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[←41] On n’est pas d’accord sur le sens du mot όπός
D’après Stallbaum, c’est le silphium (laserpitium)
H
Martin y voit l’opium
Fraccaroli et Rivaud traduisent par ferment
Bury et Taylor, par verjus, Cornford par acrid juice (sue âcre)
[←42] Quelle est cette pierre noire ? lave ou basalte ? [←43] Platon parle sans doute de quelque loi religieuse qui prescrivait l’usage du sel dans certaines cérémonies
[←44] Le Timée s’accorde sur la nature du plaisir et de la douleur avec le Philèbe, 31-32, 42, 44-45 et 50, et avec la République, 582-4
[←45] « Platon ne paraît pas savoir que le palais est le principal organe du goût ; mais surtout il ne sait pas que ce qui sert à transmettre les sensations, ce sont les nerfs, petits tubes remplis de moelle, qui tous communiquent avec le cerveau, soit immédiatement, soit par la moelle épinière, et dont ainsi le cerveau est le véritable centre, comme Hérophile et Érasistrate l’avaient dit avant Galien
Platon, à l’exemple de Diogène d’Apollonie, fait jouer ce rôle à de petites veines ; il en place le centre dans le foie parce que là est le siège de l’âme mortelle
Aristote considère le coeur comme le centre des sensations
Suivant Diogène d’Apollonie, c’était l’air contenu dans le cerveau ; suivant Alcméon, c’était le cerveau même
» H
Martin, II, p
284-5
[←46] « Ainsi Platon pense que la valeur musicale du son est proportionnelle à sa vitesse
Au contraire, des expériences décisives démontrent que la vitesse de transmission du son à travers l’air est indépendante de sa valeur musicale, qui s’apprécie uniquement par la rapidité avec laquelle les vibrations sonores se succèdent
» H
Martin, II, p
299
[←47] « Suivant Platon, comme suivant Empédocle, ce sont les rapports de grandeur et de petitesse des diverses espèces de feu envoyées par les corps avec le feu visuel sortant des yeux qui produisent la diversité des couleurs
» H
Martin, II, p
291
[←48] On voit ici que Platon attribue aux veines les fonctions des nerfs et ne distingue pas les veines des artères
[←49] Platon est mal renseigné sur les fonctions du poumon, organe de la respiration, où le sang vient se purifier
[←50] Platon croyait à la divination en général et en particulier aux présages que l’on tirait du foie des victimes offertes en sacrifice
C’est cette croyance qui lui fait imaginer cette singulière explication du rôle du foie
[←51] D’après son étymologie, le mot προρήτης signifie celui qui proclame ou interprète les prédictions faites par le devin
[←52] Le rôle de la rate qui forme les globules rouges et blancs du sang n’a été connu que de nos jours
[←53] Par nerfs entendez les tendons ; Platon ignore les nerfs proprement dits
[←54] « Suivant Platon, la peau est donc une sorte d’écorce de la chair, produite par un dessèchement incomplet de la superficie
Pour expliquer l’existence de la peau sur le crâne, dépourvu de chairs, il suppose que la peau du corps s’est étendue jusque sur cette partie, en vertu d’une sorte de croissance et de végétation, favorisée par l’humidité du cerveau
« Comme Platon l’a dit plus haut, le crâne n’offre point d’articulations ; cependant il se compose de plusieurs os, dont les jointures, dentelées, sinueuses et irrégulières, sont appelées par Platon sutures, ςαωχι
Aristote les nomme de même, et ce nom leur est resté
Platon suppose que l’humidité du cerveau, s’élevant par ces sutures, vient nourrir la peau du crâne
» H
Martin, II, p
319
[←55] Ces deux veines dorsales sont l’une, une artère, et l’autre, une veine
[←56] Platon ne connaît pas ce que nous appelons les artères
Ce qu’il appelle artères, c’est le système que d’autres auteurs appellent ωάρυγέ, lequel se compose du larynx, de la trachée-artère et des bronches
[←57] Voici le commentaire d’H
Martin (II, p
335 sqq
) sur ce passage obscur et embarrassant : « Platon suppose qu’une nasse d’une autre forme que celle des pêcheurs, une nasse qui au lieu d’un panier intérieur en a deux de formes irrégulières, et qui, au lieu d’être faite de jonc, consiste en un tissu d’air et de feu, enveloppe la partie creuse du corps humain, c’est-à-dire le tronc
Cette image un peu étrange lui a paru commode pour expliquer l’entrée et la sortie du souffle et du feu, c’est-à-dire de l’air et du calorique, et par suite la respiration
L’un des deux paniers intérieurs a pour ouverture la bouche et se divise en deux parties, dont l’une descend par les artères, c’est-à- dire par la trachée-artère et les bronches, dans la cavité de la poitrine et du poumon, que Platon croit vide de sang, tandis que l’autre partie descend dans le ventre par un conduit parallèle à la trachée-artère, c’est-à-dire par l’œsophage
L’autre panier intérieur a pour ouvertures les deux narines, et il communique avec le premier par l’arrière-bouche
Platon ne suppose point que ces paniers intérieurs se terminent par un trou en entonnoir ; car il nous dit que le passage de l’air et de la chaleur s’effectue à travers leur tissu même
C’est d’air que sont formées les parois de cette espèce de nasse, c’est-à-dire les tissus des paniers intérieurs qui tapissent la cavité du corps humain, et du panier extérieur appliqué sur la peau du dos, des flancs, du ventre et de la poitrine
En d’autres termes, la couche d’air en contact immédiat avec la surface interne et externe du corps humain constitue les parois de la nasse ; les cavités des deux paniers intérieurs sont la continuation de l’air extérieur qui vient les remplir ; et l’intérieur de la nasse, l’espace compris de toutes parts entre les parois et où rien ne peut entrer, si ce n’est à travers leur tissu, c’est l’espace occupé par la substance même du corps, dans laquelle le sang circule, espace plein, étendu autour de toute la partie creuse de notre corps, suivant les expressions mêmes de Platon
Dans tout cet espace, c’est-à-dire dans la masse compacte du corps, il y a des joncs qui aboutissent d’une part aux parois des paniers intérieurs c’est-à-dire à la cavité du ventre et de la poitrine, de l’autre aux parois du panier extérieur, c’est-à-dire à la peau du corps humain
Platon a soin de nous prévenir que ces joncs, au lieu d’être d’air comme le tissu de la nasse, sont des rayons de feu entrelacés, c’est-à-dire la chaleur animale contenue dans les chairs où sont le sang et les veines
Or le feu compris ainsi dans l’intérieur de la nasse, c’est-à-dire dans la masse charnue du corps humain, tend à se porter hors du corps vers la région du feu, et pour cela il y a deux chemins, l’un à travers le corps jusqu’à la peau et au tissu du panier extérieur, qui livre passage au feu ; l’autre à travers le tissu des paniers intérieurs, dans lesquels le feu pénètre, pour sortir ensuite par la bouche et les narines
Considérons-le d’abord entrant dans les paniers intérieurs, c’est-à-dire dans la cavité du ventre et de la poitrine
Il s’y mêle avec l’air qu’ils contiennent, et sort par la bouche et le nez avec cet air échauffé
Alors, en vertu de l’impossibilité du vide et de l’impulsion circulaire, περίωσις, le tissu même du panier extérieur, c’est-à-dire l’air froid entre à travers le corps, qui a peu de densité, comme Platon a soin de le dire, ou en d’autres termes à travers le tissu peu serré des chairs, comme il le répète un peu plus loin : cet air froid pénètre ainsi dans toute la cavité du corps humain, pour remplir la place de l’air chaud exhalé par la bouche et les narines
Mais bientôt, par son contact avec les chairs et surtout avec le sang, l’air froid s’échauffe en se mêlant avec le feu, qui entre en même temps que lui, tandis que l’air qui sort par la bouche et les narines se refroidit
Alors l’air chaud, prenant son cours en sens inverse à travers les chairs, sort par les pores de la peau, et force ainsi l’air froid à entrer par la bouche et les narines dans la cavité de la poitrine et dans celle du ventre, et à pénétrer même par le poumon jusque dans les veines, où nous avons déjà vu que l’air circule en même temps que le sang, suivant Platon, afin de rafraîchir le corps, comme il sera dit plus loin
Puis l’air qui sort par les pores se refroidit à son tour, tandis que l’air qui entre par le nez et la bouche s’échauffe, et bientôt le mouvement a lieu en sens inverse et ainsi de suite
Lorsque l’air entré dans le ventre à travers l’épaisseur du corps s’est échauffé, il dissout par l’action du feu les substances alimentaires qui s’y trouvent, et, lorsqu’il reprend son cours en sens contraire, il les dépose, dans les veines, dans ces canaux destinés à arroser et à nourrir le corps humain
» – « Aristote reproche à Platon d’avoir supposé mal à propos l’entrée et la sortie alternative de l’air à travers l’épaisseur du corps, et d’avoir attribué à la respiration un rôle imaginaire pour la nutrition, tandis que, suivant Aristote, son unique usage, indispensable pour la vie, est de rafraîchir le corps à chaque instant
Il y a de la vérité dans ces critiques d’Aristote, bien qu’il n’ait pas su lui-même que le principal usage de la respiration consiste à purifier le sang veineux par le contact de l’air qui lui enlève son excès de carbone
» [←58] « Cette explication des accords musicaux, développée par Plutarque, est tout à fait erronée
En effet, un son aigu et un son grave, partis en même temps de deux cordes d’un même instrument, arrivent en même temps à l’oreille : leurs impressions peuvent bien diminuer d’intensité ; mais chaque note, en se prolongeant, reste la même, et, loin de se succéder par une transition insensible, les deux sensations sont distinctes, mais simultanées
Lorsque deux sons forment un accord, c’est que le rapport des nombres de leurs vibrations dans un temps donné est exprimé par une fraction très simple, de telle sorte que les coïncidences des vibrations soient rapprochées et faciles à saisir
» H
Martin, II, p
339
[←59] Sur la pierre d’Héraclée, voir Ion 583, d-e
[←60] Ces fibres ne sont pas de même nature que celles qui constituent la chair : ce sont ici les petits filaments qui forment la partie la plus épaisse du sang
[←61] « Ce qui attache réellement la chair aux os, ce sont les tendons, les ligaments et les aponévroses
Quant à la substance visqueuse et luisante à laquelle est attribuée ici la fonction de coller encore mieux la chair aux os, cette substance qui, provenant de la chair et des tendons, sert à faire croître et à nourrir les os, et dont la partie la plus pure, s’infiltrant à travers eux, arrose la moelle, ce ne peut être que le suc même dont la chair est pleine, comme Platon l’a dit plus haut en parlant de sa formation
C’est donc à ce suc qu’il attribue l’aspect luisant de la chair et des tendons et la force avec laquelle ils adhèrent aux os
Mais ici il semble surtout considérer ce suc comme réuni autour des os et y formant la membrane nommée périoste, qui, suivant lui, secrète le suc dont la moelle se nourrit à travers les os
» H
Martin, II, p
350
[←62] Il s’agit ici des fibres de la chair et non des fibres du sang dont Platon a parlé plus haut
[←63] L’opisthotonos est une variété du tétanos
Il a lieu, lorsque les membres se recourbent en arrière (οπισθε)
[←64] Le mal sacré n’est autre que l’épilepsie
Les anciens l’ont appelé ainsi, parce qu’ils le croyaient envoyé par les dieux