, situé sur le territoire de Païta, est la principale porte donnant sur l'extérieur en tant que seul aéroport international de l'archipel. L'aéroport de Magenta, à Nouméa, est la plateforme centrale du réseau domestique. Le réseau local est composé de neuf aérodromes dont les infrastructures ne peuvent accueillir que des avions court-courrier : l'île des Pins, l'île de Tiga, l'aéroport de Koné, de Maré (La Roche), de Lifou, d'Ouvéa et enfin celui de Nouméa-Magenta. Le déplacement entre les îles reste essentiellement effectué en bateau.", + "573024_p238": "La Nouvelle-Calédonie a également vu naître ou a accueilli plusieurs auteurs renommés, en inspirant fortement tout ou partie de leur œuvre. C'est le cas notamment de Francis Carco, qui a passé ses dix premières années sur le Territoire, ou encore A. D. G., auteur de roman noir resté célèbre pour ses idées d'extrême droite véhiculées dans ses livres et pour avoir été témoin de la période de la montée de l'indépendantisme puis des évènements des années 1980.", + "573024_p248": "La Nouvelle-Calédonie est l'un des archipels du Pacifique les mieux équipés en infrastructures sportives, avec un taux de 1,7 équipement pour ( dans les Îles Loyauté, dans le Nord et dans le Sud), soit plus qu'en Polynésie française (). L'organisation à trois reprises des Jeux du Pacifique (en 1966, 1987 et 2011), mais aussi d'autres évènements internationaux, est à l'origine de la construction des principales infrastructures de l'archipel, surtout dans le Grand Nouméa (stade Numa-Daly de Magenta, piscines olympiques du Ouen Toro puis de Ducos, l'Arène du Sud de Païta).", + "573024_p250": "Codes \nLa Nouvelle-Calédonie a pour codes :\n F-OD, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,\n NC, selon la norme ISO 3166-1 alpha-2 (liste des codes pays),\n .nc, selon la liste des Internet TLD (domaine de premier niveau),\n NCL, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,\n NW, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports.\n Dispose de son propre indicatif téléphonique à savoir +687 suivant les recommandations de l'Union internationale des télécommunications", + "1026465_p0": "Le banc du Geyser (ou banc du Geysir) est un récif corallien situé à 110 km au nord-est de Mayotte, dans l'océan Indien.", + "1026465_p1": "Géographie \nLe banc du Geyser est situé à au nord-est de Mayotte et au sud-ouest des îles Glorieuses, ainsi qu'à à l'ouest de la pointe nord de Madagascar. Le banc domine des fonds abyssaux de de profondeur qui le séparent de Mayotte.", + "1026465_p2": "Le banc du Geyser mesure approximativement de long et son ovale s'étale sur de large environ, occupant une surface de . Le plus gros rocher de la partie sud s'élève à près de , les autres de 1 à . Il se compose de 3 grandes unités récifales :\nRécif périphérique sub-émergeant, lui-même composé (et visible à marée basse) de:\nLe Fer à cheval : Forme de croissant, les pointes tournées vers l'ouest;\nUn deuxième récif situé au nord-est du banc;\nRécif périphérique ennoyé : Situé au sud, composé d'une pente externe et d'un platier ;\nTerrasse : 20 mètres de profondeur, et parsemée de pâtés coralliens.", + "1026465_p3": "Le banc du Geyser n'est pas le seul récif immergé de la zone:\n à à l’ouest se trouve le récif corallien du banc de la Zélée () (le Geyser et la Zélée sont les deux cônes volcaniques, partiellement jointifs à moins de de profondeur, d'un même volcan sous-marin) ;\n au nord-ouest, le banc du Bornéo () ;\n le banc du Bison se situe encore plus au nord.", + "1026465_p4": "Géologie \nSelon Baudé et al (1983), le banc du Geyser serait le résultat d'une remontée de magma basaltique au niveau de l'ancienne croûte océanique pendant de la dérive de Madagascar vers le Sud-Est lors de l'expansion océanique (théorie du volcanisme intra-plaque). Ce n'est pas un banc de sable, mais un banc récifal, édifice corallien construit sur un haut-fond en pleine mer. Les sédiments accumulés par les vagues sur les récifs permettent la formation de petites îles coralliennes, comme les Glorieuses, Juan de Nova ou Île Tromelin-Tromelin.", + "1026465_p7": "En 1976, le récif a été revendiqué et annexé par Madagascar, car il entre aussi dans la limite des pour sa propre ZEE. En 1977, la première expédition scientifique officielle (mission Benthédi) est menée sur le banc. ", + "1026465_p8": "En 1980, le président comorien Ahmed Abdallah Abderamane déclare «Les Îles Glorieuses appartiennent aux Comores en raison de leur proximité avec le banc du Geyser. Dès que nous aurons récupéré Mayotte, nous revendiquerons officiellement les Glorieuses», faisant du banc du Geyser un point central de la politique régionale comorienne. En 1989, le premier bateau autorisé à pêcher sur le banc, le Yvalann, est mis en service. Les premières années de pêche sont intensives. ", + "1026465_p9": "En 1996, une nouvelle expédition scientifique est menée, suivie d'une étude comparative en 2006 pour dresser, sur 10 ans, l'évolution halieutique des eaux du banc du Geyser. En 1997, les pêcheurs mahorais commencent eux aussi à se rendre sur ce site éloigné et témoignent parfois de rendements exceptionnels. Cependant, les barques ne sont souvent pas adaptées pour les longs trajets à parcourir pour rejoindre le banc du Geyser depuis Mayotte. À partir des années 2000, plusieurs dizaines d'armateurs ont armé des barques pour accéder aux récifs difficiles d'accès dont le banc du Geyser. Cette pêche sauvage et massive a mené à une réduction rapide des volumes halieutiques dans la région, les pêches sont rapidement devenues moins fructueuses, et beaucoup d'armateurs ont cessé cette activité face à la chute de sa rentabilité.", + "1026465_p10": "En , l'administration des Terres australes et antarctiques françaises entérine la création du Parc naturel marin des Glorieuses qui englobe le banc du Geyser. Ce parc est le plus grand parc marin naturel français après celui de Mayotte.", + "1026465_p11": "Rattachement administratif \nCe récif fait partie des îles Éparses de l'océan Indien (et rattaché administrativement avec elles dans le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises) et agrandit la zone économique exclusive française de l'océan Indien (qui peut s’étendre à soit des côtes depuis la ligne de base). De nombreux bateaux de pêche pirates ont été arraisonnés dans la zone.", + "1026465_p12": "Le récif a été revendiqué par Madagascar en 1976, car il entre aussi dans la limite des pour sa propre ZEE.", + "1026465_p13": "Le banc du Geyser est également revendiqué par les Comores comme partie intégrante de leur zone économique exclusive pour les mêmes raisons. Aucun arbitrage n’a été rendu pour définir les limites entre les ZEE française, comorienne et malgache dans cette zone.", + "1026465_p14": "Faune \nLe banc du Geyser est un site de plongée sous-marine et de pêche reconnu. 355 espèces de poissons récifaux appartenant à 52 familles y ont été répertoriées en 2006, dont 43 espèces de labridaes, 31 de pomacentridaes, 24 d'acanthuridaes, et 23 de serranidaes. Les baleines à bosse y séjournent pendant l'hiver austral avec leur baleineau. Cette activité est néanmoins soumise au contrôle et à l'autorisation de l'administration des Terres australes et antarctiques françaises. Plusieurs bâtiments de loisir étrangers ont été arrêtés à cette occasion et leur matériel de plongée saisi par la Marine nationale française. Les rochers du banc sont un refuge naturel pour de nombreuses espèces d'oiseaux.", + "1026465_p18": "Articles connexes \n Archipel des Comores\n Îles Éparses de l'océan Indien", + "1026465_p19": "Île dans le canal du Mozambique\nÎle à Mayotte\nÎle contestée ou occupée\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique\nVolcan de l'océan Indien\nÎles Éparses de l'océan Indien", + "1874245_p0": "Lîle Tromelin est une île administrée par la France et forme partie des îles Éparses de l'océan Indien qui est rattaché aux Terres australes et antarctiques françaises. L'île est revendiquée par Maurice.", + "1874245_p1": "Localisation \nL'île Tromelin, qui doit son nom au chevalier de Tromelin, est située à à l'est de Madagascar et à environ au nord des îles de La Réunion et de Maurice. Elle est entourée de fonds marins de de profondeur. Il n'est pas encore clairement défini si elle constitue le sommet émergé d'un volcan sous-marin ou s'il s'agit d'un atoll surélevé.", + "1874245_p2": "L'île Tromelin est composée d'un terrain plat et sablonneux, recouvert d'arbustes épars, battu par les vents et chahuté par les alizés.", + "1874245_p13": "Découverte \nL'île Tromelin, petite et plane, à l'écart des routes de navigation, n'est découverte qu'en août 1722 par le navire français de la Compagnie française des Indes orientales, la Diane, commandé par Jean Marie Briand de la Feuillée et elle est baptisée « Île des Sables » à cause des plages de sable blanc qui l'entourent complètement. L'île est décrite comme une « île plate de 700 toises sur 300 environ ». La Feuillée avait estimé sa position par 74° 51’ Est (par rapport au méridien de Ténériffe) et par 16° 19’ Sud.", + "1874245_p15": "Naufragés de Tromelin \nL'île Tromelin a connu un épisode tragique surnommé les « naufragés de Tromelin ».", + "1874245_p16": "Dans la nuit du au , L'Utile, frégate de la Compagnie française des Indes orientales affrétée par Jean-Joseph de Laborde et commandée par le capitaine Jean de La Fargue, fait naufrage sur les récifs coralliens de l'île. Le bateau parti de Bayonne en France avec cent-quarante-deux hommes d'équipage, après une escale à l'île de France (actuelle île Maurice), avait embarqué cent soixante hommes, femmes et enfants malgaches à Foulpointe, sur la côte orientale de Madagascar, pour les emmener en esclavage sur l'île Maurice malgré l'interdiction de la traite décrétée par le gouverneur. Une erreur de navigation, due à l'utilisation de deux cartes contradictoires et à la navigation de nuit, fait échouer le navire sur les récifs de l'île Tromelin.", + "1874245_p19": "Castellan promet aux quatre-vingt esclaves restés sur l'île de revenir les chercher. Les marins atteignent Madagascar en un peu plus de quatre jours et sont transférés à l'île Bourbon (aujourd'hui La Réunion) puis à l'île de France (aujourd'hui l'île Maurice).", + "1874245_p22": "En 1773, un navire passant à proximité de l'île Tromelin les repère et les signale de nouveau aux autorités de l'île de France. Un bateau est envoyé mais ce premier sauvetage échoue, le navire n'arrivant pas à s'approcher de l'île. Un an plus tard, un second navire, La Sauterelle, ne connaît pas plus de réussite. Il réussit néanmoins à mettre une chaloupe à la mer et un marin parvient à rejoindre les naufragés à la nage, mais il doit être, lui aussi, abandonné par ses camarades qui ne peuvent accoster à cause de l'état de la mer et le navire doit quitter les parages de l'île. Ce marin fait construire, quelque temps plus tard, un radeau sur lequel il embarque avec trois hommes et trois femmes rescapés mais ce radeau disparaît en mer, sans doute en 1775.", + "1874245_p23": "Ce n'est que le , quinze ans après le naufrage, que Jacques-Marie Boudin de Tromelin (1751-1798), commandant la corvette La Dauphine, récupère les huit esclaves survivants : sept femmes et un enfant de huit mois. En arrivant sur place, Tromelin découvre que les survivants sont vêtus d'habits en plumes tressées et qu'ils ont réussi, pendant toutes ces années, à maintenir un feu allumé grâce au bois provenant de l'épave, l'île étant dépourvue d'arbres. Les survivants sont recueillis par Jacques Maillart du Mesle, intendant de l'île de France, qui les déclare libres (ayant été acquis illégalement, ils ne sont pas considérés comme esclaves et n'ont donc pas à être affranchis) et leur propose de les ramener à Madagascar, ce qu'ils refusent, au motif qu'elles y seraient « esclaves des autres Noirs ». Maillart décide de baptiser l'enfant Jacques Moyse (Moïse), le jour même de son arrivée à Port-Louis le , de renommer d'office sa mère « Ève » (alors que son nom malgache était Semiavou qui se traduit par « celle qui n’est pas orgueilleuse ») et de faire de même avec sa grand-mère qu'il nomme « Dauphine » d'après le nom de la corvette qui les a secourues. Le trio est accueilli dans la maison de l’intendant sur l'île de France. Le chevalier de Tromelin est le premier à décrire précisément l'île qui porte désormais son nom.", + "1874245_p25": "Nom \nAu , l’île de Sable est rebaptisée du nom de Tromelin, en 1825 sur un relevé hydrographique anglais mais seulement vers 1885 chez les francophones.", + "1874245_p29": "Le , le trois-mâts indien Atieth Rahamon, commandé par le capitaine Samuel C. Hodges, appareille de Port-Louis (Ile Maurice) à destination de Bombay, chargé de de sucre avec deux passagers. Le , il fait naufrage au sud-est de l'île Tromelin. Équipage et passagers débarquent sur l'île. Une embarcation non pontée est envoyée pour chercher du secours. Les rescapés sont finalement sauvés par le brick français Pionnier (capitaine Delaselle), les 21 et . Cinquante-sept survivent sous des tentes faites avec les voiles du navire. Ils sont secourus trente-trois jours plus tard. Pendant leur séjour un cyclone très violent balaye l’île, dont rend compte le journal de bord du capitaine :", + "1874245_p31": "En 1947, l'île commence à intéresser les autorités françaises à des fins de météorologie tropicale pour la surveillance des cyclones tropicaux. La Marine nationale française organisa deux expéditions en 1953. La direction de la météorologie nationale française, suivant une demande de l'Organisation météorologique mondiale, installe le une station météorologique permanente qui détruit les derniers vestiges des naufragés de Tromelin.", + "1874245_p34": "En 1960, la France place l'île Tromelin, comme les autres îles Éparses de l'océan Indien, sous l'autorité du ministère des DOM-TOM.", + "1874245_p42": "En 2016, une exposition présentant les résultats des différentes campagnes de fouilles, intitulée « Tromelin, l’île des esclaves oubliés », a été présentée conjointement en France métropolitaine et dans les DROM : au musée Stella Matutina à Saint-Leu (île de La Réunion), au château des ducs de Bretagne à Nantes, à la Maison d’Agglomération de Lorient, au musée d'Aquitaine à Bordeaux, au musée départemental d'archéologie et de préhistoire de la Martinique à Fort-de-France, au Musée Basque et de l'Histoire de Bayonne de juin à , et enfin au Musée de l'Homme à Paris du au .", + "1874245_p43": "L'île Tromelin est placée sous la juridiction de La Réunion en 1814 et est longtemps administrée par le préfet de cette région française bien qu'elle n'en fasse pas partie.", + "1874245_p44": "En 1960, l'île Tromelin est officiellement rattachée au ministère des DOM-TOM. Depuis un arrêté du , elle relève de la responsabilité du préfet qui fait office d'Administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises. La France la considère sienne en tant que « domaine privé de l'État » qui fait partie d'un groupe d'îles françaises appelées îles Éparses de l'océan Indien. La République de Maurice en réclame la souveraineté.", + "1874245_p45": "Depuis 2007, l'île Tromelin fait partie, avec les autres îles Éparses de l'océan Indien, du cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises, un territoire d'outre-mer. Dans ce nouveau contexte, l'Île Tromelin fait toujours partie des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), mais à l'intérieur d'un district, composante des TAAF.", + "1874245_p46": "L'Île Tromelin est ainsi, comme le sont les TAAF en 2016, toujours placée sous l'autorité de l'administrateur supérieur des TAAF qui exerce les fonctions de chef du territoire. Il est à noter que ce dernier jouit du rang de préfet. À ce sujet, un chef de district, pour Tromelin mais également pour tout le district des îles Éparses, y est le représentant du préfet des TAAF, l’administrateur supérieur.", + "1874245_p47": "Un des rôles des chefs de district dans les TAAF est de diriger les bases australes et antarctique. De plus, Tromelin, comme les autres territoires d’outre-mer, est associée à l’Union européenne, en tant que PTOM (pays et territoires d’outre-mer). Enfin, le budget du district dont Tromelin fait partie est lié au budget général des TAAF qui représente actuellement 26 millions d'euros.", + "1874245_p49": "Revendication mauricienne \nMaurice revendique la souveraineté sur l'île Tromelin comme sur l'archipel des Chagos. Si l'île en elle-même ne présente pas un grand intérêt économique ou stratégique, les eaux qui l'entourent sont très poissonneuses.", + "1874245_p50": "Contexte \nAvant l'ouverture du canal de Suez, Maurice occupait une position stratégique dans l'océan Indien et fut donc l'objet des rivalités franco-britanniques. Les Français remportèrent la bataille de Grand Port, leur seule victoire navale sur les Britanniques pendant la campagne de l'île Maurice, mais ils ne purent empêcher la prise de l'île de France (actuelle île Maurice) par les Britanniques à cap Malheureux trois mois plus tard. Le traité de Paris signé le concéda officiellement la possession de l'Isle de France et ses dépendances au Royaume-Uni. À la suite du traité, l'île de La Réunion fut restituée à la France. Les Seychelles furent plus tard détachées de l'île Maurice et devinrent un État indépendant en 1976. Les Britanniques rebaptisent l'île Mauritius, mais laissèrent aux Mauriciens leurs langues, leurs religions, leurs coutumes, leur système juridique et leurs plantations.", + "1874245_p51": "Souveraineté \nMaurice, qui devient un État indépendant en 1968, revendique officiellement Tromelin depuis le . La revendication s'appuie sur le traité de Paris dont l’article 8 stipulait la cession par la France au Royaume-Uni de l’île Maurice et de ses dépendances. Pour autant, Tromelin n’étant pas explicitement mentionnée dans le texte original français du traité, Paris considère que l'île appartient à la France. Les autorités mauriciennes se fondant elles seulement sur une traduction anglaise de ce traité (probablement T F. Jefferies, The Gentleman's Magazine, Volume 84 Part 1, 1814. pp. 634-640), dans laquelle est employé, l’adverbe , là où le texte original français utilise « nommément Rodrigue et les Séchelles ». Il faut toutefois rappeler qu'il n'y a pas de version anglaise officielle du traité, comme la plupart des traités de l'époque, le traité de Paris n'a été rédigé (et négocié) qu'en français.", + "1874245_p52": "La thèse de Maurice est que la cession au Royaume-Uni des « dépendances » de Maurice aurait été générale, au-delà de celles nommées « en particulier » qu’étaient Rodrigues et les Seychelles. À l’appui de cette analyse, les Mauriciens font valoir qu’après la cession de Maurice en 1814, les autorités britanniques ont pris possession d’autres petites îles « dépendantes » de ce territoire qui pourtant n’étaient pas expressément nommées dans le traité de Paris, par exemple Saint-Brandon et les îles Agalega (qui appartiennent désormais à Maurice). Par ailleurs, les autorités britanniques de Maurice auraient aussi pris des actes d’administration concernant Tromelin, notamment en y accordant quatre concessions d’exploitation du guano entre 1901 et 1951.", + "1874245_p53": "En 2004, la marine nationale française arraisonne deux navires de pêche japonais dans la zone exclusive de l'île Tromelin alors qu'ils avaient obtenu de Maurice une licence de pêche sur cette zone.", + "1874245_p54": "Une revendication malgache existe sur les îles Éparses de l'océan Indien mais sans vraiment préciser si elle y inclut l'île Tromelin dont elle a semblé reconnaître la demande de souveraineté mauricienne.", + "1874245_p55": "Projet avorté de cogestion \nEn 2009, un projet d'accord entre la France et l'île Maurice est signé sur un projet de gestion commune de l'île Tromelin. Le , les deux pays entérinent l'accord de cogestion de l'île à Port-Louis. En 2012, le texte est adopté au Sénat, puis au printemps 2013 en commission à l'Assemblée Nationale, avant d'être retiré de l'ordre du jour. À la suite de certaines critiques consécutives au vote à l'Assemblée nationale du projet de loi sur l'accord de cogestion, le ministre français des Outre-mer Victorin Lurel se rend à Tromelin le pour y réaffirmer la souveraineté française sur l'île.", + "1874245_p58": "En , les éditions du CNRS et l'INRAP ont publié Tromelin - L'île aux esclaves oubliés, un ouvrage scientifique destiné au grand public, rédigé par Max Guérout et Thomas Romon avec le concours de Joë Guesnon, Nick Marriner, Philippe Charlier, Véronique Laroulandie et Gaël Leroux. Ce livre s'appuie sur les recherches historiques effectuées depuis 2004 et sur les résultats des deux missions archéologiques effectuées en 2006 et 2008.", + "1874245_p66": "Exposition \n Tromelin. L'Île des esclaves oubliés, Cette exposition conçue par le Musée d'histoire de Nantes et mise en scène par Pascal Payeur, a été présentée successivement à Nantes du au , à Lorient par le Musée de la Compagnie des Indes en 2016, au Musée d'Aquitaine à Bordeaux du au , au Musée basque et de l'histoire de Bayonne du au , au Musée de Tatihou dans la Manche du au et au Musée de l'Homme en 2019.\n Une déclinaison de cette exposition est présentée au Musée Stella Matutina, île de la Réunion, du au .\n Une troisième version sous forme de 18 panneaux, est présentée successivement en Martinique (Musée d'archéologie), en Guadeloupe et à Kourou (Guyane).", + "1874245_p68": "Max Guérout, Tromelin, mémoire d'une île, CNRS, 2015, \nGuérout M., Romon T., Tromelin. L'Île aux esclaves oubliés, 2015 (nouvelle édition), Inrap, CNRS.\n \n \n Sylvain Savoia, Les esclaves oubliés de Tromelin, édition Dupuis, coll. \"Aire libre\" (bande dessinée), 2015\nAlexandrine Civard-Racinais (auteur) et Aline Bureau (ill.), Les Robinsons de l'île Tromelin. L'histoire vraie de Tsimiavo, éditions Belin Jeunesse, 2016.\nAlexandrine Civard-Racinais, Ile Tromelin. Des tortues, des oiseaux, et des esclaves oubliés, Riveneuve, 2019.", + "1874245_p69": "Île inhabitée dans les Terres australes et antarctiques françaises\nÎles Éparses de l'océan Indien\nRelations entre la France et Maurice\nToponyme évoquant une personnalité\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique", + "3129358_p0": "Le Gabon, en forme longue la République gabonaise, est un pays situé en Afrique centrale, traversé par l'équateur, frontalier à l'est, au sud-est et au sud de la république du Congo, au nord-nord-ouest de la Guinée équatoriale et au nord du Cameroun.", + "3129358_p1": "Ce qui est aujourd'hui le Gabon est colonisé par la France et intégré à la colonie du Congo français en 1882. Le territoire devient une colonie distincte en 1906 et obtient son indépendance en 1960. Le Gabon est une république ayant un régime présidentiel. En 1968, le Parti démocratique gabonais (PDG) est déclaré parti unique. Bien que le multipartisme soit instauré au début des années 1990, le PDG reste toujours le parti dominant.", + "3129358_p2": "C’est un pays forestier où la faune et la flore sont encore bien conservées et protégées dans treize parcs nationaux dont les parcs nationaux de la Lopé et d'Ivindo, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.", + "3129358_p3": "Une faible population, d'importantes ressources forestières et un pétrole abondant ont permis au Gabon d'être l'un des pays les plus prospères d'Afrique. Le pays affiche l'indice de développement humain le plus élevé d'Afrique subsaharienne selon l'Organisation des Nations unies, disposant du deuxième revenu par habitant le plus élevé derrière la Guinée équatoriale et devant le Botswana. Le PIB a augmenté de plus de 6 % par an pour la période 2010-2012. Cependant, du fait de grandes inégalités dans la répartition des revenus, une proportion importante de la population reste pauvre.", + "3129358_p7": "Préhistoire et protohistoire \nIl existe des traces d'un peuplement préhistorique du Gabon remontant à et se poursuivant jusqu'à l'âge du fer. Les Pygmées actuels, qui seraient issus de ce peuplement, sont les premiers habitants connus de ce qui est actuellement le Gabon. Chasseurs-cueilleurs, ils s'installent environ avant notre ère. Une vague de peuplement bantoue leur succède. Les Bantous étant eux-mêmes partis il y a de la zone sahélienne en voie d'assèchement, leur expansion vers le sud et l'est date d'environ avant notre ère. À la différence des Pygmées, les peuples bantous sont semi-sédentaires et pratiquent l'élevage ; ils maîtrisent aussi la métallurgie dès le millénaire av. J.-C. Arrivés au Gabon, ils trouvent donc un peuplement pygmée sur place.", + "3129358_p9": "Peuplement du Gabon \nPlus tard, les Mpongwes (des Bantous), s'installent entre le et le dans la zone de l'actuelle province de l'Estuaire. Le peuplement du Gabon se poursuit jusqu'au tant par le nord via la vallée de l'Ivindo (Mitsogos, Okandés, Bakotas…) que par le sud (Échiras, Punus, Balumbus, Nzebi, Adoumas…). Les Fangs, eux aussi bantous, s'installent progressivement jusque dans le courant du .", + "3129358_p10": "Arrivée des Européens \nLe peuplement du Gabon se constitue donc par vagues successives d'immigration, jusqu'au , de Pygmées puis plus massivement de Bantous, de nos jours majoritaires. C'est lors de ce processus qu'accostent, au , les premiers Européens, des Portugais. Le nom du Gabon lui vient de ces premiers colons ; Gabão en portugais signifie « caban », en rapport avec la forme de l'Estuaire qui borde les côtes de Libreville. D'après le Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains d'Arol Ketchiemen, il est cependant fort probable que le nom « Gabon » ait été emprunté aux populations africaines locales.", + "3129358_p12": "Colonisation française \nLa France occupe le Gabon progressivement à partir du milieu du , après un traité signé avec le « roi Denis », en 1839. Les explorateurs commencent à pénétrer l’arrière-pays (tels le Franco-Américain Paul Belloni Du Chaillu, qui donnera son nom au massif du Chaillu, ou Pierre Savorgnan de Brazza qui remonte le cours de l'Ogooué en 1874, puis 1876-1878 et 1879-1882).", + "3129358_p13": "En , le Gabon devient une colonie qui, dès , est fusionnée avec celle du Congo sous le nom de Gabon-Congo puis, en , de Congo français. En , à la suite d'un décret du , le Gabon redevient une colonie distincte, le reste du Congo français formant les deux colonies du Moyen-Congo et d'Oubangui-Chari et le territoire militaire du Tchad. En , les colonies du Gabon et du Congo sont intégrées dans l'Afrique-Équatoriale française.", + "3129358_p14": "En 1940, le Gabon est d'abord tenu par des forces vichystes, mais après la brève campagne du Gabon, il passe, avec l'AEF, dans le camp de la France libre. Ses dirigeants coloniaux sont alors internés.", + "3129358_p15": "En , le Gabon devient un territoire d'outre-mer.", + "3129358_p16": "En octobre 1958, la Communauté française étant nouvellement créée, le Conseil de gouvernement du Gabon, s'appuyant sur l'article 76 de la nouvelle Constitution de la (version de 1958), demande la transformation du Gabon en département français. Léon Mba, président de ce Conseil, charge Louis Sanmarco, administrateur colonial, de présenter la demande auprès du gouvernement métropolitain. Sanmarco reçoit une fin de non recevoir, le général de Gaulle n'y étant pas favorable, au grand dam de Léon Mba.", + "3129358_p17": "Indépendance \nLe , comme la grande majorité des colonies françaises d'Afrique subsaharienne, le Gabon accède à l'indépendance. Indépendance contraire au souhait de son Premier ministre Léon Mba, qui avait demandé à ce qu'il devienne un département français d'outremer ; ce dernier en devient le premier président. Il sera soutenu par la France qui assurera même militairement son maintien au pouvoir (intervention de l'armée française en 1964 à son profit), cela jusqu'à son décès en 1967 où il est remplacé par son directeur de cabinet, Albert-Bernard Bongo, appelé par la suite « Omar Bongo Ondimba ».", + "3129358_p18": "Le président Bongo instaure le monopartisme avec la création du Parti démocratique gabonais. L'exploitation des richesses naturelles du pays (bois, minerais et surtout pétrole) assure une relative prospérité au Gabon ; le président Bongo devient un chef d'État très courtisé, notamment par la France qui en fait un de ses alliés africains les plus sûrs. En échange du soutien de l’Élysée, qui peut intervenir pour le destituer, Bongo consent à mettre à disposition de la France une partie des richesses du Gabon et en particulier son pétrole et son uranium, ressources stratégiques. Sur les questions de politique internationale, le Gabon s'aligne sur Paris.", + "3129358_p19": "En 1968, Omar Bongo, toujours sous l'influence de Jacques Foccart, est contraint par la France de reconnaître la pseudo-indépendance du Biafra (sud-est du Nigeria). Il doit même accepter que l'aéroport de Libreville serve de plaque tournante aux livraisons d'armes opérées en faveur du colonel Ojukwu (le dirigeant sécessionniste du Biafra). Ce sera aussi depuis le Gabon que les mercenaires de Bob Denard tenteront de déstabiliser le régime marxiste-léniniste du Bénin.", + "3129358_p22": "Après cette conférence nationale, dans le cadre d'élections où il n'est plus seul candidat, Omar Bongo est de nouveau élu en 1993, 1998 et 2005, quoique dans des conditions souvent contestées. Le , Ali Bongo, ministre de la Défense et fils d'Omar Bongo, devient le troisième président du Gabon, élu à l'occasion d'un scrutin majoritaire à un tour, avec 41,79 % des suffrages exprimés, soit environ sur un total de inscrits. Il devance Pierre Mamboundou, crédité de 25,64 % des voix, et André Mba Obame, le nouveau chef de l'opposition gabonaise et ancien ministre de l'Intérieur. Les résultats sont fortement contestés et à la suite de forts soupçons de fraude, des émeutes éclatent et sont violemment réprimées par les forces de l'ordre, fidèles au pouvoir.", + "3129358_p27": "Le Gabon a un régime hybride. Il comporte à la fois les caractéristiques du régime présidentiel et de celui dit parlementaire. Le premier président de la République gabonaise est Léon Mba en 1960. Omar Bongo devient le deuxième président de la République gabonaise en 1967, à la mort de Léon Mba. Il est alors, à , le plus jeune chef d'état au monde. Il reste au pouvoir de 1967 jusqu'à son décès en 2009.", + "3129358_p30": "L'expression « Françafrique » désigne le système de relations (économiques, politiques, militaires…) et les réseaux d'influence utilisés par la France pour son action en Afrique, essentiellement auprès de ses ex-colonies. Le Gabon est considéré comme un des symboles de la Françafrique, les deux pays entretenant des liens très étroits ; ils sont liés par de nombreux accords et, particulièrement, un accord de défense. Le Gabon, à Libreville et Port-Gentil, abrite une des dernières bases permanentes françaises en Afrique, celle du d'infanterie de marine, forte de . Économiquement, l'entreprise Total est le principal producteur de pétrole du pays ; la France, réciproquement, reste le principal fournisseur du Gabon.", + "3129358_p32": "Commonwealth \nLe Gabon et le Togo rejoignent le Commonwealth le .", + "3129358_p33": "Diplomatie et relations internationales \nDu fait du poids économique de son pays et de la longévité du président Omar Bongo à son poste, qui lui a permis d'entretenir des relations suivies avec les dirigeants internationaux, le Gabon occupe une place non négligeable dans la diplomatie africaine, voire au-delà. Le pays s'est investi dans les conflits entre le Tchad et la Libye, en Angola, Namibie… et, plus récemment, dans le conflit syrien ou en Centrafrique, y compris militairement.", + "3129358_p35": "Climat \nLe Gabon est situé en Afrique centrale, à hauteur de l'équateur. Son climat est de type équatorial, chaud et humide, avec une alternance de saisons sèches et de saisons des pluies au cours de l'année. On distingue deux saisons humides (février-mai, grande saison des pluies et septembre-décembre, petite saison des pluies) et deux saisons sèches (mai-septembre, grande saison sèche et décembre-janvier, petite saison sèche).", + "3129358_p37": "On distingue trois types de relief :\n les plaines côtières (larges de 20 à ) à l'ouest du pays ; les plaines et dépressions (plaines karstiques de la Nyanga et de la Ngounié, plaine de la Lopé, plaines de la région des Lacs, aux alentours de Lambaréné) ; les deltas maritime et intérieur de l'Ogooué.\n les massifs montagneux qui comprennent les monts de Cristal au nord-est de Libreville, le massif du Chaillu au centre (culminant à au mont Milondo) et le massif du Mayombe qui s'étend sur parallèlement à la côte de l'Atlantique ;\n les plateaux et collines. Le plus grand ensemble de plateaux est localisé au nord-est (Woleu-Ntem et Ogooué-Ivindo) ; les plateaux Batéké, à l'est de la province du Haut-Ogooué, présentent un paysage de savane au milieu de la forêt.", + "3129358_p38": "Selon les estimations, 77 à 85 % du territoire est recouvert par la forêt. Le Gabon possède ainsi le plus fort taux de superficie forestière par habitant en Afrique.", + "3129358_p43": "Le second bassin versant est celui de la Nyanga, le fleuve le plus méridional du pays. Le troisième est celui du Komo, qui prend source en Guinée équatoriale. C'est son estuaire, où est installée Libreville, qui a d'abord attiré les Européens au Gabon, plutôt que le delta marécageux de l'Ogooué.", + "3129358_p46": "Le pays est une des réserves de faune les plus variées et les plus importantes d’Afrique : c'est un important refuge pour les chimpanzés (dont le nombre est estimé, en 2003, entre et ) et les Gorilles ( recensés en 1983). La « Station d'études des gorilles et chimpanzés » à l'intérieur du parc national de la Lopé se consacre à leur étude.", + "3129358_p51": "Flore, galerie photographique \nL'arbre typique du pays est l'okoumé. En effet la forêt à okoumé a fait la richesse du Gabon colonial depuis que ses qualités comme bois de déroulage pour la production de placages et de contreplaqués ont été reconnues, à l'extrême fin du . Jusqu'à l'indépendance, l'okoumé a représenté la quasi-totalité des exportations gabonaises.", + "3129358_p54": "Pays frontaliers \nLes frontières terrestres du Gabon sont de et se décomposent comme suit : de frontière commune avec la république du Congo, avec la Guinée équatoriale et avec le Cameroun.", + "3129358_p56": "Provinces (chef-lieu entre parenthèses)\n Estuaire (Libreville)\n Haut-Ogooué (Franceville)\n Moyen-Ogooué (Lambaréné)\n Ngounié (Mouila)\n Nyanga (Tchibanga)\n Ogooué-Ivindo (Makokou)\n Ogooué-Lolo (Koulamoutou)\n Ogooué-Maritime (Port-Gentil)\n Woleu-Ntem (Oyem)", + "3129358_p57": "Le Gabon est un pays au sous-sol très riche. Il exporte du manganèse, du pétrole (il adhère à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 1975 et s'en retire en 1995 puis réintègre l'organisation en 2016), du gaz, du fer, du bois et bien d'autres produits de son sol et de son sous-sol depuis longtemps. L'exploitation des mines d'uranium de Mounana, situées à de Franceville, a été interrompue en 2001 du fait de l'arrivée sur le marché mondial de nouveaux concurrents. La relance de l'exploitation de ses importants gisements d'uranium est aujourd'hui d'actualité. Le train de Franceville à Libreville (le Transgabonais) exporte, depuis les années 1980, les ressources des mines de manganèse, d'uranium et de fer situées à Moanda. Les gisements ferreux de Bélinga au nord-est de Makokou, dont les réserves sont estimées à un milliard de tonnes, ne sont pas encore exploités. Cependant, globalement, la « manne pétrolière » n'a que très partiellement servi à moderniser le pays et à diversifier l'économie.", + "3129358_p58": "Le pays possède l'indice de développement humain le plus élevé d'Afrique subsaharienne, Maurice et les Seychelles exclues. Il dispose, pour ce qui concerne l'Afrique continentale, du deuxième revenu par habitant derrière la Guinée équatoriale et devant le Botswana. Le PIB par habitant est relativement élevé, évalué entre 15 et avec le mondial. Et, quoique touché par la crise économique mondiale de 2008, le PIB gabonais a, depuis, augmenté de plus de 6 % par an pour la période 2010-2012.", + "3129358_p59": "Cependant, du fait de l'inégalité dans la répartition des revenus, une proportion importante de la population reste pauvre. Le PIB en parité de pouvoir d'achat place le pays à la et la Banque mondiale estime qu'en 2005 un tiers de la population est touché par la pauvreté. Du point de vue social, sachant que le pays connaît en outre un taux de chômage élevé, à 27 % de la population active en 2012. Les Gabonais doivent également faire face à la de l’accès aux soins, à la déficience des services publics, ou encore à des coupures récurrentes d’électricité. À partir de 2014, la baisse des cours du pétrole entraîne une baisse des recettes de l'État et une augmentation de l'endettement public. Le Gabon se rapproche alors du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et de l'État français pour obtenir des aides à hauteur de plusieurs centaines de millions d'euros sur trois ans.", + "3129358_p61": "Le deuxième secteur économique, en poids dans le PIB, est celui du bois, qui représente 13 % des exportations et 60 % des recettes d'exportation hors pétrole. C'est, après l'État, le premier employeur du pays, avec 28 % de la population active. Une soixantaine d'essences de bois sont exploitées, l'okoumé et l'ozigo étant les deux principales. Le Gabon est le second producteur mondial d'okoumé (après le Cameroun) et le premier exportateur mondial. Depuis le janvier 2010, le Gabon interdit l’exportation des grumes pour favoriser la transformation locale du bois.", + "3129358_p79": "Le Gabon abrite la première station de radio internationale du continent africain, Africa , qui diffuse ses émissions en français. Les émetteurs sont installés à Moyabi, à au sud de Libreville.", + "3129358_p81": "Le Gabon compte près d'une cinquantaine d'ethnies. Aucune des ethnies gabonaises n'est majoritaire, mais les plus importantes au point de vue numérique sont :\n les Fangs (ou Ekangs) (32 à 23,3 %), présents dans cinq des neuf régions, mais surtout dans le Woleu-Ntem (nord) et dans l’Estuaire (région de Libreville)\n les Punu-Eshira/Vili (18,9 à 12 %)\n les Nzebis (dont les Bandjabi, Adouma, Awandji, Batsiagui, Sihou, Bassissihou, Ivili, Tsaangi) (11,3 %), sont établis dans 4 provinces du pays : l'Ogooué-Lolo (G7), le Haut-Ogooué (G2) et la Ngounié (G4) et le Moyen-Ogooué (G3)\n les Tékés-Mbédés (Obambas) (14 à 6,9 %)\n les Mpongwès (sous-groupe Myènès) (15 à 5 %).", + "3129358_p94": "Le Gabon est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.", + "3129358_p97": "Il existe dans le pays une minorité musulmane. Le World Factbook de la CIA l'estime à 9 %, le département d'État américain à 12 % composée essentiellement d'immigrés d'Afrique de l'Ouest. Le président gabonais, Ali Bongo est devenu musulman, comme son père, Omar Bongo, converti en 1973.", + "3129358_p120": "Politique \n Léon Mba, homme politique, premier président du Gabon.\n Omar Bongo, homme politique, deuxième président du Gabon, au pouvoir pendant près de .\n Jean-Hilaire Aubame, homme politique, opposant.\n Paul Mba Abessole, homme politique, opposant à Omar Bongo au sortir de la conférence nationale de 1990, chef de l'opposition jusqu'en 2002, dirigeant du Rassemblement national des bûcherons, cofondateur du MORENA (Mouvement de redressement national, parti politique).\n André Mba Obame, homme politique, plusieurs fois ministre sous Omar Bongo, et qui devient opposant à la mort de ce dernier.\n Ali Bongo, fils d'Omar Bongo, ancien ministre de la Défense, président du Gabon depuis 2009.\n Pascaline Bongo, fille d'Omar Bongo, très influente dans la politique gabonaise.\n Jean Ping, homme politique, longtemps ministre des Affaires étrangères et ancien président de la commission de l'Union africaine.\n Pierre Mamboundou, homme politique, opposant jusqu'à sa mort en 2011.\n Georges Rawiri, homme politique, plusieurs fois ministre et président du Sénat décédé en 2005.\n Rose Francine Rogombe, présidente par intérim en 2009 lors du décès d'Omar Bongo et présidente du Sénat jusqu’à sa mort en 2015.\n Bruno Ben Moubamba, homme politique, opposant, président de l'Union du peuple gabonais depuis 2015.", + "3223765_p0": "Sipilou est une ville et chef-lieu du département de Sipilou dans la région du Tonkpi dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Sipilou est également un chef-lieu de commune. Ville cosmopolite, située à la lisière de la frontière avec la République de Guinée-Conakry, Sipilou est un grand carrefour située à équidistance de Biankouma (à l'Est), Danané (au Sud-Est), Touba (au Nord) et Nzérékoré (la capital de la Guinée-forestière). Cette situation géographique constitue un atout majeur pour la ville et lui offre d'énormes potentialités économiques, commerciales, culturelles et touristiques.", + "4427625_p0": "Larchipel des Chagos est un ensemble de sept atolls situés dans le Nord de l'océan Indien et totalisant cinquante-cinq îles, à au sud de Malé, aux Maldives, et à à l'est de Victoria, aux Seychelles. L'archipel est administré par le Royaume-Uni (Territoire britannique de l'océan Indien) mais revendiqué par Maurice, position soutenue par l'Assemblée générale des Nations unies.", + "4427625_p1": "L'archipel était peuplé de Chagossiens du jusqu'à leur brutale expulsion entre 1966 et 1973, époque de la construction d'une base militaire américaine sur Diego Garcia, sa plus grande île, et de sa protection en tant que réserve naturelle et site Ramsar (pour la partie orientale de Diego Garcia). La seule île habitée de l'archipel est aujourd'hui Diego Garcia, qui accueille des militaires américains, des fonctionnaires britanniques et des travailleurs sous contrat.", + "4427625_p2": "Toponymie \nL'archipel des Chagos est appelé en anglais . Son nom est parfois rencontré avec l'orthographe « Tchagos », que ce soit en français ou en anglais. Il est appelé en maldivien, une langue parlée aux Maldives et dans le territoire indien de Lakshadweep ; , Phehandvīp en hindi, et , Pēkāṉa tīvukaḷ en tamoul, soit les « Îles Pékaana ».", + "4427625_p4": "Localisation \nL'archipel des Chagos est situé dans la partie nord de l'océan Indien, au sud du sous-continent indien et à mi-chemin entre les côtes de Tanzanie à l'ouest et Sumatra (Indonésie) située à l'est. Les terres les plus proches de l'archipel, à plus de , sont les îles Maldives au nord, les Seychelles à l'ouest et les Mascareignes, dont l'île Maurice, au sud-ouest.", + "4427625_p5": "L'archipel des Chagos compte six atolls émergés en 55 îles, quatre atolls submergés et sept récifs coralliens submergés. Tous ces atolls sont situés au nord ou au sud du banc Great Chagos, le plus grand atoll de l'archipel, sur une zone longue de et large de . La superficie totale de l'archipel est de , lagons inclus, pour seulement de terres émergées dont rien que pour Diego Garcia. Les îles, d'origine corallienne, ont un relief très peu marqué, majoritairement moins de deux mètres d'altitude. Le point culminant de l'archipel, non nommé, s'élève à quinze mètres d'altitude sur Diego Garcia. Le littoral, essentiellement composé de plages de sable, totalise de côtes. L'éparpillement des îles confère à l'archipel une zone économique exclusive de de superficie, mitoyenne de celle des Maldives au nord.", + "4427625_p7": "Les îles isolées, atolls et récifs qui composent l'archipel sont, du nord au sud :\n récif Colvocoresses ;\n banc Speakers ;\n récif Blenheim ;\n îles Salomon (la plus grande des îles est l'île Boddam) ;\n Peros Banhos ;\n bancs Benares ;\n banc Victory ;\n banc Great Chagos ;\n îles Egmont ;\n banc Cauvin ;\n banc Owen ;\n banc Pitt ;\n Diego Garcia ;\n banc Ganges ;\n banc Wight ;\n banc Centurion.", + "4427625_p8": "Géologie \nL'archipel des Chagos repose sur un plateau sous-marin d'une superficie de formé il y a d'années. Celui-ci constitue l'extrémité méridionale de la ride Chagos-Laquedives, une chaîne de montagnes sous-marines de l'océan Indien qui émerge pour former les archipels des Laquedives, des Maldives et des Chagos. Cette chaîne de montagnes est apparue avec le point chaud de La Réunion lors de la remontée du sous-continent indien en direction de l'Asie à travers l'océan Indien.", + "4427625_p10": "Climat \nLe climat de l'archipel des Chagos est tropical, caractérisé par la douceur de ses températures et son humidité, modérées par les alizés. Les cyclones tropicaux y sont inexistants du fait de sa proximité avec l'équateur.", + "4427625_p15": "Des simulations sur ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les itinéraires possibles qui ont conduit à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à partir du début de notre ère. Outre les Maldives, les Chagos étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis le sud de l'Inde et le Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le commerce. Les habitants des Maldives connaissaient les Chagos. Le premier européen à mentionner l'archipel sur une carte en 1512 est le Portugais Pedro de Mascarenhas. Le premier nom européen donné à l'Archipel est Bassas de Chagas, une étymologie qui pourrait se rapporter aux blessures du Christ. Cependant, les Portugais ne semblent pas s'y intéresser particulièrement et c'est seulement en 1744 que Peros Banhos est revendiquée par une puissance européenne, la France.", + "4427625_p16": "Présence française \nCe n'est qu'à partir de 1784 que l'archipel commence à être occupé de façon permanente. Pierre Marie Le Normand, un planteur spécialisé dans le sucre et la noix de coco basé dans l'île de France (aujourd'hui île Maurice), demande une concession dans l'île de Diego Garcia au gouverneur Souillac afin d'y établir une grande plantation de noix de coco. Il obtient la concession le 17 novembre 1783 en échange du paiement de taxes sur sa future production d'huile de coco et emmène avec lui entre vingt-deux et soixante-dix-neuf esclaves originaires de Madagascar et du Mozambique ainsi que quelques « libres de couleur ». Le 4 mai 1786, les Britanniques prennent possession de Diego Garcia puis l'abandonnent par crainte d'un incident diplomatique avec la France. Plusieurs planteurs français de noix de coco venus de l'île de France rejoignent à leur tour l'archipel avec leurs esclaves pour s'y implanter et exploiter l'huile de coco et le coprah : il s'agit de Monsieur Didier, les frères Cayeux et Monsieur Lapotaire qui débarque en 1793. Un autre entrepreneur, Monsieur Danquet, choisit d'installer une entreprise de pêche sur l'île. En 1808, les archives notent que Monsieur Lapotaire possédait à lui seul une centaine d'esclaves sur Diego Garcia et on observait un nombre similaire en 1813 sur Peros Banhos.", + "4427625_p18": "Finalement, les Britanniques prennent formellement possession de l'archipel avec le traité de Paris du à l'issue des guerres napoléoniennes. Les Chagos sont d’abord intégrées à la colonie des Seychelles, sous le nom d', puis à la colonie de Maurice le . Après l'abolition de l'esclavage en 1834, les Britanniques emploient les anciens esclaves comme travailleurs dans les usines de coco et importent des engagés indiens qui se marient avec les autres travailleurs et adoptent les rites locaux. L'intérêt économique de l'archipel se résume alors au coprah extrait des cocoteraies où travaillent des esclaves amenés sur les îles par les Français. Des scientifiques s'intéressent aussi à l'archipel si bien que Charles Darwin s'appuiera sur certains de leurs travaux sur les coraux pour élaborer sa théorie de l'évolution des espèces à la fin du .", + "4427625_p19": "Territoire britannique d'outre-mer \nDans les années 1960, les États-Unis s’intéressent à l'île de Diego Garcia, dans le sud de l'archipel, dont la position stratégique permet d'intervenir militairement partout dans la région et de contrôler les grandes voies maritimes par lesquelles passent les hydrocarbures et les matières premières. Des négociations secrètes entre le Royaume-Uni et les États-Unis aboutissent en 1966 à un échange de lettres ayant valeur de traité, mais sans requérir l'approbation du Parlement britannique. Londres met à disposition de Washington l'île de Diego Garcia pour une durée de cinquante ans.", + "4427625_p20": "Déportation de la population \nLe , trois ans avant l'indépendance de la colonie britannique de Maurice, l'archipel des Chagos en est détaché pour constituer le Territoire britannique de l'océan Indien, un territoire britannique d'outre-mer. Cette scission de territoire est imposée au gouvernement de Maurice en échange d'une compensation financière. Le gouvernement américain ayant exigé au cours des négociations un « contrôle exclusif », le gouvernement britannique entreprend d'expulser peu à peu les Chagossiens, habitants autochtones de l'archipel : interdiction de retour après un voyage, restriction de l'approvisionnement en nourriture et en médicaments, empoisonnement et gazage de tous les chiens, etc. En 1973, les derniers habitants sont déportés par cargo vers les Seychelles et l'île Maurice. Dans le cadre de cette déportation et à la suite des négociations menées entre 1971 et 1982, le gouvernement britannique crée une caisse afin d’aider financièrement les Chagossiens à s'installer dans leurs nouveaux pays. Autorisée le , la base est ouverte le après le rachat de toutes les terres le .", + "4427625_p21": "C'est dans ce contexte que les Chagossiens se lancent à partir de 1998 dans une série de recours en justice à l'encontre du gouvernement britannique. Leurs revendications portent sur un meilleur dédommagement de leur expulsion, le droit de pouvoir retourner vivre dans l'archipel et l'obtention de la nationalité britannique lors d'une demande formulée en 2001. La politique d'immigration inscrite en 2004 dans la constitution du Territoire britannique de l'océan Indien est invalidée en 2006 et 2007 par la Haute Cour de justice britannique. Mais dans le même temps, cette cour d'appel confirme le statut militaire et extraordinaire de Diego Garcia. Quelques Chagossiens ont la possibilité de retourner en visite dans l'archipel en . Les Chagossiens sont déboutés le lorsque la Chambre des lords, le dernier recours en appel dans le système judiciaire britannique, entérine la situation et ne laisse aucune possibilité de retour pour les Chagossiens.", + "4427625_p23": "Revendication de l'île Maurice \nLe , l'Assemblée générale des Nations unies ( pour, 15 contre et 65 abstentions) a demandé à la Cour internationale de justice de rendre un avis consultatif portant sur le respect, par le Royaume-Uni, des règles pertinentes du droit international lors du processus de décolonisation. La Résolution interroge également la Cour sur les conséquences juridiques de la séparation de l'archipel de Maurice en 1965 et du maintien de l'archipel sous administration britannique. L'analyse du vote révèle un soutien des pays majeurs du Sud (Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Égypte, Inde, Nigeria, Philippines, Vietnam, etc) à Maurice, alors que l'opposition provient des proches alliés des États-Unis et du Royaume-Uni (Australie, Israël, Japon, France, etc). En septembre 2018, Maurice a porté l'affaire devant la Cour internationale de justice pour obtenir un avis consultatif contre les objections britanniques. En 2016, les autorités britanniques reconduisent pour le prêt de l'île de Diego Garcia aux États-Unis.", + "4427625_p24": "Le , dans un avis consultatif, la Cour internationale de justice estime que le Royaume-Uni a « illicitement » séparé l’archipel des Chagos de l’île Maurice après son indépendance en 1968.", + "4427625_p25": "L'assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution le , exigeant de la Grande-Bretagne la restitution dans les six mois de l'archipel des Chagos à la République mauricienne , ce qui permettrait aux Chagossiens de retrouver leurs terres.", + "4427625_p26": "L’Assemblée générale de l'ONU avait adopté à une très large majorité cette résolution, non contraignante mais à forte valeur politique : 116 pays votent pour, 56 s'abstiennent et 6 votent contre. Ce délai a pris fin le sans que le Royaume-Uni se conforme à cette résolution ou à l'avis consultatif formulé en février par la Cour internationale de justice (CIJ) demandant à Londres de mettre fin à son administration des Chagos.", + "4427625_p28": "Le , la nouvelle carte publiée par l'ONU fait apparaitre l'archipel comme territoire mauricien.", + "4427625_p29": "La Chambre spéciale du Tribunal international du droit de la mer des Nations unies a conclu dans son arrêt du 28 janvier 2021 que la revendication de souveraineté par la Grande-Bretagne sur l’archipel des Chagos va à l’encontre des conclusions faisant autorité formulées dans l’avis consultatif l’Assemblée générale de l'ONU (résolution 73/295).", + "4427625_p30": "En février 2022, avec le navire Bleu de Nîmes, l'État mauricien organise une mission de cartographie des terres émergées du récif Blenheim afin de conforter sa demande de délimitation de sa zone économique exclusive par rapport à celle des Maldives et la première visite sans supervision britannique de Chagossiens exilés aux îles Salomon.", + "4427625_p31": "Au début du mois de janvier 2023, le Royaume-Uni accepte de participer aux négociations avec Maurice.", + "4427625_p33": "Démographie \nLes premiers habitants permanents de l'archipel des Chagos, à partir de la fin du XVIIIème siècle, sont quelques colons français accompagnés d'esclaves africains puis de travailleurs libres indiens qui formèrent par métissage le peuple des Chagossiens. Ils sont entre 800 et sur Diego Garcia, les îles Salomon et Peros Banhos à être déportés vers les Seychelles et Maurice entre 1966 et 1973, d'autres sources parlent de à . Depuis la déportation des derniers Chagossiens, les seuls occupants de l'archipel se trouvent sur Diego Garcia. Ce sont des militaires britanniques et américains ainsi que des employés britanniques, américains, mauriciens et philippins dont l'effectif s'élevait à environ en .", + "4427625_p35": "L'archipel des Chagos est intégralement inclus dans le Territoire britannique de l'océan Indien, en anglais abrégé en , un territoire britannique d'outre-mer. Dans le cas de l'archipel des Chagos, les entités géographiques et administratives se superposent totalement.", + "4427625_p36": "Les installations de la base militaire britannique située sur Diego Garcia sont louées à l'armée américaine dans le cadre d'un bail échu en 2016 et prorogé pour le 30 décembre 2016. Toutefois, la défense et la sécurité intérieure du territoire sont assurées par la .", + "4427625_p37": "Jusqu'alors intégrée à la colonie britannique de Maurice, l'archipel des Chagos en est détaché en 1965 avant l'indépendance de ce pays en 1968. Toutefois, Maurice et les Maldives réclament la souveraineté de l'archipel.", + "4427625_p38": "Économie \nLes ressources naturelles de l'archipel des Chagos sont le coprah issu des cocoteraies, le sucre de canne et la pêche. Toutefois, seules les ressources halieutiques rapportent, grâce à la vente de licences de pêche, les terres cultivées et les industries étant inexistantes dans l'archipel. Une autre source de revenus est constituée de la vente de timbres postaux, le Territoire britannique de l'océan Indien possédant sa propre administration postale détachée de celle du Royaume-Uni.", + "4427625_p41": "Le avril 2010, à l'initiative du Secrétaire britannique aux Affaires Etrangères David Miliband et sur une idée de l'organisme à but non lucratif américain Pew Environment Group, l’archipel des Chagos est déclaré zone marine protégée, à l'exception de l’atoll de Diego Garcia. Selon certaines sources, une partie de l'entourage politique de David Miliband n'était cependant pas favorable à la création du parc, estimant le projet précipité par l'approche des élections et mal préparé.", + "4427625_p42": "Pour ses défenseurs, la création du parc est justifiée par l'argument selon lequel l'archipel des Chagos abriterait le plus grand atoll au monde dont le récif corallien est en totalité sain. Celui-ci est composé de de corail qui constituent un refuge et une source de nourriture pour plus de de poissons. L'intégralité de l'archipel des Chagos est donc classé réserve naturelle et quelques îles sont classées réserve naturelle stricte ce qui interdit formellement tout accès ou approche sans autorisation. La partie orientale de Diego Garcia et de ses fonds sous-marins qui n'est pas dévolue aux activités de la base militaire américaine est classée site Ramsar. D'autres mesures de protection sont à l'étude comme l'interdiction totale de la pêche et un programme de protection des requins.", + "4427625_p43": "Toutefois, d'après des documents secrets révélés par Wikileaks, le Bureau des affaires étrangères et du Commonwealth a retenu l'idée de zone marine protégée, estimant que les anciens habitants seraient ainsi dans la quasi impossibilité de poursuivre leur demande de réinstallation.", + "4427625_p44": "Conflit juridique et diplomatique autour de la création du parc marin \nLes militants chagossiens et leurs soutiens soupçonnent la décision de créer un parc marin d'être liée à une volonté du gouvernement britannique d'empêcher définitivement le « rétablissement » de la population sur l'archipel. Les autorités assurent que ce n'est pas vrai mais des télégrammes diplomatiques de 2009 publiés par WikiLeaks l'année suivante dévoilent des discussions qui auraient eu lieu entre les Américains et les Britanniques et qui confirmeraient la thèse du parc marin comme obstacle au retour des Chagossiens. L'un des officiels britanniques aurait même déclaré . En revanche, comme le soulignent les Américains, l'existence d'une base militaire dans la zone protégée pourrait à terme étonner l'opinion publique. Les autorités britanniques et américaines n'ont pas souhaité confirmer ou démentir les révélations de Wikileaks puisqu'il s'agirait d'une violation du secret diplomatique. En 2013, après avoir jugé les preuves obtenues par Wikileaks recevables dans le conflit juridique opposant les Chagossiens au gouvernement britannique, la Haute Cour de Londres annule cette décision et déclare qu'elles ne peuvent être utilisées en raison du droit international relatif au secret diplomatique.", + "4427625_p45": "Ces révélations altèrent cependant les relations entre les gouvernements mauricien et britannique. Au début du mois de décembre 2010, lors de la visite officielle de la princesse Anne à l'île Maurice, le Premier Ministre mauricien Navin Ramgoolam choisit délibérément de rompre le protocole diplomatique en ne l’accompagnant pas aux événements auxquels elle est invitée. Le 21 décembre, il annonce qu'il va porter le cas du parc marin dont il juge la création illégale devant le Tribunal international du droit de la mer. Selon lui, seule l'île Maurice est en mesure de décider de la création d'un tel parc au regard du droit international. Il déclare aussi que le gouvernement britannique mène et que ce parc marin est . En octobre 2012, le gouvernement mauricien refuse l'entrée de son port à un navire de Greenpeace en raison du soutien de l'ONG à la création du parc marin. Après une déclaration officielle d'un représentant de Greenpeace qui explique que le soutien de l'organisation a toujours dépendu de , le navire est autorisé à mouiller à Port-Louis.", + "4427625_p46": "L'affaire est finalement portée devant un tribunal arbitral constitué en vertu du chaptitre VII de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer. Le 18 mars 2015, ce dernier donne raison au gouvernement mauricien et déclare la création du parc marin par le Royaume-Uni illégale. Il estime que . Selon le jugement, l'île Maurice aurait dû être consultée et détient une souveraineté sur le territoire maritime des Chagos.", + "4427625_p47": "Une étude des répercussions menée par le estime qu'il n’est pas écologiquement souhaitable de sacrifier cette réserve naturelle unique ; le littoral de ces îles de sable est sujet à un cycle de forte érosion naturelle suivie d’un ensablement saisonnier au rythme des moussons. Les Chagossiens habitaient autrefois à l’intérieur des îles, ce qui laissait les plages aux cocotiers et aux palétuviers dont les racines ralentissent le phénomène d'érosion. Un repeuplement humain, avec un aménagement de ce territoire selon des critères modernes, un développement touristique des plages et une levée de l’interdiction de pêche commerciale côtière, serait préjudiciable à tout le biotope, selon ce même rapport, critiqué par ceux qui défendent le retour des Chagossiens.", + "4427625_p48": "Bibliographie \n Wenban-Smith, N. and Carter, M., Chagos: A History, Exploration, Exploitation, Expulsion, Chagos Conservation Trust, Londres, 2016 \n ; premier chapitre : , \n Padma Rao, Der Edikt der Königin, in: Der Spiegel, 5 décembre 2005, \n Xavier Romero-Frias, The Maldive Islanders, A Study of the Popular Culture of an Ancient Ocean Kingdom, Barcelone, 1999 \n Philippe Sands, La Dernière Colonie (The last colony. A tale of exile, justice and Britain's colonial legacy), traduit de l'anglais par Agnès Desarthe, Albin Michel, Paris, 2022\n David Vine, Island of Shame: The Secret History of the US Military Base on Diego Garcia, Princeton University Press, 2009 ", + "4427625_p51": "Articles connexes \n Territoire britannique de l'océan Indien\n Diego Garcia\n Chagossiens\n Bruce Greatbatch", + "4427625_p52": " \n Création de la réserve marine des Chagos dans le Bulletin hebdomadaire Sentinelle, du \n Organisme de soutien à la population locale", + "6041940_p0": "Le Ntem (ou Campo) est un fleuve d'Afrique, servant de frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale.", + "6041940_p1": "Prenant sa source dans la province gabonaise du Woleu-Ntem, il se jette dans l'Océan Atlantique au Cameroun, au sud de la localité de Campo.", + "6041940_p2": "Le fleuve est schématiquement divisé en deux parties. Sa partie haute connaît une faible déclivité, et est parsemée de zones marécageuses, et de bras multiples en amont de Nyabessang. À partir de la zone du Ma'an sa déclivité augmente, passant de 518 à 405 m d'altitude ; ses bras se rejoignent à Nyabessang, et le débit augmente fortement, avec un dénivelé supérieur à 200 m dans les chutes de Memve'ele. Après ce passage, le fleuve, présentant de nombreux rapides, se scinde de nouveau. Avec son bras annexe, le Bongola, il forme l'île de Dipikar avant que les deux bras ne se rejoignent dans l'estuaire de Rio Campo.", + "6041940_p4": "Philatélie \nEn 1964, la République fédérale du Cameroun a émis un timbre intitulé « Chutes du Ntem. Région d'Ebolowa ».", + "6041940_p5": "Bibliographie \n J. C. Olivry, Fleuves et rivières du Cameroun, collection « Monographies hydrologiques », , ORSTOM, Paris, 1986, 781 p.", + "6041940_p6": "Articles connexes \n Barrage hydroélectrique de Memve'ele\n Ledermanniella ntemensis (plante)\n Marcusenius ntemensis (poisson)", + "6041940_p7": "Cours d'eau au Gabon\nCours d'eau au Cameroun\nCours d'eau en Guinée équatoriale\nSite Ramsar au Cameroun", + "9786949_p0": "LOkpara est le principal affluent de l'Ouémé, un fleuve qui coule au Bénin.", + "9786949_p1": "L'Okpara prend sa source à Darou Kparou. Sa longueur approximative est de . Le bassin de l'Okpara a une superficie totale de , dont de superficie au Bénin.", + "9786949_p2": "Le barrage de l'Okpara \nLe barrage de l'Okpara est installé sur la rivière, à environ 19km à l'Est de Parakou. Il sert principalement à alimenter en eau, la ville de Parakou.", + "9786949_p5": "Cours d'eau au Bénin\nFleuve en Afrique", + "12565231_p0": "Koalou (nom burkinabé) ou Kourou (nom béninois) est une zone rurale avec deux principaux villages le long de la route nationale reliant le Burkina Faso au Bénin en traversant un pont sur la rivière du Pendjari, qui est l'enjeu d'un litige de souveraineté entre le Burkina Faso et le Bénin qui en revendiquent tous deux le territoire. Pour le Bénin, le village fait partie de la commune de Matéri dans le département de l'Atacora (ou Atakora) ; pour le Burkina Faso, le village fait partie du département de Pama dans la province de la Kompienga et la région Est. Les deux pays ont choisi de régler le problème pacifiquement en retirant tous les symboles de souveraineté affichés des deux pays.", + "12565231_p1": "Situation et environnement \nKoalou/Kourou est situé à environ au Sud-Est de Pama, le chef-lieu de la province burkinabè (et du département et la commune rurale homonyme) et à environ au Nord de Matéri, le chef-lieu du département béninois, près du village de Porga (situé sur l'autre rive du Pendjari, nom de la partie de la rivière de l'Oti située en amont de son confluent avec la rivière du Koulpélogo (situé non loin de la zone de Koalou/Kourou, à quelques kilomètres seulement au nord du Togo dans la région des Savanes, près de la ville de Dapaong dans la préfecture de Tône frontalière du Burkina Faso au nord, mais plus proche encore du village de Mandouri dans la préfecture de Kpendjal frontalière du Burkina Faso au nord et du Bénin à l'est), le Pendjari formant la plus longue partie de la frontière entre le nord-ouest du Bénin et le sud-est du Burkina Faso).", + "12565231_p2": "Le territoire de Koalou/Kourou se trouve sur la Frontière entre le Bénin et le Burkina Faso dans un méandre sur la rive droite de la rivière du Pendjari. À ce titre, il existe un différend territorial entre les deux pays sur l'appartenance de la zone Koalou/Kourou – de , incluant les villages de Niorgou-I et Niorgou-II – au Burkina Faso ou au Bénin. Pour le Burkina Faso, la frontière entre les deux pays est délimitée par la rivière Pendjari depuis le décret colonial le – conséquence de la Conférence de Berlin de 1884-1885 sur le partage de l'Afrique entre les puissances européennes – ; pour le Bénin, c'est l'administration française qui a défini par un arrêté la frontière en 1938 en la localisant sur le parallèle Nord. Voulant chercher une solution pacifique au contentieux frontalier, les présidents burkinabè, Blaise Compaoré, et béninois, Yayi Boni, ont saisi depuis la Cour internationale de justice (CIJ) pour régler le litige et déclaré la zone neutre dans l'intervalle.", + "12565231_p4": "Longtemps, la zone de Koalou/Kourou n'a pas posé de problème majeur, étant de facto administrée par le Burkina Faso, qui a construit notamment le pont sur la rivière Pendjari ainsi que le centre de santé du village ; côté béninois Porga était la ville frontalière naturelle sur la rivière. Depuis 2009 et la saisie de la CIJ, la zone de Koalou/Kourou est déclarée neutre. Le Burkina Faso et le Bénin ont décidé de ne pas poser d'actes de souveraineté sur ce territoire (comme la construction d'école, la mise en place de panneaux ou de drapeaux) bien que les habitants de ce territoire puissent voter dans le pays de leur choix pour les élections.", + "12565231_p6": "Malgré le litige frontalier (qui a causé quelques troubles et confusions entre les autorités, et parfois des frayeurs de la population locale en 2009 exprimés dans la presse et quelques médias en ligne burkinabés, mais des troubles largement stabilisés depuis par l'accord officialisé entre les deux pays et célébré localement et par l'appel commun à une juridiction internationale pour le faire reconnaitre, pour d'une part pacifier et normaliser la situation et l'ancrer dans le droit international et les droits nationaux des deux pays et le mettre en accord avec les autres droits internationaux applicables aux deux pays, et d'autre part mieux organiser le travail et les moyens de la commission mixte)", + "12565231_p9": "Ainsi la zone de Koalou/Kourou a pu se voir attribuer en l'interconnexion de la fibre optique entre le Bénin et le Burkina Faso afin d'encore améliorer les communications entre les deux pays et les services à la population locale et leurs visiteurs. Cette opération a été rendue possible , grâce à un financement par la Banque mondiale dans le cadre du Programme régional d'infrastructures de communication en Afrique de l'Ouest (), même si la question du statut final de la zone n'avait pas encore été tranchée par la Cour de justice internationale (CJI), qui cependant devra maintenant tenir compte aussi du soutien et des nouvelles garanties apportées par la Banque mondiale et les gouvernements des deux pays ainsi que des avis des organisations et observateurs internationaux présents et actifs dans la zone, ainsi que sans doute à l'avenir de prochaines décisions innovantes prises collectivement par un processus électoral incluant tous ses résidents pour adapter également les statuts des autres institutions municipales, départementales, provinciales, régionales ou nationales des deux pays.", + "12565231_p12": "Santé et éducation \nLa zone de Koalou/Kourou accueille, dans son plus gros village de Niorgou-I, un centre de santé et de promotion sociale (CSPS). Il est promu et équipé par le Burkina Faso (en accord avec la commission binationale régulant la zone) au sein de son département (et la commune) de Pama, lui-même dans son district sanitaire de Pama (correspondant à la province de la Kompienga).", + "12565231_p14": "Une école primaire publique initialement construite dans la zone par le Burkina Faso est aujourd'hui régie par la commission binationale et soutenue financièrement par les deux pays.", + "12565231_p16": "Atacora\nVille dans le département de Pama\nTerritoire contesté ou occupé en Afrique" +} \ No newline at end of file