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Il caractérise la structure horizontale de l’être-été. |
Existant en-vue-de lui-même dans l’abandon à lui-même en tant que jeté, le Dasein, en tant qu’être auprès,. |
, est en même temps présentifiant. |
Le schème horizontal du présent est déterminé par le pour. |
L’unité des schèmes horizontaux de l’avenir, de l’être-été et du présent se fonde dans l’unité ekstatique de la temporalité. |
L’horizon de la temporalité totale détermine ce vers-quoi l’étant facticement existant est essentiellement ouvert. |
Avec le Da-sein factice est à chaque fois projeté dans l’horizon de l’avenir un pouvoir-être, ouvert dans l’horizon de l’être-été l’" être-déjà " et découvert dans l’horizon du présent de l’étant offert à la préoccupation. |
L’unité horizontale des schèmes des ekstases possibilise la connexion originaire des rapports de pour. |
avec le en-vue-de. |
Ce qui implique ceci : sur la base de la constitution horizontale de l’unité ekstatique de la temporalité, appartient à l’étant qui est à chaque fois son Là quelque chose comme un monde ouvert. |
De même que le présent jaillit, dans l’unité de la temporalisation de la temporalité, de . |
l’avenir et de l’être-été, de même se temporalise, cooriginairement avec les horizons de l’avenir et de l’être-été, celui d’un présent. |
Tandis que le Dasein se temporalise est aussi un monde. |
Se temporalisant, quant à son être, comme temporalité, le Dasein est essentiellement, sur la base de la constitution ekstatico-horizontale de celle-ci, " dans un monde ". |
Le monde n’est ni sous-la-main, ni à-portée-de-la-main, mais il se temporalise dans la temporalité. |
Il " est là " avec le hors-de-soi des ekstases. |
Si nul DASEIN n’existe, nul monde n’est pas non plus " Là ". |
L’être préoccupé factice auprès de l’à-portée-de-la-main, la r thématisation du sous-la- main et la découverte objectivante de cet étant présupposent déjà le monde, autrement dit, elles sont possibles seulement en tant que guises de l’être-au-monde. |
Se fondant dans l’unité horizontale de la temporalité ekstatique, le monde est transcendant. |
Il doit déjà être ekstatiquement ouvert pour qu’à partir de lui de l’étant intramondain puisse faire encontre. |
Ekstatiquement, la temporalité se tient déjà dans les horizons de ses ekstases, et, en temporalisant, elle revient vers l’étant qui fait encontre dans le Là. |
Avec l’existence factice du Dasein, fait déjà aussi encontre de l’étant intramondain. |
Qu’un étant de cette sorte soit découvert avec le Là propre de l’existence, cela ne dépend pas du gré du Dasein. |
Tout ce qui - bien que toujours dans les limites de son être-jeté-est l’affaire de se liberté, c’est ce qu’il découvre et ouvre à chaque fois, et dans quelle direction, et dans quelle mesure, et comment. |
Par suite, les rapports de significativité qui déterminent la structure du monde ne sont point un réseau de formes qui serait surajouté à un matériau par un sujet sans monde. |
Bien plutôt le Dasein factice, se comprenant ekstatiquement, lui et son monde, dans l’unité du Là, revient-il de ces horizons vers l’étant qui fait encontre en eux. |
Le revenir compréhensif vers. |
est le sens existential du laisser-faire-encontre présentifiant de l’étant qui - et pour cette raison - et nommé intramondain. |
Le monde est pour ainsi dire " plus loin dehors " qu’un objet ne peut jamais l’être. |
Le " problème de la transcendance a ne peut être réduit à la question : comment un sujet sort-il vers un objet ? - la totalité des objets étant alors identifiée à l’idée de monde. |
Ce qu’il faut demander, c’est : qu’est-ce qui rend ontologiquement possible que de l’étant puisse faire encontre à l’intérieur du monde et être objectivé en tant que tel ? Le retour vers la transcendance du monde fondée ekstatico-horizontalement, voilà ce qui apporte la réponse. |
Si le " sujet " est conçu ontologiquement en tant que Dasein existant dont l’être se fonde dans la temporalité, alors il faut dire : le monde est "subjectif a. |
Seulement, ce monde " subjectif " est alors plus " objectif ", en tant que temporalo-transcendant, que tout objet " possible. |
" Grâce la reconduction de l’être-au-monde à l’unité ekstatico-horizontale de la temporalité a été rendue intelligible la possibilité ontologico-existentiale de cette constitution fondamentale du Dasein. |
En même temps, il apparaît que l’élaboration concrète de la structure du monde en général et de ses possibles modifications ne peut être entreprise que si l’ontologie de l’étant intramondain possible est orientée de façon suffisamment sûre sur une idée clarifiée de l’être en général. |
Mais l’interprétation possible de cette idée requiert préalablement le dégagement de la temporalité du Dasein, au service duquel se trouve notre caractérisation actuelle de l’être-au-monde. |
Bien que l’expression " temporalité " ne signifie point ce que le discours sur " l’espace et le temps " comprend comme temps, il semble pourtant que la spatialité, elle aussi, constitue une déterminité fondamentale du Dasein, au même titre que la temporalité elle-même. |
Du coup, l’analyse temporalo-existentiale, lorsqu’elle aborde la spatialité du Dasein. |
semble atteindre une limite - de telle sorte que cet étant que nous appelons Dasein doit être advoqué et comme " temporel " et " aussi - comme spatial. |
Nous demandons : le phénomène que nous avons découvert au titre de spatialité propre au Dasein et dont nous avons mis en évidence l’appartenance à l’être-au-monde1 impose-t-il un coup d’arrêt à l’analyse temporalo- existentiale du Dasein ? Que le fait de parler, au cours de l’interprétation exisentiale, d’une déterminité " spatio- temporelle " du Dasein ne puisse signifier que cet étant se trouve " dans l’espace et aussi dans le temps . |
, c’est ce qu’il n’est plus besoin d’élucider. |
La temporalité est le sens d’être du souci. |
La constitution du Dasein et ses guises d’être ne sont ontologiquement possibles que sur la base de la temporalité, abstraction faite de ce que cet étant survient - ou non - " dans le temps . |
Mais alors, il faut que la spatialité spécifique du Dasein, elle aussi, se fonde dans la temporalité. |
D’un autre côté, la monstration que cette spatialité n’est existentialement possible que par la temporalité ne saurait avoir pour but de déduire l’espace du temps, voire de le dissoudre en pur temps. |
Si la spatialité du Dasein est " embrassée " par la temporalité dans le sens d’une dérivation existentiale, cette connexion - qu’il nous faudra clarifier dans la suite - est alors elle-même différente de la primauté du temps sur l’espace entendue au sens du Kant. |
Que les représentations empiriques de l’étant sous-la-main " dans l’espace " se déroulent, en tant qu’événements psychiques, " dans le temps . |
, et que le " physique " survienne ainsi lui aussi médiatement " dans le temps cela ne constitue nullement une interprétation ontologico-existentiale de l’espace en tant que forme de l’intuition, mais n’est que la constatation ontique du déroulement du psychiquement sous-la-main " dans le temps ". |
Il convient donc de s’enquérir ontologico-existentialement des conditions temporelles de possibilité de la spatialité propre au Dasein, qui, à son tour, fonde la découverte de l’espace intramondain. |
Tout d’abord, nous devons rappeler en quelle guise le Dasein est spatial. |
Spatial, le Dasein ne pourra l’être qu’en tant que souci, au sens de l’exister facticement échéant. |
Négativement, cela signifie : le Dasein n’est jamais - ni jamais de prime abord - sous-la-main dans l’espace. |
Il ne remplit pas, comme une chou ou un outil réel, une portion d’espace, de telle manière que sa limite par rapport à l’espace qui l’entoure ne soit elle-même qu’une détermination spatiale de l’espace. |
Le Dasein occupe - au sens littéral du terme - de l’espace. |
Il n’est en aucune manière seulement sous-la-main dans la portion d’espace que le corps propre occupe. |
Existant, il s’est à chaque fois déjà aménagé un espace de jeu. |
A chaque fois, il détermine son lieu propre de telle manière qu’il revient à partir de l’espace aménagé vers la " place o qu’il a prise. |
Pour pouvoir dire que le Dasein est sous-la-main à un emplacement de l’espace, nous devons d’abord nécessairement envisager cet étant de manière ontologiquement inadéquate. |
La différence entre la "spatialité " d’une chose étendue et celle du Dasein ne consiste pas non plus en ce que celui-ci a un savoir de l’espace; car l’occupation d’espace est si peu identique à un " représenter " du spatial que celui-ci présuppose au contraire celle-là. |
La spatialité du Dasein ne saurait non plus être explicitée comme une imperfection attachée à l’existence sur la base de la fatale " liaison de l’esprit avec un corps . |
Bien plutôt est-ce, et est-ce seulement parce que le Dasein est "spirituel " qu’il peut être spatial selon une guise qui demeure essentiellement impossible à une chose-corps étendue. |
Le s’aménager du Dasein est constitué par l’orientation et l’é-loignement. |
Comment ceux-ci sont-ils existentialement possibles sur la base de la temporalité du Dasein ? Il ne nous incombe ici d’indiquer brièvement la fonction fondatrice de la temporalité pour la spatialité du Dasein qu’autant qu’il est nécessaire pour nos élucidations ultérieures de l’" accouplement" de l’espace et du temps. |
A l’aménagement du Dasein appartient la découverte orientée de quelque chose comme une contrée. |
Par cette expression, nous visons de prime abord le vers-où de la possible pertinence de l’outil à-portée-de-la-main dans le monde ambiant emplaçable. |
Tandis qu’un outil est trouvé, manié, déplacé, évacué, une contrée est déjà découverte. |
L’être-au-monde préoccupé est orienté - s’orientant. |
La pertinence a un rapport essentiel à la tournure. |
Elle se détermine toujours facticement à partir du complexe de tournure de l’étant offert à la préoccupation. |
Les rapports de tournure ne sont compréhensibles que dans l’horizon du monde ouvert. |
De même, c’est seulement son caractère d’horizon qui possibilise l’horizon spécifique du vers-où de la pertinence au sein d’une contrée. |
La découverte s’orientant de la contrée se fonde dans un s’attendre ekstatiquement conservant du vers-là-bas et du vers-ici possible. |
Le s’aménager, en tant que s’attendre orienté à une contrée, est cooriginairement un rapprocher (é-loigner) d’étant à- portée-de-la-main et sous-la-main. |
C’est depuis la contrée pré-découverte que la préoccupation, en é-loignant, revient vers le plus proche. |
L’approchement, ainsi que l’appréciation et la mesure des distances à l’intérieur du sous-la-main intramondain é-loigné, se fondent dans un présentifier qui appartient à l’unité de la temporalité en laquelle également l’orientation est possible. |
Comme le Dasein en tant que temporalité est en son être ekstatico-horizontal, il peut facticement et constamment s’approprier un espace aménagé. |
Par rapport à cet espace ekstatiquement occupé, le " ici" de la situation à chaque fois factice ne signifie jamais un emplacement spatial, mais l’espace de jeu, ouvert dans l’orientation et l’é-loignement, de la sphère de la totalité d’outils offerte à la préoccupation prochaine. |
Dans l’approchement qui rend possible un maniement et une occupation" identifiées à la chose ", s’annonce la structure essentielle du souci, l’échéance. |
Sa constitution temporalo- existentiale se caractérise proprement par ceci qu’en elle, et ainsi également dans l’approchement "présentement " fondé, l’oubli attentif saute derrière le présent. |
Dans la présentification approchante de quelque chose depuis son " de-là-bas ", le présentifier, oubliant le là-bas, se perd en soi-même. |
De là vient que, si la " considération " de l’étant intramondain s’engage à partir d’un tel présentifier, riait l’apparence selon laquelle il n’y aurait " d’abord " qu’une chose sous-la-main - sous-la-main ici, certes, mais dans un espace indéterminé. |
C’est seulement sur la base de la temporalité ekstatico-horizontale qu’est possible l’irruption du Dasein dans l’espace. |
Le monde n’est pas sous-la-main dans l’espace; celui-ci, néanmoins, ne se laisse découvrir qu’à l’intérieur d’un monde. |
La temporalité ekstatique de la spatialité propre au Dasein rend précisément compréhensible l’indépendance de l’espace par rapport au temps, mais aussi, inversement, la " dépendance " du Dasein vis-à-vis de l’espace, qui se manifeste dans ce phénomène bien connu que l’auto-explicitation du Dasein et le fonds de significations de la langue est en général largement régi par des " représentation spatiales ". |
Cette primauté du spatial dans l’articulation des significations et des concepts n’a pas son fondement dans une puissance spécifique de l’espace, mais dans le mode d’être du Dasein. |
Essentiellement échéante, la temporalité se perd dam le présentifier et elle ne se comprend pas seulement circon-spectivement à partir de l’à-portée-de-Ia-main pour la préoccupation, mais elle emprunte à ce que le présentifier y rencontre constamment comme présent, c’est-à-dire aux relations spatiales, les fils conducteurs pour l’articulation de ce qui est compris et explicité dans le comprendre en général. |
" L’analyse de la temporalité de la préoccupation a montré que les structures essentielles de la constitution fondamentale du Dasein, qui avaient été interprétées avant le dégagement de la temporalité et avec l’intention d’introduire à celle-ci, doivent elles-mêmes être existentialement reprises dans la temporalité. |
A son point de départ, l’analytique n’avait pas choisi pour thème une possibilité déterminée, insigne d’existence du Dasein, mais elle s’orientait sur la guise inapparente, moyenne de son exister. |
Nous appelons le mode d’être où le Dasein se tient de prime abord et le plus souvent, la quotidienneté1 ". |
Quel est le sens de ce que cette expression délimite fondamentalement et ontologiquement ? Voilà qui est demeuré obscur. |
Du reste, au début de notre recherche, aucune voie ne s’est même offerte pour élever au rang de problème le sens ontologico existential de la quotidienneté. |
Or dorénavant, le sens d’être du Dasein a été mis au jour comme temporalité. |
Un doute peut-il alors encore subsister quant à la signification temporalo- existentiale du titre de " quotidienneté " ? Certes non, ce qui n’empêche, pourtant, que nous ne demeurions fort éloignés d’un concept ontologique de ce phénomène. |
La question reste même entière de savoir si l’explicitation de la temporalité qui a été jusqu’ici accomplie peut suffire à délimiter le sens existential de la quotidienneté. |
C’est pourtant manifeste : la quotidienneté désigne le mode d’exister où le Dasein se tient " tous les jours ". |
Certes, le " tous les jours " ne signifie pas la somme des " jours " qui sont dévolus au Darde durant son " temps de vie ", et cependant, même si le " tous les jours " ne doit pas être compris de manière calendaire, il n’en reste pas moins qu’une telle déterminité temporelle reste attachée à la signification du " quotidien ". |
Néanmoins, ce que l’expression quotidienneté désigne primairement, c’est un certain comment de l’existence, qui régit " sa vie durant " le Dasein. |
Dans les analyses antérieures, nous nous sommes souvent servi de la double expression " de prime abord et le plus souvent ". |
" De prime abord " signifie : la guise en laquelle le Dasein, dans l’Être-l’un-avec-l’autre de la publicité, est " manifeste ", même si " dans le fond " il a justement pu " surmonter " existentiellement la quotidienneté; " le plus souvent " signifie : la guise en laquelle le Dasein se montre non certes toujours, mais " régulièrement " à tout un chacun. |
La quotidienneté désigne le comment conformément auquel le Dasein " vit au jour le jour ", soit dans toutes ses conduites, soit seulement dans certaines, qui lui sont pré-dessinées par l’être-l’un-avec-l’autre. |